DUEL DE COMPRADORS
Deuxième tour de la Présidentielle au Bénin - Les enjeux du duel Zinsou-Talon - L'analyse de Gilbert Mampo, activiste béninois
Les Béninois votent dimanche pour le second tour de la Présidentielle. Cette élection a la particularité de mettre au-devant de la scène des hommes d’affaires, dont deux sont qualifiés au deuxième tour. Pour certains, les deux candidats incarnent deux maux qui menacent l’Afrique : la Françafrique avec Patrice Talon et la Recolonisation avec Lionel Zinsou. Mais entre les deux maux, il y a le mondre mal. Voici l’analyse de Gilbert Mampo Kassa, un activiste de la société civile béninoise. M. Kassa est aussi secrétaire général adjoint de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB) et Président du creuset pour le développement de Natitingou, une ville du Nord-Est Bénin.
M. Kassa quelle analyse faites-vous des résultats du 1er tour de la présidentielle et du second tour qui aura lieu entre Patrice Talon et Lionel Zinsou, tous hommes d’affaires ?
La lecture d’abord que je fais des résultats du 1er tour c’est que les 3 candidats sortis premiers sont des opérateurs économiques, Lionel Zinsou, Patrice Talon et Sébastien Ajavon. Tous sont inconnus de la scène politique béninoise. Et donc tout le monde devrait être surpris de leur classement. Mais le premier a la particularité de bénéficier du soutien de toute une coalition gouvernementale (soutien du président de la assemblée, du président de la RB qui dirige la capitale, Cotonou).
Cette coalition formée autour du candidat Zinsou estimait même qu’elle avait la possibilité de faire un K.O dès le premier tour parce qu’ayant la majorité des députés à l’assemblée nationale, la majorité des présidents de bureaux de vote et autres, avec l’utilisation de tous les pouvoirs, les ministres, les DG, les services publics. En plus des moyens financiers colossaux et l’implication personnelle du président lui-même dans la campgane. Mais malheureusement pour eux, malgré l’argent, le peuple dans une certaine mesure ne voulait plus de la gouvernance de Boni Yayi qui s’est révélée calamiteuse.
Le candidat du gouvernement arrive tout de même en tête. Ce n’est pas un échec en tant que tel?
Lorsqu'on regarde les résultats 28,44% pour Zinsou, 27% pour Talon et 23% pour Ajavon... on peut conclure que Lionel Zinsou a échoué dans son plan parce que plus de 70% des Béninois, 7 Béninois sur 10 ont refusé de voter pour lui. Alors que sa coalition disait K.O plus K.O plus KO égal KO. C’est à dire K.O FCBE, KO PRD, K.O RB . Aujourd’hui ils sont à moins de 30%. Ca veut dire que le peuple dans sa globalité certainement n’a pas voulu aller dans la continuité. Continuité de scandales avec Boni Yayi : Scandale Sen-Sad, scandale machines agricoles, scandale avion présidentiel, sandale ICC-Services, scandale de l’eau PPA, jusqu’au scandale Dangnivo (disparition d’un cadre du ministère des finances), scandales des concours frauduleux où les gens n’ont pas composé et ils sont admis. Tout le monde a déploré ça, mais le gouvernement a validé. Il y a beaucoup de scandales sous Boni Yayi. Le Bénin, n’est pas pauvre mais les individus dilapident l’argent. Il y a des gens qui, parce qu’ils sont au pouvoir, peuvent narguer les autres en toute impunité. Des crimes économiques et même des crimes politiques ont été commis sans que justice ne soit faite.
Et que dites vous du décret signé en février dernier distribuant gracieusement des primes à certaines personnes ?
