LA CONFIGURATION DES GROUPES PARLEMENTAIRES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les sujets politiques, notamment la configuration des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, dominent l’édition des quotidiens pour ce lundi.
Dakar, 22 août (APS) – Les sujets politiques, notamment la configuration des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, dominent l’édition des quotidiens pour ce lundi.
Pour un ‘’fonctionnement normal et sans heurts de la 14e législature’’, a dit à Sud Quotidien l’enseignant-chercheur El Hadj Oumar Diop, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, ‘’la majorité a intérêt à se rapprocher davantage de l’opposition’’.
‘’Sans une négociation entre l’opposition et la majorité sur certains dossiers, la collaboration (…) sera extrêmement difficile’’, prévient M. Diop.
Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition présidentielle, a obtenu de justesse la majorité des sièges, puisque l’ancien président de l’Assemblée nationale Pape Diop, seul député élu de Bokk Gis Gis, s’est rangé de son côté, lui permettant d’obtenir 83 élus, contre 82 pour l’opposition.
L’As annonce que BBY va créer plusieurs groupes parlementaires à l’Assemblée nationale. Cette décision a été prise lors d’une réunion de Macky Sall avec les élus de Benno Bokk Yaakaar, selon le journal.
A cette occasion, ‘’des consignes ont été données [en vue de l’élection des membres] du bureau de l’Assemblée nationale. Pour le choix des titulaires, tous ont convenu de faire confiance, une fois de plus, à leur leader, Macky Sall, qui va désigner les meilleurs profils’’, écrit Le Quotidien.
‘’Benno a manqué de solidarité et de générosité’’ lors des élections législatives du 31 juillet dernier, note Bés Bi Le Jour, citant Macky Sall.
‘’Je ne tolérerai plus que des ministres et des directeurs généraux ne mouillent pas le maillot’’, a averti le leader de BBY, lors de sa rencontre avec les nouveaux députés de la coalition présidentielle.
WalfQuotidien évoque ‘’le casse-tête Mimi’’. L’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré, alias Mimi, est ‘’un caillou dans la chaussure de Macky Sall’’, affirme le journal.
Il ajoute que cette ancienne cheffe du gouvernement est ‘’pressentie’’ pour être présidente de l’Assemblée nationale. Elle a dirigé la liste de BBY aux élections législatives.
‘’Un précédent dangereux’’
Potentielle ‘’dauphine’’ de Macky Sall, Aminata Touré est dans une ‘’situation délicate’’, dans la mesure où son ‘’hostilité contre un troisième mandat’’ de l’actuel chef de l’Etat ‘’est un secret de Polichinelle’’, affirme WalfQuotidien.
Tribune s’est intéressé au ‘’protocole de Massalikoul Djinane’’, du nom de la grande mosquée que la communauté mouride a fait construire à Dakar. Lors de son inauguration en 2019, ‘’devant Serigne Mountakha Mbacké (le khalife des mourides), Macky Sall avait promis [à Abdoulaye Wade] le retour sans condition de Karim Wade’’ au Sénégal.
En mars 2015, le fils de l’ex-président de la République, ancien ministre, a été jugé coupable d’enrichissement illicite et condamné à une peine de six ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs CFA. Il a bénéficié d’une grâce accordée par Macky Sall en 2016 et vit en exil au Qatar depuis six ans.
Selon Tribune, Karim Wade a fait part au khalife des mourides de sa volonté de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Mais il n’est pas éligible en raison de sa condamnation, selon la loi sénégalaise.
‘’A Touba où ils étaient ce week-end pour remercier la communauté mouride, les députés nouvellement élus de Wallu Sénégal ont confié au khalife général, Serigne Mountakha Mbacké, que Karim Wade sera leur candidat à la présidentielle de 2024’’, rapporte Source A.
La coalition Wallu Sénégal est dirigée par le PDS, le parti d’Abdoulaye Wade, dont le fils est déjà le candidat désigné pour le prochain scrutin présidentiel.
‘’L’amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade serait un précédent dangereux’’, écrit Vox Populi en citant Ibrahima Sène, du Parti de l’indépendance et du travail, qui est membre de BBY.
Ibrahima Sène suggère que la loi électorale soit modifiée pour permettre à Karim Wade et à l’ancien maire de Dakar de se présenter à l’élection présidentielle, s’ils le désirent. Khalifa Sall a été condamné en 2018 à cinq ans de prison pour ‘’escroquerie portant sur les deniers publics’’. Bénéficiant d’une grâce accordée par Macky Sall, il a été libéré.
‘’Le discrédit de la justice’’
‘’Benno en roue libre’’, titre L’info, concernant l’élection des membres du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) prévue en septembre prochain.
Quatre-vingt conseillers seront élus et 70 autres seront nommés par le chef de l’Etat, rappelle le journal.
‘’La majorité présidentielle n’aura quasiment que des figurants, des adversaires qui n’ont pas le poids électoral nécessaire pour l’inquiéter’’, commente L’info.
Cette élection a été boycottée par plusieurs partis d’opposition, qui jugent le HCCT inutile et coûteux.
Le journal EnQuête s’est surtout intéressé aux ‘’nouveaux combats de l’UMS’’, l’Union des magistrats du Sénégal. Dans le budget alloué cette année au ministère de la Justice, ‘’aucun franc n’a été prévu pour l’équipement et la réhabilitation des juridictions’’, déclare le président de l’UMS, Ousmane Chimère Diouf.
‘’Les magistrats font partie des mieux traités de l’Etat du Sénégal. Pourtant, ce corps, qui fait des envieux, ne manque pas de problèmes’’, lit-on dans EnQuête.
Kritik’ pose la question de savoir s’il existe un magistrat ‘’prêt’’ pour mener l’instruction de l’affaire de viol opposant la jeune dame Adji Sarr au député Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud). La longue attente du procès engendre ‘’le discrédit de la justice’’, affirme le même journal, rappelant que le magistrat chargé d’instruire cette affaire est décédé l’année dernière.
L’Observateur annonce la présence au Sénégal de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Quatre cas ont été signalés dans le pays, et une femme est morte de cette maladie, selon le journal.
Le Soleil assure que 163.028 ménages bénéficiaires du programme ‘’Cash Transfer’’ recevront le financement de 80.000 francs CFA prévu pour eux par le président de la République. Les transferts avaient été suspendus en raison des élections législatives, selon Le Soleil.