Ligue des champions: Lyon contraint de bricoler à Séville
Sans Alexandre Lacazette ni arrière droit de métier, mais avec le retour en forme de Nabil Fekir, Lyon va encore devoir bricoler mardi sur le terrain du Séville FC pour espérer garder la tête du groupe H de la Ligue des champions (20h45).
Les deux clubs sont en lutte pour la qualification pour les huitièmes de finale dans un groupe où la Juventus Turin reste la grande favorite, malgré son nul contre le club andalou il y a deux semaines (0-0).
L'Olympique Lyonnais reste pour sa part sur une surprenante défaite samedi à Lorient (1-0), pourtant dernier de Ligue 1 au coup d'envoi. L'absence de Lacazette, meilleur buteur de l'équipe (6 buts), a certainement été préjudiciable au vu du nombre d'occasions gâchées par le club rhodanie
"Cela ne se joue pas à grand-chose et on va progresser sur l'efficacité sur nos temps forts. Si on arrive à mettre nos occasions au fonds, ça peut être différent", a promis lundi le capitaine lyonnais Maxime Gonalons, appelant ses équipiers à "mettre le bleu de chauffe".
Certes, Lacazette manquait déjà à l'appel lors de la nette victoire contre le Dinamo Zagreb (3-0) lors de la 1re journée de C1. Mais l'adversaire était si faible que l'équipe de Bruno Genesio n'a eu aucun mal à s'imposer avec le seul Maxwel Cornet en pointe, soutenu par Corentin Tolisso dans un rôle inhabituel de meneur de jeu.
La polyvalence de Tolisso va-t-elle le contraindre à tenir mardi le poste de latéral droit en l'absence du Brésilien Rafael, victime samedi d'une blessure musculaire ? Ou bien l'entraîneur de l'OL choisira-t-il de lancer le jeune et inexpérimenté Jordy Gaspar ?
"Pour remplacer Rafael, j'ai mon idée, je ne vous la dirai pas mais elle est arrêtée à 90%", a lancé lundi Genesio, l'air mystérieux.
- Premier test pour Lyon -
Le forfait du Brésilien s'ajoute à l'indisponibilité sur ce poste de Christophe Jallet, touché au dos depuis plusieurs semaines.
En revanche, le retour en forme de Nabil Fekir est un réel atout pour l'OL et offre de nouvelles possibilités offensives, tout comme la performance de Mathieu Valbuena à Lorient.
Depuis la parenthèse de la première trêve internationale, l'OL évolue dans un 3-5-1-1 qui n'est pas dans la culture du club mais a permis de s'adapter à la situation de l'effectif.
"Le système nous a permis de nous rassurer. C'est un système qui nous va plutôt bien", a assuré Gonalons, éligible mardi alors qu'il lui reste un match de suspension à purger en Ligue 1.
Ce schéma innovant a plus ou moins bien fonctionné avec deux victoires contre Zagreb et Montpellier (5-1), un résultat nul à Marseille (0-0) et une défaite.
Mais Séville, triple vainqueur de l'Europa League sur les trois dernières saisons, s'annonce d'un tout autre niveau avec notamment un Samir Nasri renaissant à la baguette.
Et l'entraîneur argentin Jorge Sampaoli est l'apôtre d'un jeu très offensif. "Nous devons essayer de faire mal grâce à notre possession de balle", a-t-il lancé lundi.
Bref, l'OL aborde son premier test européen de la saison et son mental sera à rude épreuve mardi en l'absence de plusieurs de ses leaders.
"On n'a pas de doutes, on a des convictions. On a des contenus de matches intéressants, même sans les résultats. Si on n'y croit pas, il faut rester à la maison", a prévenu Bruno Genesio.