En effet les scandales continuent. Parce qu’un décret a été signé par le président et même le Premier ministre candidat le 11 février dernier octroyant des indemnités et primes mirobolantes aux directeurs et directeurs adjoints de cabinets, aux Secrétaires généraux et leurs adjoints de cabinets. Et pire, on dit que le décret qui est signé le 11 février 2016 est rétroactif jusqu’au 9 avril 2006. Alors que Yayi Boni lorsqu’il a pris fonction le 3 avril 2006, trois jours après, tous ceux qui ont été nommés comme Directeurs de Cabinet, Directeurs de Cabinet adjoints, Secrétaires généraux, secrétaires généraux adjoints, ont reçu des véhicules 4 chevaux ou 8 chevaux, des indemnités d’installation à coût de millions. En gros, c’est des milliards qui sont sortis des caisses de l’Etat. En fait le président Boni Yayi qui avait dit à une occasion qu’il va rendre le pays ingouvernable avant de partir, en train effectivement de vider les caisses de l’Etat. Il vient de faire un remaniement ministériel à moins de 20 jours de son départ. C’est suffisamment grave ! Il change six ministres. Or pour installer un ministre, il faut 25 millions. Mais qu’est-ce que ces ministres vont faire pour cette période de quelques jours ?
Le Bénin va de manière irréversible balancer vers une ploutocratie (pouvoir des riches) puisque Zinsou comme Talon qui vont s’affronter au sprint final sont des hommes d’affaire. Cela est inquiétant ?
Il faut dire que peu avant le démarrage de la campagne, lorsqu’on avait constaté que c’était des compradors, c’est à dire les commerçants qui sont au-devant de la scène, il s’est formé en octobre dernier une coalition de partis, de syndicats et autres appelés Front du refus du Bénin Wahala (Wahala étant vu comme la catastrophe, le malheur) pour refuser ce schéma. Le Front a donc appelé à ce que nous allions vers des assises nationales pour réfléchir le vivre ensemble au Benin, sur comment faire pour que le pays choisisse ses dirigeants sans que ce ne soit sur la base de l’argent, de la corruption. Mais plutôt véritablement sur la base de qualités morales et intellectuelles nécessaires. Parce qu’au lieu qu’on assiste à un pouvoir démocratique, nous sommes en train d’avancer dangereusement vers un pouvoir ploutocratique, où c’est le pouvoir de l’argent qui fait la loi. On en était là quand brutalement on a appris que le pouvoir en place a imposé un candidat, pratiquement Béninois sur papier, véritablement Français.
Le père de Lionel Zinsou étant Béninois ce n’est pas suffisant qu’il e sois aussi de facto ?
Lionel Zinsou est né, a grandi et a tout fait en France. Il fait partie de ce qu’on appelle la grande bourgeoisie française théorisant la domination de l’Afrique par la France. Ce sont eux qui réfléchissent tous les jours sur l’hégémonie de la France, sur comment la France doit faire pour pouvoir continuer à dominer ses colonies. Lionel Zinsou fait partie des grands rapporteurs du rapport Védrine, je dirais même le premier rapporteur. Le rapport Védrine estime que le franc CFA doit continuer d’exister pendant que les pays de l’espace Uemoa, de la CEDEAO sont en train de se battre pour avoir leur monnaie et être indépendants. Donc ce candidat, parachuté au Bénin est un danger parce que c’est la recolonisation du pays qui devrait reprendre.
Or la suite entre Talon contre Lionel Zinsou, Talon nécessairement bénéficiera du soutien de la coalition de rupture de Ajavon, Koupkaki de ABT et par même des gens qui vont quitter aujourd’hui l a coalition gouvernementale pour aller du coté de Talon pas parce qu’ils veulent de Talon en tant qu’individu ; mais parce qu’ils ont peur de la recolonisation. Le front du refus du Benin walaha qui lutte contre la recolonisation, contre la France Afrique à défaut d’aller aux assises nationales, nous conseillons que l’on vote pour tout le monde sauf pour le candidat de la recolonisation, le candidat Lionel Zinsou.
