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Burkina Faso : tirs et détonations dans un hôtel fréquenté par des Occidentaux
Ouagadougou, 15 jan 2016 (AFP) - Des tirs multiples et des détonations ont été entendus vendredi soir à l'hôtel Splendid et au café restaurant Cappuccinno, deux établissements du centre de Ouagadougou prisés par les Occidentaux, une situation jamais vue jusqu'alors dans la capitale du Burkina, a constaté un journaliste de l'AFP à proximité des lieux.
Des forces de sécurité ont été dépêchées sur l'avenue Kwame Nkrumah, une des principale artères du centre de la capitale où sont situés les deux établissements, où une dizaine de véhicules étaient en flammes.
Proche de l'aéroport international de Ouagadougou, situé dans la ville, le
Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes.
Les coups de feu semblent avoir été tirés par trois hommes armés et enturbanés, selon ce qu'a pu distinguer ce journaliste de l'AFP. Un témoin affirme avoir vu quatre assaillants "enturbanés et de type arabe ou blanc".
Selon de premières informations, les assaillants ont attaqué l'hôtel puis le Cappuccino avant de sortir dans la rue.
Cette attaque survient un peu moins de deux mois après celles de l'hôtel
Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque jihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne.
L'hôtel avait été attaqué par des hommes armés- officiellement au nombre de deux- qui y ont retenu pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU, étaient intervenues et avaient "exfiltré" 133 personnes, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure.
L'attentat a été revendiqué par deux groupes jihadistes : le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).
Après ces attaques, les services consulaires français au Burkina avaient étendu la "zone rouge" déconseillée aux voyageurs à une large partie du Burkina sans y faire figurer Ouagadougou. Elles avaient toutefois conseillé des mesures de prudence. Des sources sécuritaires avaient émis l'hypothèse d'une attaque jihadiste dans la région.
Des forces spéciales françaises sont stationnées en banlieue de Ouagadougou.