Ligue des champions: la Juve en huitièmes en domptant Séville à l'usure
La Juventus Turin, en supériorité numérique pendant une heure, a renversé Séville 3-1 grâce à Leonardo Bonucci, se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et dépassant le club andalou en tête du groupe H avant l'ultime journée.
Les Sévillans ont longtemps résisté mais ils ont fini par craquer: après avoir ouvert le score sur une volée de Nico Pareja (9e), ils ont commencé à souffrir avec l'exclusion de Franco "Mudo" Vazquez à la 36e minute.
Puis, Bonucci a fait la différence en obtenant un penalty généreux pour un tirage de maillot de Gabriel Mercado, ce qui a permis à Claudio Marchisio d'égaliser (45e+2). Et le défenseur turinois a donné la victoire à la Juve d'une frappe rasante à la 84e minute, avant que Mario Mandzukic ne scelle le score en contre-attaque (90e+4).
Ce succès permet à la Juventus (1re, 11 pts) de s'assurer un billet pour les huitièmes au printemps, tout en doublant le Séville FC (2e, 10 pts) en tête. La première place du groupe tend les bras aux Turinois avant la réception du modeste Dinamo Zagreb (0 pt) lors de la dernière journée.
A l'inverse, Séville peut s'en vouloir: un nul aurait qualifié les hommes de Jorge Sampaoli, qui se retrouvent contraints d'aller chercher leur qualification à Lyon (3e, 7 pts) dans deux semaines, sachant qu'une défaite par deux buts d'écart en France les condamnera à la 3e place.
C'est un rude scénario pour les Andalous et une vraie satisfaction pour les Turinois, qui souhaitent plus que tout être têtes de série pour éviter de revivre le traumatisme subi la saison dernière, avec un huitième fatal contre le Bayern Munich (2-2, 4-2 a.p.).
- La colère de Sampaoli -
De ce choc mardi soir au stade Sanchez-Pizjuan, il restera le sentiment que Séville aurait mérité mieux et que la Juve a fait parler son expérience de la C1 face au spécialiste européen de la C3, triple tenant de l'Europa League.
L'équipe andalouse a pourtant réussi à faire déjouer son adversaire pendant une demi-heure grâce à son pressing très haut et sa vitesse en contre-attaque. Et sur un corner mal repoussé, le défenseur central Nico Pareja a adressé une belle reprise de volée pour tromper le gardien Gianluigi Buffon, masqué (9e).
Mais après cette demi-heure de flottement, la Juve a repris les choses en main dans le sillage de l'ailier Juan Cuadrado (19e, 35e). C'est d'ailleurs une charge rageuse et inutile de l'Argentin Franco "Mudo" Vazquez sur Cuadrado qui a valu au Sévillan un carton jaune, suivi d'un second synonyme de rouge pour avoir coupé une contre-attaque de Sami Khedira (36e).
A dix contre onze pour près d'une heure, les Andalous ont commencé à s'agacer, à se fatiguer et à commettre des erreurs, tombant dans le piège turinois.
Juste avant la pause, Gabriel Mercado s'est rendu coupable d'un tirage de maillot sur Bonucci, sanctionné d'un penalty peut-être sévère. Claudio Marchisio a transformé et la Juve égalisé, à la grande colère du bouillant entraîneur sévillan Jorge Sampaoli, qui n'a cessé de pester depuis sa zone technique. Au point d'être à son tour exclu (57e) pour contestation.
Enervés, frustrés, les Sévillans ont perdu pied et Bonucci puis Mandzukic, avec sang-froid, ont hissé la Juventus en huitièmes. Tout en plongeant Séville dans le doute.