DANS L’EI DU CYCLONE
Après les attentats meurtriers de Paris
Quelques heures après les attentats de Paris, qui ont fait 132 morts, la France a frappé les positions de l’Etat islamique qui a revendiqué cette tuerie. C’est désormais œil pour Ei.
Touchée, la France n’est pas coulée. Quelques heures après les attentats meurtriers qui l’ont secouée, Paris a décidé de frapper les positions de l’Etat islamique (Ei). Le ministère de la Défense française a indiqué que les chasseurs français ont largué 20 bombes dimanche dans le fief de l’organisation Etat islamique à Raqqa, dans l’Est de la Syrie, détruisant un poste de commandement et un camp d’entraînement. Cette opération a été conduite en coordination avec les forces américaines.
Aujourd’hui, l’Etat islamique, qui dispose de puits de pétrole et de gaz, est une véritable menace mondiale. Ses moyens financiers et humains lui permettent d’atteindre n’importe quelle ville qu’il aura choisie au hasard sur mappemonde. Les puissances militaires ont compris que la réponse ne peut être que globale pour essayer de neutraliser Daech.
Probablement, le Sommet du 20, qui se tient présentement à Antalya, va donner des indications claires sur la stratégie à adopter pour détruire l’Ei qui a réussi trois actions spectaculaires en 15 jours : la destruction de l’avion russe sur le Sinaï, les attentats à Beyrouth et à Paris. Face à la persistance du danger, les Américains, les Français, les Turques et les Russes vont peut-être rapprocher leurs positions qui se heurtaient jusqu’ici sur la gestion du cas Assad.
Frappe sur Raqqa et arrestation de proches des kamikazes
En attendant de concilier les positions diplomatiques, les autorités françaises n’ont pas perdu du temps dans le cadre du déroulement de l’enquête. Elles ont identifié au moins trois kamikazes : Il s’agit de Omar Ismaïl Mostefaï, qui s’est fait exploser au Bataclan, Bilal Hadfi, et Brahim Abdeslam. Près d’une dizaine de personnes de leur entourage ont été placées en garde à vue en France alors que la Belgique a procédé à sept interpellations liées à ces attentats. Selon le dernier bilan, il y a eu 132 morts et plus de 300 blessés à Paris après la série d’attentats dans la soirée du vendredi.
Le groupe Etat islamique (Ei) a revendiqué, samedi 14 novembre, les attentats de Paris qui ont fait 132 morts à Paris. Le communiqué détaille l’opération : «Huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d’assaut ont visé des sites choisis soigneusement au cœur de Paris. La France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu’ils restent les principales cibles de l’Etat islamique et qu’ils continueront à sentir l’odeur de la mort pour avoir (...) insulté notre prophète (...) et frappé les musulmans en terre du califat avec leurs avions (...)», poursuit le communiqué.
Dans son texte propagandiste, l’Ei soutient que ces attaques visaient à démontrer que la France demeurera une cible privilégiée tant qu’elle poursuivra la même politique au Moyen-Orient. L’organisation jihadiste explique que ces activistes portaient des gilets d’explosifs et des armes automatiques pour mener les attaques commises dans plusieurs endroits de la capitale française et précise que l’opération avait été soigneusement préparée.