Avec Talon au pouvoir, le risque n’est pas évité puisqu’étant homme d’affaire, on pourrait revire le scenario à la malgache où l'ancien président Marc Ravalomanana, homme d’affaires confondait ses affaires à celles de l’Etat…
En fait nous, nous avons demandé qu’on vote contre Zinsou et pour Talon parce que nous pouvons de Talon un certain nombre de choses : nous pouvons exiger que nos matières premières soient désormais transformés chez nous au Bénin pour que ça aide à la lutte contre le chômage, que ça donne de la plus-value au coton par exemple. Cela fera fonctionner nos usines comme la CBT, la COTEB, la SITEX et autres.
Nous allons exiger de Talon qu’il protège les opérateurs, les producteurs béninois, que l’instruction par exemple se fasse dans nos langues nationales parce que nos cultures sont menacées de disparitions et l’Unesco a dit qu’on ne se développe pas dans la langues d’autrui. Ceux qui ont voté non contre Lionel Zinsou, ils disent non au pouvoir du scandale de Yayi Boni.
On peut exiger de Talon que l’impunité des crimes économique et politique soi effectivement levée. Même dans les villages vous voyez les gens jubiler « Talon, Talon ». En fait ce n’est pas la personnalité de Talon qui est en jeu. C’est le refus de la gouvernance calamiteuse de Yayi Boni qui est manifesté à travers cela.
On vous a entendu dire que Lionel Zinsou c’est la recolonisation tandis que Patrice Talon, c’est la France Afrique. Alors si vous soutenez Talon, ça signifie qu’entre la recolonisation et la France Afrique le moindre mal, c’est la France Afrique ?
En effet, c’est la France Afrique ! Mais il faut savoir qu’on se bat même déjà contre la France Afrique. La recolonisation, c’est dangereux ! Nous avons eu de sources sûres qu’avec Lionel Zinsou, déjà, il y a des officiers militaires français qui sont nommés à la Primature. Donc un cabinet militaire s’est déjà constitué
A quelle fin ?
Certainement pour organiser la répression. Nous avons appris qu’il y a même des troupes étrangères qui seraient en préparation pour intervenir au Bénin au cas où les gens allaient se soulever contre le Premier Ministre. Lorsque le premier ministre a fait accident à Djougou, des militaires seraient venus de Tchad, du Mali pour voir ce qui s’est passé, pour enquêter. Ca veut dire que véritablement Lionel Zinsou n’est pas Béninois. Il est beaucoup plus français que Béninois. D’ailleurs, lui même a reconnu qu’il est un tout petit peu Béninois.
C’est vrai que la France Afrique n’est pas une bonne chose. Mais nous savons que nous pouvons contrôler Talon. C’est un Béninois. Il est beaucoup plus Béninois que Français. Il est né et a grandi au Bénin, il parle des langues béninoises, il comprend notre culture. Quand on parle de cérémonies funéraires, par exemple, est ce que Lionel Zinsou sait que c’est ? Lorsque chez eux quelqu’un meurt, on l’enterre tout simplement et c’est fini. Mais chez nous, au plan sociologique, lorsque quelqu’un meurt, on doit faire un certain nombre de cérémonies funéraires et c’est autour de ces cérémonies funéraires que la famille se consolide. Mais Lionel Zinsou, lui n’en sait rien. Il ne peut pas venir devenir le président d’un pays dont il ignore le psychisme. Encore que ça fait un pays multinational. Du nord au Sud, il y a plusieurs nationalités. Ce n’est pas facile même pour quelqu’un qui est né et a grandi dans le pays. Encore moins pour quelqu’un qui a été élevé, éduqué en France. Les Français sont formés pour protéger les intérêts de la France. Donc Lionel Zinsou est là pour protéger les intérêts de la France. Nous nous pensons qu’il faut pouvoir soutenir Talon contre Lionel Zinsou et nous pensons d’ailleurs que Lionel est battu. Si ce n’est pas la fraude Lionel ne pourra pas passer et la fraude ne passera pas.
La candidature de Zinsou est suscité et fortement soutenu par Boni Yayi. Que pensent les sociétés civiles africaines ou même les autres présidents africains ?
