NIGERIA : INTERRUPTION DU PROCÈS POUR FRAUDE DU PRÉSIDENT DU SÉNAT
Abuja, 12 nov 2015 (AFP) - Le procès du président du Sénat du Nigeria, Bukola Saraki, accusé de fausse déclaration de patrimoine, a été interrompu jeudi par la Cour suprême du pays.
"J'ordonne un arrêt des procédures devant la cour inférieure (Tribunal du code de conduite du pays, CCT) en attendant l'audition et la détermination de ce procès (devant la Cour suprême) à une date qui sera communiquée aux parties," a déclaré jeudi le juge de la Cour suprême John Fabiyi.
Bukola Saraki avait saisi la Cour suprême après le refus de la Cour d'appel d'interrompre son procès devant le CCT le 30 octobre. M. Saraki affirmait que le CCT, cour spéciale chargée de juger les dossiers de fausses déclarations de patrimoine et de revenus, n'était pas correctement constitué et n'avait pas la compétence pour le juger.
Le président de la chambre haute du Parlement, médecin de formation et ancien banquier, est le troisième personnage de l'Etat après le président de la République, Muhammadu Buhari, et son vice-président, Yemi Osinbajo.
L'affaire représente un test décisif pour le Congrès progressiste (APC), le parti du président Buhari, vainqueur des élections de février et qui a promis de lutter contre le "démon de la corruption".
M. Saraki, également membre de l'APC, a été assigné à comparaître devant le CCT en septembre, accusé de fausse déclaration de patrimoine pendant qu'il était gouverneur de l'Etat de Kwara (ouest), de 2003 à 2011. Il avait nié ces chefs d'accusation et l'affaire avait été ajournée en attendant l'appel.