KÉMI SÉBA EXPULSÉ DU BURKINA FASO
Lors de sa rencontre avec des étudiants burkinabè à l'Université Joseph Ki-Zerbo le samedi 21 décembre 2019, le leader de "Urgences panafricanistes" a qualifié le président du Faso, Roch Kaboré, de « passoire politique »
Kémi Séba, Président de "Urgences panafricanistes" a été « expulsé » du Burkina Faso dans la nuit du samedi 21 décembre 2019.
Joint par la BBC, Hervé Ouattara, responsable du front anti-CFA au Burkina a confirmé la nouvelle tout en ajoutant : « on ne sait pas encore, où est-ce qu'il a été emmené ». Par ailleurs, le domicile de Hervé Ouattara a été « assiégé » par des jeunes.
« La gendarmerie est allée à l'hôtel de Kemi Séba. On les a pris et directement à l'aéroport », a precisé Hervé Ouattara.
Pendant l'expulsion de Kémi Séba du Burkina Faso, des « jeunes » ont pris d'assaut le domicile de Hervé Ouattara, a ajouté le responsable du front anti-CFA au Burkina.
« Ils sont arrivés, ils ont commencé à chanter l'hymne national. Ensuite, ils ont commencé à lancer des cailloux dans mon domicile et ils scandaient "Kémi à bas ! Hervé à bas ! ". Ils ont essayé même de défoncer les portes. J'ai même fait des tirs de sommation tellement ils forçaient ma porte. Ils ont commencé à 21h et c'est à 2h du matin que ma maison a été libérée par la gendarmerie », a-t-il expliqué.
Lors de sa rencontre avec des étudiants burkinabè à l'Université Joseph Ki-Zerbo le samedi 21 décembre 2019, Kémi Séba, Président de "Urgences panafricanistes" a qualifié le Président du Faso, Roch Kaboré, de « passoire politique ».
Aussi, il avait estimé que l'ancien président du Faso, Blaise Compaoré aurait mieux défendu le Burkina Faso que Roch Kaboré.
Ses propos ont été mal accueillis par des militants du parti au pouvoir, MPP, qui les ont jugé « déplacés », sur les réseaux sociaux.
Mais pour Hervé Ouattara, « Kémi Séba a toujours traité ainsi ceux qui collaborent avec la France. Quand il s'agit des autres présidents, les gens applaudissent. Mais quand il s'agit du président Kaboré, les gens ont estimé que ce n'est pas normal. Voilà la raison des attaques des domiciles. Kémi Séba, ce n'est pas sa première fois de traiter les présidents de la sorte », a-t-il conclu.