MACKY A APPELÉ JEUNE AFRIQUE
Caricature d'Ahmadou Bamba
Le président de la République a condamné, une nouvelle fois, et de la manière la plus ferme, les caricatures du journal «Jeune Afrique» sur Cheikh Ahmadou Bamba. Selon Macky Sall, «la liberté d’expression ne doit pas être un prétexte pour agresser les croyances des autres».
Le chef de l’Etat qui recevait, hier, le président du conseil italien, Mattéo Renzi, a condamné les caricatures faites sur le fondateur du mouridisme par le journal «Jeune Afrique». Pour Macky Sall, «la liberté de la presse ne doit pas être un prétexte pour agresser les croyances des citoyens».
«Je voudrais, de la façon la plus solennelle, condamner très fermement cette pratique de caricaturer la religion des autres où la foi des autres. La liberté de presse ne peut pas être un prétexte pour agresser les croyances des citoyens», a d’emblée dénoncé Macky Sall qui souligne: «Le Sénégal est un pays extrêmement tolérant où la cohabitation entre religions se fait de façon harmonieuse dans le respect de la diversité».
Et de marteler : «Nous exigeons également que nos croyances soient respectées. Il n’est pas acceptable de caricaturer, après ce qu’on a connu sur l’affaire Charlie, surtout que c’est venu d’un journal aussi important que ‘Jeune Afrique’ sur le continent, quand on sait ce que représente le mouridisme au Sénégal et ce que représente la confrérie de Cheikh Ahmadou Bamba». Donc, renchérit le chef de l’Etat, «faire une telle caricature a été une erreur très grave de la part du journal».
«Une erreur très grave du journal»
Le président de la République a d’ailleurs déclaré accepter les excuses du journal. «J’accepte les excuses qu’ils ont été faites. Dès que cela a été fait, j’ai demandé à mes services d’entrer en contact avec ‘Jeune Afrique’ et je leur ai demandé de retirer immédiatement ces caricatures. Et cela a été fait. Naturellement, je me suis entretenu avec le Khalife général des mourides et son porte-parole pour leur apporter, en la circonstance, ma solidarité et mon soutien ainsi qu’à toute la communauté mouride», a dit Macky Sall.
Le président de la République de conclure : «Mais c’est un appel global. Il faut respecter la foi des autres. Le monde a déjà suffisamment de problèmes pour qu’on en rajoute par des attitudes tout à fait irresponsables».