LE MINISTRE RÉITÈRE LA VOLONTÉ D’ASSAINIR LE SECTEUR DE LA PRESSE
La Commission de la Carte nationale de presse a organisé hier une cérémonie symbolique de remise du premier lot de cartes nationales de presse
La Commission de la Carte nationale de presse a organisé hier une cérémonie symbolique de remise du premier lot de cartes nationales de presse. Présidant la rencontre le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, soutient que ladite carte est une preuve de l’engagement de l’autorité d’assainir et de protéger la profession de journaliste et celle de technicien des médias.
Le ministre de la Culture et de la Communication se veut formel. Selon Abdoulaye Diop, seuls les détenteurs de la Carte nationale de presse peuvent désormais se prévaloir de la qualité de journaliste ou celle de technicien des médias. Il s’exprimait ainsi lors de la cérémonie symbolique de remise du premier lot de cartes nationales de presse. Abdoulaye Diop indique en effet que cette initiative rentre dans le cadre des réformes majeures du Code de la presse en vue d’assainir le secteur des médias.
En effet, selon lui, cette carte est une preuve de l’engagement de l’autorité de continuer dans cette dynamique. En plus de permettre aux journalistes et aux techniciens de médias d’exercer convenablement leurs professions, Abdoulaye Diop renseigne que la carte permettra aux acteurs des médias de bénéficier des dispositions prises par l’Etat en faveur de la presse, notamment la formation continue et des sessions de renforcement des capacités aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger. « Dans le cadre de la coopération, celui qui ne détient pas la nouvelle carte ne pourra pas non seulement bénéficier d’un statut de journaliste mais il court le risque, en cas de dérives, de ne pas pouvoir jouir de la protection de la loi garantie aux professionnels de la presse », avertit le ministre. Il indique également que les représentations diplomatiques accréditées au Sénégal seront informées de l’existence de cette carte et de son entrée en vigueur dans une perspective de mieux prendre en charge l’établissement de documents administratifs ou de visas pour les journalistes. C’est pourquoi, dit-il, nous invitons tous les journalistes et techniciens de médias à s’inscrire pour obtenir cette nouvelle carte parce que l’Etat est engagé à appliquer la loi pour assainir le secteur, aussi bien pour les entreprises que pour les professionnels.
«NOUS AVONS DISTRIBUE AUJOURD’HUI 37 CARTES AUX AYANTS DROIT»
Abondant dans le même sens, le président de la commission de la Carte nationale de la presse, Daouda Mine, rappelle que depuis l’ouverture, leur commission a reçu 166 dossiers de demandes dont 138 en présentiel et 28 en ligne, et examiné lors de la première session une centaine de dossiers et accepté 52. Les autres ont été transférés à la commission de validation des acquis de l'expérience. « Nous avons distribué aujourd’hui 37 cartes aux ayants droit. Le 15 prochain, nous allons tenir notre deuxième session et nous examinerons 84 demandes pour voir s’ils sont aptes pour l’obtention de la carte », renseigne le président de la Ccnp. A l’en croire, la carte nationale de presse donne droit à son titulaire à l’accès libre à tous les lieux et espaces abritant des événements ou des manifestations publiques, où il est susceptible de trouver des informations d’intérêt public ou utiles à la réalisation de sa mission, sous réserve du respect du secret-défense, du secret de l’enquête et de l’instruction et de la réglementation applicable à l’accès à certains sites ou structures. Daouda Mine de rappeler toutefois dans la même veine que la Carte nationale de presse est attribuée pour une durée de trois ans aux journalistes et techniciens des médias. Son renouvellement doit être demandé par l’intéressé au plus tard trois mois avant la date d’expiration, selon les dispositions du Code de la presse.