KABORÉ VEUT COMBATTRE L’INCIVISME ET CONSTRUIRE UN ETAT FORT
BURKINA FASO
Ouagadougou, 29 déc (APS) - Le nouveau chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, s’est engagé mardi à combattre l’incivisme et à restaurer l’autorité de l’Etat.
L’ancien Premier ministre sous le régime de Blaise Compaoré a pris cet engagement lors de la cérémonie de sa prestation de serment, devant le Conseil constitutionnel.
Il a été élu le 29 novembre dernier, avec 53, 46 % des suffrages exprimés, au premier tour d’un scrutin qui a mis fin à 13 mois d’une transition entamée après la révolution d’octobre 2014, qui a mis fin aux 27 ans de règne de Blaise Compaoré.
Ce mardi, après avoir prêté serment en tant que nouveau chef de l’Etat burkibané, il a affiché son intention de combattre l’incivisme et de restaurer l’autorité de l’Etat.
"La remise en cause de l’autorité de l’Etat doit cesser", a clamé l’ancien président de l’Assemblée nationale, promettant que "des mesures seront mises en œuvre pour que force reste à la loi."
Pour le leader du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), un parti politique mis en place en 2004, "l’ennemi de la liberté, c’est la liberté mal comprise".
Il a toutefois reconnu que la remise en ordre ne sera pas chose aisée. De son point de vue, "le retour à l’intégrité" nécessite trois exigences, à savoir l’"amour de la patrie", le "dévouement au travail", ’’l’exigence de probité et de bonne gouvernance."
Il dit attendre de l’administration de son pays "un changement de mentalité", soulignant l’importance de mettre l’accent sur "le capital humain".
Dans son discours, le nouveau président burkinabè a ausi annoncé sa volonté de mettre l’accent sur la justice et la transparence, avec la réconciliation nationale comme "socle".
Pour lui, "les problèmes de gouvernance" enregistrés au Burkina Faso ont des "causes" à propos desquelles chacun doit sur ce plan assumer ses responsabilités.
Sur un autre plan, il a exprimé sa volonté d’’’instaurer un dialogue social fécond ’’ pour notamment ’’construire une nation forte".
Il s’est par ailleurs engagé à "honorer la parole et la signature du Burkina Faso", tout en soulignant que son pays travaillera dans le même temps à construire la paix au plan international et au sein des organisations communautaires dont il est membre.