Coupe de la Ligue: la symphonie Pastore
A Paris l'élégance a un nom : Pastore. Le milieu de terrain argentin, longtemps handicapé par les blessures, a éclaboussé la finale de son aisance technique, contribuant à la troisième Coupe de la Ligue consécutive remportée par le PSG, samedi face à Lille (2-1).
On pourrait l'accuser de choisir ses matches! Buteur pour la dernière fois avec le PSG il y a plus d'un mois, lors du fameux carton 9-0 face à Troyes, qui offrait le quatrième titre consécutif à son équipe, Pastore a encore choisi le bon rendez-vous pour se montrer décisif.
En signant l'ouverture du score de son équipe, "El Flaco" a montré la voie du succès à ses partenaires, globalement ternes tout au long du match. Maillot de l’Argentine sur les épaules et bébé dans les bras, Pastore a même été désigné comme l'homme du match de cette finale.
Sur un corner d'Angel Di Maria, bien repoussé par la défense lilloise, Pastore a repris instinctivement de volée le ballon suspendu en l'air qui terminait dans les filets adverses après d'interminables rebonds (40e).
Un geste, loin de la pureté de celui de Zidane lors de la fameuse finale de Ligue des champions 2001, référence ultime du genre, mais tout en maîtrise quand même.
Handicapé une majeure partie de la saison par ses problèmes récurrents aux mollets, Pastore n'a pas pu être aligné d'entrée, lors du quart de finale de Ligue des champions face à Manchester City, au grand dam de l'encadrement parisien.
Sans Marco Verratti, habituel accélérateur de jeu du PSG, Pastore a occupé avec brio le côté droit du trident au milieu de terrain, aux côtés d'Adrien Rabiot et de Blaise Matuidi. Un choix tactique enfin payant pour Laurent Blanc après ses malheureux choix en C1.
- L'Argentine à l'honneur -
Ses premiers ballons, en début de partie, ont donné le ton. Toujours le buste haut, le coup d'oeil vers ses partenaires avant de servir le ballon, "El Flaco" a été de tous les bons coups en première période, en étant à l'origine de plusieurs décalages intéressants.
Il a même gratifié le public du Stade de France d'une louche pour son compère Di Maria, qui aurait pu se concrétiser par une ouverture du score plus rapide si la défense du Losc n'avait pas été aux aguets.
On l'a même vu s'approcher vers l'arbitre pour contester une décision, chose rarissime pour le discret milieu, signe de sa motivation pour réussir l'un des derniers rendez-vous important de la saison.
Et quand il a semblé s'éteindre après l'égalisation de Djibril Sidibé (49e), bien pris par le pressing d'une rugueuse équipe lilloise, c'est l'autre milieu argentin Angel Di Maria (75e) qui a pris le relais pour offrir une troisième Coupe de la Ligue consécutive au PSG.
Davantage réputé par son côté intermittent du spectacle que par la régularité de ses apparitions et performances, Pastore n'a pas écorné sa réputation.