LE MAROC DÉCLINE L'AIDE DE LA FRANCE APRÈS LE SÉISME
Alors que plusieurs pays, dont l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont apporté leur soutien au Maroc, Rabat n'a pas sollicité l'aide française, malgré l'offre immédiate du président Emmanuel Macron
Un récent tremblement de terre dévastateur au Maroc a suscité une controverse quant au refus du pays d'accepter l'aide proposée par la France. Alors que plusieurs pays, dont l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont apporté leur soutien au Maroc, Rabat n'a pas sollicité l'aide française, malgré l'offre immédiate du président Emmanuel Macron.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a tenté de calmer la polémique en soulignant que le Maroc n'avait pas refusé d'aide, mais plutôt qu'il avait le droit souverain de déterminer ses besoins et le rythme auquel il souhaitait recevoir des réponses. Selon elle, présenter cette situation comme un refus d'aide est une interprétation erronée.
Cependant, certains experts voient dans ce refus un signe politique clair d'un refroidissement des relations entre les deux pays. Les tensions entre le Maroc et la France se sont intensifiées depuis que le président Macron cherche à se rapprocher de l'Algérie, au détriment du Maroc. De plus, la question épineuse du Sahara occidental et l'absence de mouvement de la France sur ce dossier ont également contribué à la détérioration des relations.
Il est également souligné que le Maroc a préféré se tourner vers des pays amis, comme l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis, plutôt que de solliciter l'aide de la France. Certains estiment que cela envoie un message clair quant à la préférence actuelle du Maroc pour s'entourer de monarchies amies.
Malgré ces tensions, la ministre française a insisté sur le fait que les relations entre les deux pays ne sont pas rompues et que des discussions sont en cours pour la visite du président Macron au Maroc. Elle a également annoncé une aide de 5 millions d'euros pour soutenir les ONG présentes sur place, soulignant l'importance d'aider les personnes touchées par cette tragédie.
Cette situation offre également une opportunité de rétablir le dialogue entre Paris et Rabat, selon certains experts. Il est souligné que la brouille actuelle ne peut pas durer indéfiniment, et que les deux pays doivent trouver un moyen de renouer les liens.
En outre, il est suggéré que la préparation du Maroc en vue de ce tremblement de terre, suite à une précédente expérience en 2004, pourrait être une raison pour laquelle le pays n'a pas immédiatement sollicité l'expertise française.
Malgré les tensions politiques persistantes, il est essentiel de mettre de côté les différends et de se concentrer sur l'aide nécessaire aux personnes touchées par cette tragédie. Les fonds de réserve du ministère des Affaires étrangères français ont été débloqués pour apporter une aide de 5 millions d'euros aux ONG présentes sur place.
À la fois pour le Maroc et la France, cette situation représente une occasion de renouer le dialogue et de travailler ensemble pour faire face à cette tragédie et aux défis futurs.