En fait la candidature de Lionel Zinsou est un scandale. C’est pourquoi les autres syndicalistes de l’espace Uemoa lorsqu’ils ont appris ça, nous nous ont interpellé pour dire mais pourquoi vous faites ça ? Qu’est-ce que vous voulez nous amener ? Nous nous battons pour la souveraineté de nos Etats, nous avons même pris une motion chez vous pour protester contre l’octroi de l’OCBN (l'Organisation commune Bénin-Niger), la boucle ferroviaire à Bolloré au détriment d’un homme d’affaire béninois et pourquoi aujourd’hui votre pays veut nous humilier ?
En effet, lors d’une grande conférence internationale des syndicats des confédérations syndicales de l’espace UEMOA il a été dénoncé l’octroi de l’OCBN, à Bolloré qui n’avait pas soumissionnée. C’est plutôt un certain Dossou, un Béninois qui a soumissionné et qui a gagné le marché. Mais le président Boni Yayi a octroyé le marché à Bolloré. Et vous savez qui a signé le contrat ? C’est Lionel Zinsou qui a signé le contrat à Niamey avec Bolloré. Donc vous voyez que c’est un danger. A partir du moment où Zinsou défend les intérêts Français, Si la France est en contradiction avec le Bénin quelque part, il suivra la France. D’ailleurs Lionel Zinsou sera présenté comme un gouverneur français, comme le général Dodds était à Cotonou pour pacifier le Bénin pour les intérêts de la France.
Que disent, pour leur part, les autres chefs d’Etat du continent ?
Les autres chefs d’Etat africains ne sont pas contents. Beaucoup d’entre eux ont interpelé nos dirigeants béninois. Le président Soglo l’a dit. Plusieurs chefs d’Etats africains l’ont personnellement interpellé. Parce que lui Soglo, connaît la France-Afrique. Il sait que c’est la France-Afrique qui l’a fait partir du pouvoir en 1996 pour ramener Kérékou qui avait déjà fait 17 ans et donc qui avait été absous pour tous les crimes commis. L’impunité c’est à ça que ça conduit. N’ayant pas été puni, 5 ans après, Kérékou est revenu pour faire encore fait 10 ans. Dix ans de gabegie, de pillage. Il est parti et nous a amené Boni Yayi. Yayi Boni a fait 10 ans de gabegie et veut partir encore dans l’impunité et pour cela, il amène Lionel Zinsou. Et c’est ça qu’on refuse. Nous votons pour tout candidat, pour Talon ou un autre pour exiger qu’on interpelle tous les dirigeants qui ont commis des crimes. Parce que si on n’arrête pas l’impunité le nouveau chef d’Etat va continuer dans ce sens. Et celui qui va le remplacer demain va continuer le système.
Vous dites que Soglo, l’ancien président est interpellé par des chefs d'Etat africain. Qu’en est-il de Yayi en personne Aurait-il discuté avec ses homologues ?
Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement. Mais j’ai appris que beaucoup protestent. Et la dernière fois Boni Yayi n’était pas au sommet de l’Union Africaine. On a prétexté de ce qu’il a été opéré d’une cataracte. Dieu seul sait si c’est vrai. Est-ce qu’il ne s’est pas absenté pour esquiver les attaques, les critiques des autres chefs d’Etat africains ? Ils ne sont pas favorables à ce qu’on amène un Français à l’Union africaine. Ils disent Boni Yayi tu as fait 10 ans au pouvoir. Autour de toi, tu n’as pas trouvé un Béninois qui peut te remplacer et c’est un Français que tu as trouvé ? Je suis sûr que quelqu’un comme le chef d’Etat nigérian (Muhammadou ou Buhari) ne peut pas être d’accord avec un scenario avec Zinsou. Parce que la France veut atteindre le Nigeria. Les Français veulent lutter contre la Chine qui a une grande influence aujourd’hui sur le continent.
Un remaniement ministériel à quelques jours seulement de son départ et entre les deux tours. Quel commentaire faites-vous ?
