LE SECTEUR DE LA PRESSE DOIT ÊTRE CODIFIÉ ET RENFORCÉ
Saly-Portudal (Mbour), 24 sept (APS) – L’ancien ministre de la Communication sous le régime libéral, Abdou Fall a estimé, samedi à Saly-Portudal (Mbour), que le secteur de la presse doit être "codifié et organisé" de manière à permettre aux journalistes d’être "renforcés et protégés" pour pouvoir jouer pleinement leur rôle.
Les anciens ministres de la Communication Abdou Fall, Bocar Dia et Mamadou Diop "Decroix" étaient invités par l’actuel chef du département, Mbagnick Ndiaye à participer à l’atelier de partage et d’adoption du projet du code de la presse.
Selon Abdou Fall, "l’adoption de ce document qui un acquis va représenter ce que le code consensuel de 1992 avait représenté pour les formations politiques sénégalaises".
"Tout cela est possible grâce au réel désir et à la volonté des acteurs de la presse de parvenir, au moins, à construire un instrument juridique qui structure leur secteur, au bénéfice de tous, y compris des acteurs eux-mêmes", a déclaré M. Fall.
"La pratique de la concertation et de la consultation doit être érigée en mode de gouvernance de nos sociétés et de nos Etats si nous voulons créer les conditions d’un consensus large qui est la base sans laquelle il ne peut y avoir de stabilité", a dit Abdou Fall.
Selon lui, en procédant de la sorte pour l’adoption, par les différents acteurs concernés, du projet de code de la presse et sur toutes les questions à enjeux majeurs, Mbagnick Ndiaye a donné "une bonne leçon de gouvernance" à tous ceux et celles qui assument des responsabilités dans ce pays.
"Le suffrage universel ne suffit plus pour pouvoir décider de tout. Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte de démocratie participative. Plus on implique les acteurs, mieux on a les chances de construire des consensus qui nous permettent de stabiliser notre pays", a indiqué Abdou Fall qui a présidé la séance de restitution du rapport final de la rencontre de Saly.
Il a salué la contribution des acteurs de la presse qui ont permis de pouvoir construire les bases d’un consensus rassurant qui permet d’avoir un projet de code, "grâce à leur esprit d’ouverture" et en faisant des propositions très importantes pour avancer ce processus déclenché depuis une quinzaine d’années, s’est réjoui Abdou Fall.
"Il faut maintenant mettre en place un cadre de concertation qui permet de faire le nettoyage des textes afin que le document qui sera soumis à l’Assemblée nationale puisse être un document qui obtienne l’agrément de l’ensemble des acteurs et qu’il puisse susciter un vote unanime de l’Assemblée nationale", a conclu M. Fall.