Foot anglais: la Premier League menacée par les réseaux sociaux, s'inquiète son président
Le principal danger pour la Premier League ne vient pas de sports concurrents mais des réseaux sociaux et des jeux vidéo, a estimé mercredi Richard Scudamore, le patron de la toute puissante ligue anglaise de football.
Invité sur BBC Radio Five Live à dire quel sport ou quelle compétition pouvait concurrencer le très lucratif championnat anglais, Scudamore a pointé du doigt "les jeux vidéo de toutes sortes (...), les jeunes qui passent du temps sur leurs appareils à faire toutes sortes de choses pour se divertir, via les réseaux sociaux généralement".
Pour Scudamore, le milieu du football doit comprendre le monde dans lequel évoluent ses jeunes supporters, s'il veut les conserver comme fans.
Selon lui, la jeunesse ultra-connectée pourrait se ainsi détourner du terrain au profit de l'eSport notamment.
"On voit ce qui plaît aux jeunes comme des concurrents potentiels, donc nous essayons de faire pareil pour qu'ils restent intéressés. C'est pour ça que les activités communautaires et interactives sont très importantes pour nous", a analysé le patron de la Premier League, dont les droits télé ont explosé ces dernières années.
"Nous voulons des gens capables de s'identifier plus facilement au jeu que nous aimons", à savoir le ballon rond pratiqué sur un rectangle vert et pas les jeux virtuels, a-t-il poursuivi.
La croissance de l'eSport, la pratique compétitive du jeu vidéo, a poussé certains clubs anglais, tels Manchester City ou West Ham, à "signer" leurs propres athlètes virtuels pour les représenter à l'occasion de compétitions en ligne, en plein essor.