LES UNIVERSITES ETRANGERES RISQUENT D’ETRE FERMEES CETTE ANNEE AUX ELEVES DE THIES
RETENTION DES NOTES, NON REMISE DES BULLETINS DE COMPOSITION
Avec la crise qui perdure dans le système éducatif, marquée par une rétention des notes et par conséquent la non-remise des bulletins, le rêve des élèves de Thiès qui ambitionnent de poursuivre leurs études dans les universités étrangères risque d’être brisé. c’est la coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (cosydep) de thiès qui l’a annoncé, hier, lors d’un point de presse. Selon son coordonnateur Abdou Kane mbodj, c’est parce que le bulletin de notes constitue un document essentiel pour décrocher une préinscription
Face à la crise profonde et récurrente qui secoue le système éducatif, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) de Thiès a exprimé, hier, toute son amertume et son indignation. C’était lors d’un point de presse initiée, selon le coordonnateur Abdou Kane Mbodj, pour tirer la sonnette d’alarme et mettre les différentes parties devant leurs responsabilités historiques. Selon lui, l’heure est grave et même très grave et la meilleure illustration en est donnée par le fait que le rêve des élèves de Thiès, qui ambitionnaient de poursuivre leurs études à l’étranger, risque d’être brisé. Il poursuit «jusqu’à présent, ils n’arrivent pas à recevoir leurs notes du premier semestre et évidemment les parents sont stressés.
Dans les lycées, les élèves n’ont pas encore reçus les bulletins, alors qu’il s’agit d’un document nécessaire pour avoir une préinscription dans les universités étrangères. La conséquence immédiate est que, dans la localité, aucun élève ne pourra ainsi avoir une préinscription pour poursuivre ses études à l’étranger et c’est suffisamment grave pour la communauté ». Abdou Kane Mbodj, coordonnateur régional de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) de Thiès affirme qu’il est temps de remettre l’école sur les rails.
« Face à la crise persistante qui secoue notre système éducatif, ces organisations ont décidé d’appeler à un sursaut national, pour un apaisement dans le système scolaire », dit-il sur un ton triste, avant d’ajouter : « la communauté a manifesté son amertume et son indignation, avant d’appeler à un règlement de la crise qui prévaut dans l’espace scolaire.
A l’issue des assises de l’éducation et de la formation, de fortes recommandations ont été déclinées par les différents acteurs et qui tournaient autour de la nécessité de remettre le système sur les rails du succès. La mise en oeuvre des 10 décisions présidentielles et leur suivi devaient être aujourd’hui la préoccupation fondamentale de toute la communauté. Mais malheureusement, deux faits majeurs marquent l’attention de tout un peuple et qui ne militent pas du tout en faveur d’une année scolaire stable. Il s’agit de la grève consécutive au redéploiement du personnel enseignant et le non respect des accords, qui est remis sur la table du gouvernement ».
De ce point de vue, dit-il, le gouvernement est responsable, car il n’a pas su assurer le droit à une éducation de qualité accessible. Et à l’en croire, les perturbations permanentes autorisent la société civile à s’ériger en sentinelle, pour défendre l’école sénégalaise de tous les maux qui la gangrènent et de ne plus laisser la question uniquement entre les mains du gouvernement et des syndicats. « Les enfants sont très inquiets et frustrés, par rapport à la situation qui prévaut », martèle-t-il. Il poursuit : « nous appelons donc les enseignants à faire des concessions, pour que l’année puisse se terminer dans d’excellentes conditions, et à faire prévaloir l’exigence ponctuelle d’une dynamique syndicale. Les syndicats d’enseignants doivent également aller dans le sens d’une unité, car il est extrêmement difficile voire impossible de négocier avec 54 syndicats. L’Etat doit aussi jouer sa partition, en accélérant les processus déjà enclenchés dans le sens du paiement de toutes les sommes dues, pour restaurer un climat de confiance avec tous les partenaires de l’éducation. Il s’y ajoute que le dialogue et la concertation doivent être de mise, pour extirper définitivement le système éducatif des zones de turbulence. A la communauté, la société civile demande un sursaut patriotique pour que notre système puisse emprunter les rails du succès et que l’espace scolaire soit viable, stable et pacifique ».