LA MOBILISATION AU TOGO EN EXERGUE
Revue de presse Afrique
Au Togo, la mobilisation de l’opposition ne se dément pas, au contraire… Nouvelles manifs-monstres, en effet, dans plusieurs villes, dont Lomé, la capitale, où la nuit a été agitée. Le site d’informations Ici Lomé a mis en ligne des photos de foules rassemblées dans la soirée, de barricades dispersées par les forces de l’ordre, ainsi que des vidéos d’orateurs haranguant les foules. Et Ici Lomé l’affirme, le peuple togolais s'est « vraiment réveillé ».
http://news.icilome.com/?idnews=838469&t=les-rues-gemissent-sous-les-pie...
La capitale togolaise ? C’est « l’épicentre du mouvement de revendications », énonce le quotidien Liberté, puisant ainsi dans le lexique sismique, car Lomé a connu une « plus grande mobilisation » hier qu’avant-hier. « Désormais, les revendications ne se limitent plus au retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et au vote de la diaspora. Les manifestants exigent carrément le départ du pouvoir de Faure Gnassingbé », relève ce journal. Qui publie le texte de la « déclaration » produite dans la soirée par l’opposition pour exiger « l’ouverture immédiate de discussions relatives aux conditions de son départ ».
http://liberte-togo.com/mobilisation-massive-au-deuxieme-jour-des-manife......
Sénégal : changement dans la continuité
Le Sénégal a un nouveau gouvernement depuis hier. Dix-huit ministres conservent leur portefeuille et l’on dénombre huit entrants. Huit nouveaux ? Pas suffisant, manifestement, aux yeux des journalistes du quotidien EnQuête. Lequel résume la formation de ce nouveau gouvernement à un « jeu de chaises musicales ». Ce journal le regrette d’une formule, « on prend (presque) les mêmes, et on recommence » ; il estime que « ce ne sont pas les créations de nouveaux départements ministériels (…) qui vont donner un semblant de neuf à ce deuxième gouvernement » ; et il trouve que le président Macky Sall est, certes, un « grand stratège » mais qu’à force de « manœuvrer », il risque de « se perdre » dans ses schémas tactiques, lui qui a les yeux « rivés sur 2019 », alors que, selon EnQuête, la « majorité » des Sénégalais s’attendaient à ce que le chef de l’Etat « secouât de façon beaucoup plus ardu (sic) le cocotier ».
Le journal 24 Heures partage en partie cette analyse, en trouvant ce remaniement « très politique ». Mais à l’inverse, il voit « beaucoup de changements » dans ce nouveau cabinet. Et il explique ces changements par la volonté du président sénégalais de « rattraper son retard » (sans toutefois préciser de quel « retard » il s’agit), tout en soulignant la volonté de Macky Sall de « prouver son attachement à la femme sénégalaise ».
RDC : Alpha Condé confiant pour l’avenir
La situation en RDC et en Centrafrique, enfin… Elle préoccupe l’Union africaine, à commencer par son président exercice. Alpha Condé l’a en effet confié au journal congolais Le Potentiel. En visite en Chine, le président guinéen l’admet : « nous sommes très préoccupés par la situation en RDC », dit-il au quotidien kinois.
Toutefois, ajoute-t-il en se tournant vers l’avenir, « nous sommes confiants que la situation en RDC va s’améliorer. C’est la raison pour laquelle je suis en contact permanent avec le président Kabila et l’opposition de son pays pour essayer d’aider ce grand pays à rester sur la voie de la démocratie, confesse le président Condé au Potentiel. C’est la même préoccupation que nous avons au niveau de la République centrafricaine ».
Justement. Cette instabilité socio-politique en Afrique centrale est une brèche dans laquelle, opportunément, s’engouffre le journal Les Dépêches de Brazzaville, qui souligne ce qu’il estime être le « rôle croissant » que joue le Congo dans la résolution des conflits « latents ou déclarés » en Afrique. Selon ce quotidien, Brazzaville est perçue comme l'une des capitales « les plus stables, les plus sûres, mais également les mieux équipées » du continent pour aider à les résoudre.