LE SYNDICAT DES JOUEURS POUR UNE SOLUTION AUX DÉBORDEMENTS RACISTES
"Faudra-t-il demain jouer dans des stades vides" pour éviter les cris racistes, comme ceux qu'a dénoncés samedi l'Italien Mario Balotelli après un match à Bastia? Le syndicat des joueurs professionnels estime dimanche que, "s'il y a une solution, c'est ensemble que nous devons la chercher".
"Qui faut-il sanctionner? Et comment? Faudra-t-il demain jouer dans des stades vides pour espérer qu'enfin ne monte plus aucun cri raciste des tribunes puisqu'il semble aujourd'hui encore, même à le vouloir vraiment, désespérément, impossible de séparer le bon grain de l'ivraie?", a interrogé l'UNFP, syndicat des joueurs de football professionnels, dans un communiqué.
"S'il y a une solution – et il doit forcément y en avoir une -, c'est ensemble que nous devons la chercher et la... trouver!", a encore estimé l'instance.
Mario Balotelli a accusé samedi le public corse d'avoir "fait des bruits de singe (...) pendant tout le match" qui s'est joué vendredi à Furiani, entre son équipe de Nice et le Sporting Bastia, entre qui la rivalité est historique.
"Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?", a encore interrogé 'Super Mario' sur son compte Instagram samedi matin. Le soir du match, la chaîne BeIN Sports a diffusé des images d'une poignée de supporters bastiais véhéments à l'égard de Balotelli, notamment lors de l'échauffement.
Ces images ont poussé la LFP à condamner "avec la plus grande fermeté les auteurs de ces agissements, qui n'ont rien à faire dans un stade de football". L'instance a indiqué que sa commission de discipline allait étudier "dès jeudi" les incidents lors de Bastia-Nice.
Le club de Bastia a de son côté indiqué se tenir "à l'entière disposition des instances afin que toute la lumière soit faite, de manière irréfutable et non équivoque, sur ce type de comportements par nature stupides et inacceptables."