LES RESULTATS DU PAQUET JUGÉS INSUFFISANTS
Mamadou Talla, présidant, les travaux de la sixième revue annuelle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), estime que les résultats enregistrés sont encore en deçà des attentes concernant la qualité.
Le ministre de l’Education nationale a présidé, hier, les travaux de la sixième revue annuelle du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). Mamadou Talla estime que les résultats enregistrés sont encore en deçà des attentes concernant la qualité.
Les acteurs du monde scolaire ont procédé, hier, à Dakar, à l’évaluation du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) de l’éducation et de la formation. La cérémonie a été présidée par le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, en présence de son collègue de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Dame Diop. La tutelle a saisi cette occasion pour jeter un regard critique sur les activités menées jusque-là par le programme en ce qui concerne la prise en charge de la qualité et de l’équité dans l’éducation.
D’après Mamadou Talla, les performances enregistrées par le Paquet, en 2018, sont en deçà des espérances. « De l’examen des documents de travail et des échanges préliminaires menés dans le cadre des revues régionales et des rencontres préparatoires au niveau central, il en ressort que les performances du secteur en 2018 sont encore mitigées et sont en deçà des attentes pour nombre d’indicateurs liés à l’accès et à la qualité », a déclaré le ministre de l’Education nationale. Dans la même lancée, M. Talla a déploré le fait que le budget 2018 du programme n’a pas été mobilisé et exécuté totalement par les différents ministères. Il a ainsi estimé que ce phénomène a eu un impact réel sur la production des résultats attendus. «Malgré l’importance du budget alloué au secteur, en 2019, par l’Etat (749,116 milliards de FCfa), il est constaté un gap assez important d’environ 168 milliards de FCfa, soit 18% par rapport à la programmation du Paquet, dont (14%) environ 9,644 milliards de FCfa pour le ministère de la Formation professionnelle, 68,651 milliards de FCfa (12%) pour le ministère de l’Education nationale, 5,513 milliards de FCfa (50%) pour l’Agence de la case des tout-petits et 84,461 milliards de FCfa (30%) pour le ministère de l’Enseignement supérieur», a révélé M. Talla. Selon lui, cette situation exige une identification des mesures de régulation à travers un ajustement des priorités et des ambitions initialement planifiées dans le Paquet.
Le ministre de l’Education nationale en a profité pour inviter à plus de cohérence dans les prévisions et allocations budgétaires. Il s’est réjoui d’avoir constaté que les rencontres préparatoires tenues en amont de cette revue ont permis d’identifier de façon consensuelle les défis et enjeux prioritaires. Mamadou Talla a cité, entre autres, le financement et le pilotage du secteur, l’inclusion et la participation des enfants et des jeunes dans la mise en œuvre des projets. La révision de la question du recrutement, de la formation et de la gestion des enseignants est aussi préconisée. De même que la décentralisation et la déconcentration dans la gestion du secteur de l’éducation. «Chacun de ces axes devra être investi de façon approfondie pour analyser les facteurs déterminants qui expliquent les performances jugées modérées du secteur en 2018 et établir les leçons à tirer ainsi que les perspectives qui en découlent », a affirmé Mamadou Talla.
Dans le même sillage, Dame Diop, son collègue de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, a estimé que «seule une dynamique sectorielle permettra d’atteindre les objectifs assignés au Paquet». Il a invité les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, la société civile et les organisations syndicales à continuer à appuyer le gouvernement pour booster davantage la qualité dans le secteur de l’éducation et de la formation.