MAMADOU TALLA ET LE G7 ENTAMENT LES DISCUSSIONS
Les choses bougent du côté du ministère de l’Education Nationale pour la mise en œuvre du programme de recrutement de 5000 enseignants annoncé récemment par le chef de l’Etat.
Dans le but de peaufiner une meilleure stratégie pour la mise en œuvre de la directive présidentielle relative au recrutement de 5000 enseignants, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou talla a engagé hier les discussions avec le groupe des 7 syndicats les plus représentatifs (G7).
Les choses bougent du côté du ministère de l’Education Nationale pour la mise en œuvre du programme de recrutement de 5000 enseignants annoncé récemment par le chef de l’Etat. En effet, les services de Mamadou Talla et et les syndicats de l’enseignement se sont retrouvés hier afin d’étudier les meilleures stratégies allant dans le sens de concrétiser cette volonté politique du Président Macky Sall face à la problématique liée à l’emploi des jeunes. Dans leurs propositions, Mamadou Talla et ses collaborateurs ont mis l’accent sur la répartition des quotas au niveau de tous les cycles d’enseignement, les conditions et les modalités. Sur la répartition des quotas, il est prévu le recrutement de 3650 enseignants dans les cycles Préscolaire, Élémentaire et Dahras Modernes et 1350 autres au niveau du Moyen secondaire.
S’agissant des conditions, le candidat doit être de nationalité sénégalaise et âgé entre 18 et 40 ans. Il doit être diplômé de la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (Fastef). Le candidat a également l’obligation d’être titulaire d’une Licence, du Master, du CAP et enfin du BAC. Le ministère demande également la mise en place d’un dispositif inclusif au niveau déconcerté pour le suivi du processus. En outre, il est demandé au candidat de s’inscrire via la plateforme qui sera mise en place à cet effet. Après la sélection des candidatures, une notification par SMS sera envoyée dans le courant du mois de juin à ceux qui remplissent les conditions.
A la suite de cela, il est prévu l’organisation d’un test ou concours pour les titulaires de diplômes académiques avec au minimum le BAC. «Ceux qui seront retenus feront une formation de 4 mois en présentiel dans les CRFPE et à la Fastef durant les grandes vacances pour être affectés entre octobre et novembre 2021. Les recrutés bénéficieront d’un accompagnement pédagogique durant l’année scolaire. Les recrutés seront d’abord MC et PC avant de prétendre à l’intégration conformément aux textes», informent les autorités du ministère de l’Education Nationale qui ont annoncé l’élaboration d’un plan quinquennal (2021- 2025) de résorption des déficits en enseignants, en salles de classe et en tables bancs. Le déficit en enseignants à résorber est de 35.552 d’ici 2025. Selon le ministère de l’Education Nationale, il sera procédé au recrutement de 400 Inspecteurs de l’éducation pour améliorer l’encadrement des enseignants à raison de 90 par An.
LE G7 DEMANDE LA PRISE EN COMPTE DE LA LISTE D’ATTENTE DES ELÈVESMAÎTRES
Dans leurs interventions, les responsables syndicaux du G7 ont insisté sur la nécessité de veiller à l’équité, à la qualité et à la transparence dans le recrutement, de former les enseignants non titulaires de diplômes professionnels avant leur prise de service et de recruter les titulaires du CAP et les titulaires de diplômes de la Fastef et de l’Ugb. La partie syndicale a, en outre, demandé au ministre Mamadou Talla de prendre en considération la liste d’attente actuelle des élèves- maîtres. Ce qui permettrait, à ses yeux, de gagner du temps. «Le G7 a également insisté sur la nécessité d’une reprise sans délais des négociations Gouvernement/ G7 relativement aux préavis de grève déposés qui mettent tous l’accent sur la fin des lenteurs administratives, la situation des enseignants décisionnaires et l’application du protocole d’accord du 30 avril 2018, seul gage pour un système éducatif apaisé», rappellent les syndicalistes qui ont salué la volonté du ministre Mamadou Talla en attendant la tenue prochaine d’une réunion en présentiel pour partager les conclusions issues des consultations des différents partenaires.
RECRUTEMENT DE 5000 ENSEIGNANTS : Le privé réclame son quota
La Coordination des Enseignants du Privé du Sénégal (CEPS) ne veut pas être laissée en rade dans le programme de recrutement de 5000 enseignants annoncé par le Président Macky Sall.D’autant que les membres du CEPS demandent que le recrutement soit destiné aux enseignants craie en main détenteurs d’autorisation d’enseigner, de diplômes professionnels et d’une expérience avérée dans leur domaine. «Nous considérons que l’Etat du Sénégal doit les mettre en ligne de priorité dans ce programme de recrutement dans la mesure où ils sont déjà opérationnels et peut-être n’auront besoin que de petites mises à jour», ontindiqué les enseignants du privé dans un communiqué. Ils ajoutent que la plupart des jeunes enseignants du privé désireux de servir leur nation sont sans contrat de travail et sont généralement victimes de caprices des déclarants responsables et directeurs d’écoles privées. En plus de cela, ils déplorent les licenciements abusifs qui contrarient la volonté manifeste de l’État de lutter contre le chômage. Manifestant toute sa disponibilité à accompagner l’Etat, le CEPS a exigé le maximum de transparence dans le processus de recrutement. «Nous alertons l’opinion pour que ce programme de recrutement ne soit pas l’occasion de caser une clientèle politique. Chose qui nous replongera dans l’affaire des quotas sécuritaires pendant qu’une ressource dynamique et professionnelle est disponible pour satisfaire dans les meilleurs délais la commande de l’Etat du Sénégal», avertissent-ils