VIDEOTransfert: Ben Arfa au PSG, retour en majesté pour un ex-enfant terrible
C'est une belle revanche pour Hatem Ben Arfa, longtemps catalogué enfant terrible du foot français et qui, assagi et redevenu flamboyant, vient de s'engager vendredi avec le Paris SG, quadruple champion de France en titre.
Egalement courtisé par Lyon, Ben Arfa n'a pas souhaité revêtir à nouveau le maillot de son club formateur (2004-2008) au grand dam de Jean-Michel Aulas, qui a souhaité toutefois "que du bonheur à Hatem", sur son compte Twitter.
"L'OL regrette que le coeur n'ait pas su convaincre Hatem et reconnaît qu'il ne pouvait pas s'aligner sur sa nouvelle rémunération, annoncée à environ 10 millions d'euros hors charges par an", a déclaré l'OL dans un communiqué.
Mais Lyon n'est pas le plus malheureux dans cette histoire. Selon les propres mots de Ben Arfa, le Séville FC était proche de l'engager "à dix minutes près".
"Quelques instants avant ma signature en Espagne, j'ai discuté avec le Paris SG qui m'a dit d'attendre, de réfléchir, que le club me voulait vraiment. Cela s'est donc vraiment fait au dernier moment. C'est le destin, c'était écrit !", a-t-il confié sur le site internet du club parisien.
Oubliés, les frictions avec Didier Deschamps à Marseille ou Alan Pardew à Newcastle, le rappel à l'ordre en équipe de France, les mois d'errance en Angleterre. En une saison à Nice, où il est venu relancer en 2015 une carrière indigne de son talent, HBA a fait taire les critiques et retrouvé l'impact offensif qui est le sien, celui du joueur "le plus doué de la génération 87", selon le recruteur de Lyon Gérard Bonneau.
- 'Ce maillot est un rêve' -
Dix-sept buts et six passes décisives en Ligue 1 avec Nice -qui a réalisé grâce à lui la meilleure saison de son histoire-, des gestes de classe mondiale et par dessus tout un sourire charmeur, de l'humilité, des bonnes manières irréprochables, ont retourné l'opinion sur son compte. A tel point que la décision du sélectionneur Didier Deschamps de ne pas convoquer l'ailier de 29 ans à l'Euro-2016 n'a toujours pas convaincu certains "Ben Arfa-philes", malgré les performances de ceux qui lui ont été préférés, Kingsley Coman ou Dimitri Payet.
A l'annonce de la signature de son contrat de deux ans avec le PSG, Ben Arfa l'a encore une fois joué gendre idéal.
"Le Paris Saint-Germain a toujours occupé une place très particulière dans mon coeur et porter ce maillot au Parc des Princes est un rêve que je poursuis depuis l'enfance", explique le natif de Clamart, en région parisienne, tout en remerciant Nice "qui m'a permis de retrouver le plaisir de jouer au football et de montrer à nouveau au public français tout ce que j'étais en mesure d'apporter sur un terrain".
En sus, il n'a pas pris le N.10 laissé libre par Zlatan Ibrahimovic, et opté pour un N.21 sans doute moins difficile à assumer. Un sans faute.
- 'Identité' et 'spectacle' -
Il est la première recrue du Paris SG version Unai Emery, successeur au poste d'entraîneur de Laurent Blanc. Les deux premières têtes d'affiche du "nouveau" PSG seront présentées lundi à 15h00 au Parc des Princes, a annoncé le club vendredi.
Le prédécesseur d'Emery gardait des souvenirs plus mitigés d'Hatem Ben Arfa, remontant à l'équipe de France. A l'époque, Ben Arfa avait notamment eu des gestes d'agacement après avoir été remplacé par Blanc, injustement à ses yeux.
Mais ça, c'était avant que HBA ne s'assagisse, sous la pression du temps qui passe et grâce à l'OGC Nice, où ce grand affectif a trouvé un entraîneur très à l'écoute, Claude Puel, depuis parti à Southampton.
Plus mûr, plus collectif aussi que lorsqu'il cherchait absolument à faire la différence seul, l'ancien Marseillais réalisera à Paris l'un de ses objectifs: disputer la Ligue des champions. A charge pour lui aussi de doter le club d'une "identité de jeu tournée vers le spectacle", comme l'a confié le président Nasser Al-Khelaïfi à la signature de son nouvel atout offensif.
Ce dernier devrait aussi trouver en Unai Emery, qui l'a appelé pour le convaincre de rejoindre Paris plutôt que son ancien club de Séville selon L'Equipe, un entraîneur attentif et très proche de ses joueurs. Tout ce que réclame Ben Arfa pour être spectaculaire sur le terrain.