Marseille: l'effet Garcia c'est pour Caen?
Depuis un mois à Marseille Rudi Garcia n'a pas encore gagné en Ligue 1, mais il a travaillé quinze jours avec son groupe pendant la mini-trêve pour préparer la venue de Caen, dimanche (17h00) pour la 13e journée.
L'effet Garcia, "Je m'en fiche de ça, ce qui compte c'est de gagner les matches", balaie le technicien.
S'il déplore que l'OM n'aie "pas assez d'internationaux" dans son modeste effectif, au moins "on a eu le temps de travailler avec beaucoup d'entre eux".
Le Japonais Hiroki Sakai, le Slovaque Tomas Hubocan et les Camerounais Clinton Njie et Henri Bedimo ont manqué des séances, le dernier est d'ailleurs revenu blessé. Des promesses comme Maxime Lopez ont aussi rejoint les sélections de jeunes.
Mais Garcia a pu travailler avec un groupe conséquent au centre de La Commanderie.
"Il a fallu remettre des bases derrière, détaille le coach, il y a beaucoup de jeunes joueurs pour lesquels il est utile de faire un peu d'analytique, de travailler la distance entre eux, savoir comment coulisser...".
La petite déroute à Montpellier (3-1) avant la trêve a ramené Garcia au point de départ, quand il a repris le groupe de Franck Passi juste avant un 0-0 "catenaccio" au Paris SG.
- "Si on est aussi peu agressif qu'à Montpellier..." -
"Jusqu'à Montpellier on pensait avoir trouvé une assise défensive, explique-t-il, j'ai toujours dit que pour bâtir il faut des fondations solides, malheureusement à La Mosson on a pris trois buts et on a été en danger."
Même si cette faillite est "un problème de onze défensif, pas de défenseur ou de gardien", insiste Garcia, il y avait du boulot, notamment dans le mordant. "Si on est aussi peu agressif qu'à Montpellier on va avoir du mal à gagner les matches", prévient-il.
Il faut travailler également le poste de latéral gauche en l'absence de Bedimo.
Karim Rekik l'a déjà occupé, Hubocan, Gaël Andonian ou Doria peuvent y faire une pige. Et puis "celui de l'effectif qui veut s'installer là, et bien il a une place à prendre", lance Garcia.
L'effectif olympien a aussi travaillé spécifiquement le match contre Caen, qui vient d'infliger au leader Nice (1-0) sa première défaite en L1 de la saison.
Garcia préfère le 4-3-3, mais veut que son équipe soit capable de changer de système. Il a étudié "comment poser des problèmes au système de jeu qu'on va rencontrer, avec trois défenseurs centraux", explique-t-il.
- "Les joueurs commencent à comprendre"
Il se méfie aussi des "deux attaquants performants qui pèsent sur la défense avec un jeu très direct", le Croate Ivan Santini et l'ex-Lillois "Ronny Rodelin que je vais retrouver avec plaisir", dit Garcia.
Pendant cette période Garcia a aussi choisi son capitaine, "mais je ne lui ai pas annoncé", a-t-il dit. Ce devrait être Bafétimbi Gomis, qui a déjà porté le brassard en l'absence de Lassana Diarra, suspendu pour ce match.
D'une manière générale, le technicien chargé, à long terme, du projet OM Champion de Frank McCourt, le nouveau propriétaire, souligne que ses joueurs sont "motivés". "Je sais que je viens d'arriver et que ça se passe souvent comme ça au début, ajoute-t-il, mais si ça dure c'est un gage de progression assuré parce qu'ils écoutent et ils emmagasinent".
Il a noté des progrès dans son premier mois avec cet effectif. "Les joueurs commencent à comprendre ce que j'attends d'eux au niveau stratégique, sinon on n'aurait pas été capable de faire des matches organisés, je mets à part celui de Montpellier", note-t-il.
"Tous les jours ils ont progressé, maintenant il faut que ça se voie le jour où ça compte, le jour du match", conclut-il.