MULTIPLE PHOTOSLA POLICE DISPERSE DES MANIFESTATIONS DE TAXIS ET MOTOS-TAXIS
DERNIÈRE MINUTE - Le gouvernement togolais a décidé lundi soir une hausse d'environ 10% des prix à la pompe, le litre de super passant de 476 à 524 francs CFA (de 0,72 à 0,8 euros), celui de gasoil de 478 à 526 francs CFA - MULTIPLE PHOTOS
(Lomé) - La police a dispersé mardi à coups de gaz lacrymogène des chauffeurs de taxis et motos-taxis qui bloquaient plusieurs carrefours de Lomé pour protester contre la hausse des prix du carburant, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le gouvernement togolais a décidé lundi soir une hausse d'environ 10% des prix à la pompe, le litre de super passant de 476 à 524 francs CFA (de 0,72 à 0,8 euros), celui de gasoil de 478 à 526 francs CFA et le pétrole lampant de 425 à 468 francs CFA.
Aucune explication officielle n'a été donnée à cette augmentation, la deuxième en l'espace d'un mois.
Mardi matin, des chauffeurs de taxis et de "zémidjans" (motos-taxis) ont montré leur mécontentement en bloquant certains carrefours de la capitale togolaise avec leurs véhicules. Certains ont dressé des barricades de pneus et de pierres, perturbant la circulation.
Un bus de transport en commun appartenant à l'Etat a été incendié à un grand carrefour de la capitale par des manifestants surexcités.
"Le gouvernement doit annuler ces nouveaux prix, car trop c'est trop. Cette fois-ci, nous ne baisserons pas les bras", a assuré à l'AFP Kossigan Tolou, chauffeur de taxi.
"Nous n'allons plus accepter ces genres de décisions qu'on nous impose sans aucune explication", a renchéri Paul Agadjissouvi, un "zémidjan" assis sur sa moto, au milieu d'un carrefour.
Emmanuel Sogadji, président de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), a estimé "injuste" cette mesure gouvernementale.
"Rien ne motive cette nouvelle augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe en ce moment. Nous apportons notre soutien aux manifestants, car c'est une décision injuste", a-t-il affirmé.