MACKY SALL INTERPELLE LES PAYS RICHES, PRINCIPAUX POLLUEURS
Le président porte la voix du continent à la Cop 27
Le président de la République est actuellement en Egypte pour prendre part à la COP 27 qui s’est ouverte hier dans la ville Sharm El Cheikh en présence de plusieurs personnalités du monde. Macky Sall a profité de cette rencontre internationale pour étaler sa colère devant les dirigeants des pays riches qu’il considère comme les principaux pollueurs, mais qui refusent de soutenir l’Afrique dans sa lutte contre le dérèglement climatique.
En Egypte pour prendre part à la COP 27, le chef de l’Etat n’a pas été tendre avec les dirigeants des pays pollueurs. Dans son discours, Macky Sall a rappelé aux hautes personnalités présentes à cette rencontre d’envergure mondiale, dont de nombreux chefs d’Etat, que tout a été dit sur l’état d’urgence climatique. « Les études scientifiques ont alerté plus d’une fois et nous vivons au quotidien les manifestations extrêmes du dérèglement climatique. Plus que jamais, il faut agir pour sauver la planète par la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat » a-t-il dit devant les participants à ce sommet.
Pour le président de la République, dans la lutte contre les dérèglements climatiques, l’Afrique est engagée avec le projet de Grande Muraille Verte en cours d’exécution et qui regroupe 11 pays africains de la zone sahélo-saharienne autour d’activités de reboisement, de restauration des terres et de création d’activités agro sylvopastorales génératrices de revenus.
A l’image de beaucoup de dirigeants africains, Macky Sall a, lui aussi, souligné le fait que le continent africain ne contribue que pour moins de 4 % des émissions de serre et souscrit à l’objectif ultime de neutralité carbone. Il s’est prononcé pour « une transition énergétique concertée, juste et équitable, en lieu et place de décisions unilatérales qui portent préjudice à notre processus de développement, y compris l’accès universel à l’électricité dont 600 millions d’Africains restent encore privés »
Le président de la République. Il a rappelé qu’avec la forêt du bassin du Congo, notre continent abrite également un quart de ce qui reste encore des forêts tropicales, offrant à la planète un de sesrares poumons verts, refuge de biodiversité qui contribue à la séquestration du carbone.
Selon Macky Sall, l’Afrique veut aller de l’avant dans l’adaptation au changement climatique. Il ajoute que les Africains supportent le coût avec le développement de projets verts financés souvent par recours à la dette alors même que la mise en œuvre de l’adaptation doit se faire par des dons conformément aux engagements convenus. « Sharm el Sheikh nous offre, à tous, pays développés et en développement, l’occasion de faire ou de subir l’histoire. Faire l’histoire, en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui convenu de 100 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé », a taclé celui qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine.
Selon lui, l’autre option est de subir l’histoire en ignorant le principe de responsabilité commune mais différenciée qui veut que ceux qui polluent le plus payent le plus, pour aider à sortir la planète de son état d’urgence climatique. Macky Sall a poursuivi son discours sur un ton ferme en martelant que « L’Afrique est venue au rendez-vous de Sharm el Sheikh dans un esprit de participation responsable au sauvetage de la planète, résolue à faire l’histoire et non à la subir ». Il indique que les Africains sont disposés à travailler avec tous les partenaires pour que la COP de Sharm el Sheikh ne soit pas un constat de plus sur le péril climatique, mais une action de plus en faveur du climat dans l’intérêt des générations actuelle et futures. « Assurément, le temps ne doit plus être aux promesses mais à l’action pour sauver la planète, notre habitat commun », a conclu le chef de l’Etat, Macky Sall.