Ligue 1: Caen en balade à Bordeaux et premier poursuivant de Paris
Caen, en balade et sur de son football sur le terrain d'un Bordeaux en très grande souffrance (4-1), est devenu dimanche le nouveau dauphin du PSG après quinze journées de L1.
Les hommes de Patrice Garande, dans leur style de jeu si caractéristique, volontiers dominés (35 % de possession en tout) pour procéder en contre, ont assumé leur statut de trouble-fêtes du championnat pour empocher un quatrième succès hors de leurs bases.
Sur un nuage, ils ont fait voler en éclats les certitudes bordelaises que l'on croyait revenues en novembre. Patatras, c'est une nouvelle douche froide pour les hommes de Willy Sagnol, peu inspirés, sans arguments à faire valoir et visiblement fatigués trois jours après leur élimination en Europa League à Liverpool.
Et ce n'est pas le but pour l'honneur inscrit par Crivelli à la dernière minute qui va satisfaire leurs plus fidèles supporteurs: les Ultramarines avaient déserté le virage sud depuis un petit moment déjà, écœurés par la prestations des leurs.
Le naufrage est collectif, tactique, et va surement accoucher d'une nouvelle réunion de crise dans les prochaines heures du côté du Haillan.
Ce ne sera pas le souci des Caennais, à l'euphorie contagieuse, qui ont fait merveille avec la vitesse de Bessat et de Delort - à la puissance redoutable sur le 4e but qu'il ne doit qu'à lui-même - dans les boulevards girondins.
A moult reprises, ils ont semé la pagaille dans une arrière garde bordelaise aux abois, mais paradoxalement leurs trois premiers buts sont venus de coups de pied arrêtés.
Le premier est intervenu dès la 6e minute, suite à un centre de Bessat pour la reprise de volée de Rodelin repoussée par Carrasso sur Ben Youssef, couvert par Sané, qui marquait sans opposition.
Le scenario a peu varié pour le second avec un coup franc en force de Delort repoussé par Carrasso cette fois sur Da Silva, un ancien de la formation bordelaise, qui marquait (56).
Pour le troisième, un corner de Bessat repris de la tête par Ferret, le ballon rebondissait sur Contento, puis sur la barre transversale et enfin sur le malheureux Carrasso qui rentrait le ballon dans son but (61).
Comme un symbole pour le gardien aquitain, qui avait retardé l'échéance par deux fois devant Rodelin (22, 50). En vain.