L'ORGANE LÉGISLATIF FIXE À TROIS ANS LA DURÉE DE LA TRANSITION EN GUINÉE
Ce délai de 36 mois est revu très légèrement à la baisse par rapport à l'annonce faite le 30 avril par le chef de la junte militaire, le colonel Mamady Doumbouya, qui avait annoncé avoir opté pour une durée de transition de 39 mois
L'organe législatif en Guinée, réuni en séance plénière mercredi, a fixé à trois ans la durée de la transition avant de rendre le pouvoir aux civils, défiant ainsi les partenaires régionaux de ce pays qui demandent un délai bien plus court, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ce délai de 36 mois est revu très légèrement à la baisse par rapport à l'annonce faite le 30 avril par le chef de la junte militaire, le colonel Mamady Doumbouya, qui avait annoncé avoir opté pour une durée de transition de 39 mois. Le chronogramme présenté par le Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) - organe dirigeant de la junte, NDLR - a été "débattu, apprécié et adopté" par les membres du Conseil national de transition (CNT). Un porte-parole du CNT a estimé auprès de l'AFP que 36 mois étaient "suffisants" de son point de vue pour préparer le pays à un retour à l'ordre constitutionnel.
Le colonel Mamady Doumbouya a renversé Alpha Condé en septembre 2021 et s'est fait proclamer chef de l'Etat depuis lors. Il s'est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait déclaré le 1er mai souhaiter que la junte militaire en Guinée rende le pouvoir à des civils "dans les délais les plus brefs".
Comme le Mali et le Burkina Faso, deux autres pays de la région où les militaires ont pris le pouvoir, la Guinée a été suspendue des instances de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).