L’APS, PARENT LE PLUS PAUVRE DES ORGANES PUBLICS
MACKY SALL
Dakar, 2 déc (APS) - Le service public de l’information doit être davantage soutenu et encouragé, dont l’Agence de presse sénégalaise (APS) qui demeure "le parent le plus pauvre" des médias concernés, en dépit du "travail extraordinaire" qu’elle abat, a indiqué le président Macky Sall.
"Il est normal que l’Etat puisse apporter tout son soutien à l’audiovisuel public. Il en est de même pour l’Agence de presse sénégalaise (APS), qui abat un travail extraordinaire et qui reste le parent pauvre, pour ne pas dire le parent le plus pauvre" des médias publics, a déclaré le président Sall.
Il répondait jeudi au président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) Babacar Touré, lors de la remise de son rapport annuel 2015 de cet organe.
"L’Agence de presse sénégalaise (APS), doyenne des agences africaines, doit être dotée de façon à s’imposer sur le plan national mais surtout régional, africain, voire international", avait plaidé Babacar Touré.
Pour Macky Sall, dont les propos sont rapportés par la radiotélévision sénégalaise (APS), "des mesures doivent être prises pour renforcer les moyens de l’APS, ceux de la RTS, du journal Le Soleil’’, tous des médias public.
L’APS, créée le 2 avril 1959, soit un an avant l’accès à l’indépendance de nombreux pays africains notamment francophones, a contribué au développement du service public de l’information, en même temps que le quotidien national Le Soleil et la radiotélévision sénégalaise (RTS).
Après être passée par des périodes difficiles dans les années 1990, l’APS a entamé à partir des années 2000 un processus de redressement sanctionné par des résultats jugés importants par des institutions indépendantes comme l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Une étude de l’OIF datant de 2009, présente l’APS comme l’agence la plus visitée de l’espace UEMOA, des résultats qui font de l’Agence de presse sénégalaise ‘la première agence’’ de cette partie du continent, selon les mots de Tidiane Dioh, responsable du département médias de l’OIF.
L’APS a depuis essayé tant bien que mal de maintenir cette position, en dépit de difficultés structurelles liées à l’insuffisance de la subvention annuelle qui lui est accordée par les pouvoirs publics sénégalais, d’où le plaidoyer menée ces dernières années par la direction de l’agence et le personnel appuyé par le syndicat-maison.
Le syndicat regroupant les travailleurs de l’APS a depuis des années fait valoir auprès des autorités le fait que l’agence est l’organe le moins bien loti des médias publics, en dépit des missions de service public communes avec Le Soleil et la RTS.