LES SYNDICATS D'ENSEIGNANTS MAINTIENNENT LA PRESSION SUR LE GOUVERNEMENT
Plusieurs enseignants ont défilé hier, mercredi 12 janvier à Thiès, à l’initiative du Saems et du Cusems, pour exiger la matérialisation des accords signés avec le gouvernement
Hier, mercredi 12 janvier, s’est déroulée à Thiès la marche nationale des enseignants pour l’apurement des accords du 30 avril 2018, une gestion efficace de la carrière de l’enseignant, un système de rémunération juste et équitable et une amélioration du plan de carrière de l’enseignant.
Plusieurs enseignants ont défilé hier, mercredi 12 janvier à Thiès, à l’initiative du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) et du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems), pour exiger la matérialisation des accords signés avec le gouvernement. Avec des pancartes brandies où on pouvait lire « respect aux enseignants, bâtisseurs de la Nation », « non à la précarisation de la situation de l’enseignant », « la revalorisation du salaire de l’enseignant pour un système de rémunération jute et équitable », ils ont dénoncé le mutisme des autorités sur le sort de l’école sénégalaise, de la devanture du lycée Malick Sy de Thiès à la place Mamadou Dia. Arborant des brassards rouges, les enseignants ont scandé tout au long de la marche «respect des accords», «justice équité».
Cette mobilisation entre dans le cadre du plan d’action des syndicalistes après des débrayages et grèves pour faire face au gouvernement. « Le combat que nous menons est un combat pour l’équité et la justice sociale. Les enseignants du Sénégal doivent être traités avec impartialité, justice et équité. Vous méritez les hommages et les honneurs de toute la Nation sénégalaise. Pendant la période de covid-19, vous vous êtes impliqués. Vous avez participé matériellement, financièrement et grâce à votre dévouement, on a pu organiser les examens de fin d’année. Le combat que nous menons est un combat pour sauver l’école sénégalaise. Les salaires des enseignants dérisoires. Nous sommes les exploités de la fonction publique. Nous sommes marginalisés. Nous sommes les grands perdants. Nous travaillons dans des classes pléthoriques, des abris provisoires, dans des écoles sans toilettes ni eau. Néanmoins, nous faisons d’excellents résultats.
C’est pourquoi, encore une fois, nous exigeons un système de rémunération rénové, jute et équitable, motivant et attractif », a déclaré le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye devant des enseignant venus de plusieurs localités. Pour sa part, le secrétaire général du Saems embouche la même trompette. « Le gouvernement du Sénégal avait dit qu’il allait signer avec les organisations des travailleurs des accords réalistes et réalisables. L’histoire a montré que les accords que nous avons signés depuis 2014, il s’y ajoute d’autres accords de 2018.
L’engagement du chef de l’Etat sur le système de rémunération, c’était de nous dire chers enseignants du Sénégal, vous avez raison. On ne peut pas avoir une fonction publique où les agents se regardent en chien de faïence. Les uns accusant les autres d’être mieux payés. Il faut qu’on y mette fin. Nous exigeons la mise en fin de cette iniquité qui caractérise le système de rémunération », a dit Saourou Sène. Cette marche nationale organisée à Thiès marque le point de départ d’une série de manifestations qui vont se dérouler à travers toute l’étendue du territoire national.