Après la Russie, Infantino rend visite au Qatar
Gianni Infantino, le nouveau président de la Fifa qui a qualifié à Moscou de "fantastiques" les préparatifs du Mondial-2018 en Russie, est arrivé jeudi au Qatar, site du Mondial-2022 très décrié par les organisations de défense des droits de l'Homme.
M. Infantino a visité le stade international Khalifa, principale enceinte de la première Coupe du monde au Proche-Orient qui accueillera aussi les Championnats du monde d'athlétisme en 2019.
Le nouveau président de la Fifa n'a fait aucune déclaration alors qu'un rapport de 51 pages d'Amnesty International avait dénoncé, en mars, que plus de 100 travailleurs migrants, qui aident à construire un des stades du Mondial-2022, ont souffert d'abus flagrants et systématiques, y compris de travail forcé.
C'est la première fois que l'ONG basée à Londres, qui critique depuis longtemps les pratiques du Qatar en matière sociale, porte une telle accusation spécifique concernant des travailleurs étrangers sur un chantier du Mondial.
Dans un communiqué, le Comité suprême du Qatar chargé de superviser l'organisation du Mondial-2022 a dénoncé le rapport d'Amnesty, dont les "affirmations projettent une image trompeuse".
L'ONG a indiqué que des travailleurs au stade international Khalifa avaient été victimes de travail forcé. "Cette Coupe du monde est construite sur l'exploitation sociale", a affirmé Mustafa Qadri d'Amnesty.
L'attribution des Mondiaux-2018 et 2022 à, respectivement, la Russie et au Qatar, avait été à l'origine des enquêtes de la justice américaine dévoilant un scandale de corruption planétaire qui a déjà fait tomber plusieurs ex-hauts dirigeants de la Fifa.