VIDEO RECRUDESCENCE DES ACTIVITÉS DE SURPÊCHE EN AFRIQUE DE L’OUEST
Lomé (Togo), 18 nov (APS) - La sous-région ouest-africaine fait face à la recrudescence des activités de surpêche, un phénomène mondial qui s’est accentué avec l’industrialisation du secteur a souligné, vendredi à Lomé (Togo), Dr Ali Domtani, directeur des pêches et de l’aquaculture du Togo.
"En plus d’échapper à toute juridiction, ces pratiques sont extrêmement néfastes pour l’environnement", a indiqué Dr Domtani qui ouvrait les travaux de l’assemblée générale de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA).
Selon lui, "on note ainsi une forte raréfaction des espèces littorales et une destruction accrue des zones de frêt".
En conséquence, a-t-il fait remarquer, "la conservation voire le développement de la pêche constitue un enjeu primordial et l’équilibre entre la protection des ressources et la satisfaction d’une consommation humaine grandissante, doit être conservé".
Le respect des droits fonciers aussi dans les zones côtières ou sur le front de mer est essentiel pour garantir et faciliter l’accès des acteurs aux pêches, a dit Dr Ali Domtani.
Cela permettra aux acteurs de mener des activités accessoires dont la transformation et la commercialisation des produits de la pêche ainsi que pour le logement et d’autres conditions contribuant à la subsistance des populations, a-t-il ajouté.
"La petite pêche et la pêche artisanale, qui représentent environ la moitié des prises mondiales, jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire, la nutrition, l’éradication de la pauvreté, le développement équitable et l’utilisation durable des ressources", a relevé Dr Domtani.
Convaincu de la diversité et du dynamisme de la pêche artisanale, l’officiel togolais a rappelé que "la FAO avait révélé, en 2014, que l’offre mondiale de poisson a atteint le chiffre record de 20 kg par habitant, à la faveur de la forte croissance de l’aquaculture".
"Le poisson continue d’être l’un des produits alimentaires de base les plus échangés dans le monde", a relevé Dr Domtani.
Il a indiqué que des rapports récents soulignent que les océans et les eaux intérieures peuvent apporter une "contribution considérable" à la sécurité alimentaire et à la nutrition à pas moins "de 9,7 milliards de personnes en 2050".
De l’avis du directeur des pêches et de l’aquaculture du Togo, la pêche artisanale est fortement enracinée dans des communautés locales, témoignant ses liens historiques avec des ressources halieutiques voisines, des traditions et des valeurs, et qui renforcent la cohésion sociale.
"Ce sous-secteur comporte une diversité et une richesse culturelle d’importance mondiale. Nombre de pêcheurs artisanaux, de travailleurs du secteur de la pêche y compris les groupes vulnérables ou marginalisés, sont directement tributaires de l’accès qu’ils ont aux terres et aux ressources halieutiques",a poursuivi Dr Domtani.