LES LYCÉENS DE NIORO CRIENT LEUR RAS-LE-BOL

Les élèves du département de Nioro ont appelé hier, le gouvernement et les syndicats d’enseignants à trouver un terrain d’entente afin de mettre un terme à la crise scolaire. Ils donnent l’échéance des fêtes de Pâques pour passer à la vitesse supérieure si, d’ici là, le mot d’ordre n’est pas levé.

Un collectif regroupant l’ensemble des élèves des établissements d’enseignement public du département de Nioro vient d’être mis sur pied pour mener le combat pour l’arrêt immédiat des grèves des enseignants. «Nous avons constaté que depuis 2012, le système éducatif sénégalais est confronté à des grèves répétitives et intempestives. Il faut que cela cesse. Nous avons noté 5 mois de grèves ici au lycée Maba Diakhou Ba de Nioro. Notre programme est inachevé. Dans certaines matières, nous avons fait seulement 2 leçons et bientôt nous allons subir les épreuves d’examens. Nous sommes prêts à nous sacrifier, parce que nous sommes les principales victimes», soutient Amath Sokhna, président du Collectif des élèves du département de Nioro du Rip lors d’un point de presse.

«Ainsi nous demandons au Gouvernement et au syndicats de trouver des solutions non seulement pour sauver cette année scolaire comme ils le faisaient lors des années précé- dentes, mais plutôt de régler définitivement les problèmes de l’éducation qui est un droit absolu pour nous», renchérit Amath Sokhna. «Nous prions une fois de plus que des concessions se fassent de part et d’autre pour régler une bonne fois cette lancinante question des grèves qui prend des ampleurs inquiétantes», insiste pour sa part, Mame Mor Diallo, délégué des d’élèves de l’arrondissement de Médina Sabakh.

«En tant que parent d’élève, je suis indigné de la situation que vivent nos enfants aujourd’hui. Je souhaite que ces négociations aboutissent dans le plus bref délai», a martelé le président de l’Association des parents d’élèves du lycée Maba Diakhou Ba, Cheikh Sadibou Ba, qui appelle les religieux et toutes les personnes ressources à élever la voix pour l’avenir des enfants. Les élèves de Nioro dénoncent également la rétention de leurs notes du premier semestre. Le Collectif des élèves du département menace de paralyser totalement le système si le mouvement continue jusqu’au retour des fêtes. Le Collectif dénonce également l’interdiction qui lui a été faite de tenir une marche de protestation samedi dernier. «Les autorités ne cessent d’intimider nos enfants pour les empêcher de crier leurs ras-le-bol. Quand un Préfet essaie de demander aux enfants de ne pas manifester dans la discipline, ça je ne peux pas le comprendre», déplore le président de l’Ape du lycée de Nioro.