RETOUR DES VIOLENCES AU CAMEROUN

Des coups de feu ont été entendus ce matin à Bamenda. Un gendarme a été tué a Jakiri le 6 novembre. Les populations fuient la zone de conflit.

La crise anglophone connait un nouveau rebondissement dans la région du Nord-Ouest. Dans la ville de Bamenda, des échanges de coups de feu ont été entendus au petit matin de ce 8 novembre. Selon des témoins sur place, ces incidents se sont produits aux alentours de 2 heures. La ville connaitrait de vives tensions, et les populations apeurées, seraient cloitrées dans leurs domiciles. Selon la BBC, deux gendarmes auraient été tués dans les échanges de tirs de la nuit.

Une situation similaire à celle qu’a vécue la ville de Jakiri, où un gendarme a été tué il y a deux jours, à la suite d’un affrontement avec des jeunes. Selon des reporters de JournalduCameroun.com, les troubles sont partis de jeunes furieux qui ont envahi le lycée technique et Jakiri, et ont attaqué des apprenants. Ils voulaient réprimer la reprise des cours dans cet établissement.

Informés de la situation, les représentants de l’administration à Jakiri et à Bui ont appelé des renforts militaires de Kumbo, pour appréhender ces jeunes. C’est ainsi que l’officier de gendarmerie décédé a pris position dans l’un des buissons proches du lycée technique de la ville. Il s’est fait capturer par les assaillants, qui ont saisi son arme et l’ont abattu avec, avant de s’enfuir en emportant cette arme.

Depuis le retour des violences, la région du Nord-Ouest connait un exode massif de sa population. Selon Romain Desclous, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, près de 2 000 réfugiés camerounais ont été enregistrés au Nigéria, et 3 000 autres sont en attente d’aboutissement de leurs procédures.