C’est inadmissible ! C’est ça la gestion calamiteuse. Dans un pays un pays qui se respecte, un président qui se comporte ainsi ne peut pas terminer son mandat. Parce que les scandales dont j’ai fait allusion sont telle ça suffit pour qu’on dise qu’il y a parjure pour arrêter le mandat du président. Le président qui a dit a plusieurs reprises que si vous parlez comme ça au Sud, je vais faire descendre les miens pour vous affronter. Ce président qui dit : - pendant 25 ans on a voté pour les gens du Nord, si vous votez encore pour un homme du Nord, vous allez provoquer le soulèvement, ce président la doit être poursuivi pour parjure. C’est lui qui rompt l’unité nationale.
Comment comprendre qu’un président fasse un remaniement à quelques semaines de son départ, prenne un décret pour récompenser de manière injustifiée des personnes. Il a changé des ministres qui se trouvent dans des localités où son candidat a perdu. Ca signifie quoi ? Ca signifie qu’il faut nécessairement que son candidat gagne. Aujourd’hui si vous allez dans les services, c’est vide. On oblige les gens à aller battre campagne pour Lionel Zinsou. Parce qu’on vous dit : - si vous ne battez pas campagne pour Lionel Zinsou, non seulement on peut vous enlever aujourd’hui, mais si demain Lionel Zinsou gagne, on peut vous enlever. C’est scandaleux, c’est calamiteux comme gestion et le peuple béninois en a marre. Boni Yayi continue même de faire des promesses de nommination quelques jours de son départ. Il veut nommer des généraux. Il faut que le peuple béninois se lève et dise non. Heureusement que le peuple est en train de comprendre de façon globale.
M. Kassa, le Bénin n’exporte véritablement ni or, ni pétrole. On n’a pas d’uranium, on n’est pas une puissance diplomatique. Pourquoi la France s’intéresserait elle tant au Bénin au point de lui envoyer son gouverneur ?
Le Benin, c’est un petit pays pauvre apparemment, mais avec les dernières recherches, on a appris que le Benin est riche en minerais. Le pays aurait du pétrole et ça se comprend puisqu’on est dans la boucle… où le Nigeria a du pétrole, le Togo du phosphate et certaines richesses au Ghana.
Ayant donc découvert que le Benin a beaucoup de choses dans son sous-sol et profitant de l’irresponsabilité du président béninois, les Français veulent imposer leur gouverneur, non seulement pour exploiter nos richesses, mais pour profiter transformer le Benin en une base arrière pour atteindre le Niger qui est une préoccupation pour la France, puis atteindre le Nigeria qui a aussi des richesses, atteindre le Togo, le Burkina, le Mali ainsi de suite.
Ce n’est pas seulement le Bénin qui est visé mais le Benin sera une base. Au fait c’est une agression militaire hein ! Le Benin sera une basse la France à partir de laquelle la France veut atteindre les autres pays africains. C’est pour ça que les autres pays sont furieux contre Yayi Boni. Au delà de l’apatridie par rapport au Bénin, c’est un scandale par rapport à l’Afrique. C’est au delà des dimensions nationales. C’est un scandale qui dépasse les dimensions nationales.
fatayodi@seneplus.com
Notes :
RB (Renaissance du Bénin ) : parti de l’ancien président Nicéphore Soglo ancien maire de Cotonou qui a cédé le poste à son fils Lehady Soglo. Lequel s’est allié à Lionel Zinsou contre son père
FCBE (Force cauris pour le Bénin émergent) formation de Yayi Boni qui a présenté le candidat Lionel Zinsou dont il a fait Premier ministre quelques mois avant la Présidentielle
PRD (Parti du Renouveau démocratique ): parti de l’ancien président de l’assemblé nationale et ancien PM Me Adrien Houngbédji a appelé à voter Lionel Zinsou .
OCBN : Organisation Commune Bénin Niger des Chemins de Fer et des Transports (OCBN), entreprise bi-étatique avec un capital de 23 milliards de francs créée en 1959. Présenté comme un exemple de coopération sous régionale sud-sud regroupant le Bénin et le Niger, mais dont les activités sont étendues aux autres pays de l'interland comme le Burkina et le Mali