LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI
Retour à la formation politique au sein des partis
Le directeur de Timbuktu Institute, Bakary Sambe, préconise un retour à la formation politique des militants pour renforcer leur culture démocratique et leur sens civique, pour les amener à notamment faire face aux nouvelles manifestations de violence. «Il est vrai que la nature de la violence politique a changé bien qu’elle continue à être une réalité inhérente à la vie politique au Sénégal», a-t-il fait observer à l’ouverture d’un séminaire-débat sur le thème : «Engagement citoyen et prévention de la violence politique». Cette rencontre se tient à Saly Portudal, à l’initiative de Timbuktu Institute, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung. Bakary Sambe a fait remarquer que de plus en plus, des modes d’engagement citoyen et d’autres émergent au sein de l’espace public, lesquels ne reflètent pas l’esprit démocratique dans le sens où, traditionnellement, les partis politiques donnaient une certaine importance à la formation dans les écoles de partis, à la culture de l’esprit citoyen, au débat démocratique. Avec les réseaux sociaux et la démocratisation de l’accès à l’outil numérique, dit-il, on assiste à la manifestation de nouveaux types de violence qui seraient d’ordre symbolique et qui détruisent des familles et des réputations.
Une mineure surprise en train d’envoyer des photos intimes…
Le père de F. Fall est tombé des nues lors qu’il a surpris sa fille en train d’envoyer ses photos intimes à son petit-ami. Traumatisé par ce qu’il vient de découvrir M. Fall a porté plainte contre Omar Mbengue, le copain de sa fille. Ce dernier a comparu hier au tribunal de Dakar pour détournement de mineure sur une fille de 17 ans. En effet, il ressort des débats d’audience que les deux tourtereaux se sont connus via Snapchat. De cette connaissance est née une relation amoureuse. D’après la mineure F. Fall, un jour, en allant chez son père en compagnie de son petit frère, Omar Mbengue lui a proposé de les ramener. Comme le scooter ne pouvait pas transporter trois personnes, Omar Mbengue a demandé au frère de sa dulcinée de prendre un bus. Seul avec M. F. Fall, le jeune homme a changé d’itinéraire en cours de route pour se rendre chez un de ses amis. Dans la chambre de ce dernier, Omar Mbengue a déshabillé F. Fall avant de vouloir faire l’amour avec elle. Mais F. Fall a refusé. Quelques jours après, M. Mbengue demande à sa copine d’acheter des «bine bine». Ensuite, il lui propose de les porter et de poser nue et de lui envoyer les photos. Une proposition à laquelle elle accède favorablement. Mais c’est au moment où elle s’apprêtait à poser nue qu’elle a été surprise par son père. Cependant, Omar Mbengue nie cette version des faits. Selon lui, il n’a jamais était en intimité avec sa petite amie. En plus, il dit ignorer l’âge de la plaignante. Ainsi, le juge a renvoyé le dossier au 22 avril prochain pour l’exploitation du téléphone qui a été scellé par la police scientifique.
Sadio : Les 08 manifestants toujours en garde à vue
Les huit manifestants contre la privatisation de la gestion du forage de la commune de Sadio (Département de Mbacké, Ndlr) attendent toujours d’être édifiés par le parquet de Mbacké. Arrêtés mardi dernier lors de leur protestation par la gendarmerie, ils sont toujours en garde-à-vue. Le secrétariat exécutif national du Frapp dénonce la répression dont les habitants de Sadio ont été victimes en défendant leur eau et exige la libération des 8 otages. Il s’agit de Ibra Dieng, Ass Niang, Modou Diop, Saliou Diack, Pape Mor Marone, Ameth Top, Abdoulaye Ly et Aliou Top. Le Frapp avait dit que le Forum Mondial de l’Eau - opposé au Forum alternatif mondial de l’eau - n’était pas le forum des peuples, des paysans et des modestes gens. Dix jours après la clôture de l’avènement, des paysans et fils de paysans sont arrêtés parce qu’ils font face au processus de marchandisation de leur forage avec Aquatech. Pour les activistes, il n’y a pas d’autres solutions que de se battre pour refuser que les forages soient accaparés par des entreprises qui ne sont mues que par leurs intérêts.
Kaolack : Malick Gakou raille Bby
La coalition Yewwi Askan wi (Yaw) est de plain-pied dans la collecte de parrains. Le leader du Grand parti et coordinateur des opérations de collecte à Kaolack a réuni hier tous les responsables des partis de ladite coalition en vue de lancer l’opération dans la région. En marge de la rencontre, El hadji Malick Gakou a décoché des flèches à la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) dontles responsables à Kaolack disent avoir collecté plus de 100 mille parrains dans la région. Malick Gakou demande à la mouvance présidentielle de faire la différence entre électeurs et parrains. Car, à ses yeux, collecter 100 000 parrains alors que Bby a mordu la poussière le 23 janvier dernier est insensé. C’est dire que parrain n’est pas électeur, lance M. Gakou. A l’en croire, la coalition Yewwi Askan wi n’est pas impressionnés par ces chiffres faramineux qui sont totalement en porte-à-faux avec la réalité du terrain. Pour lui, leur coalition n’est pas dans une course au parrainage.
Ruée vers la glace vendue à 500 F à Kolda
Le ramadan 2022 n’est pas une exception. Ce sont les mêmes scénarii chaque année pendant le ramadan au Fouladou. Le business de la glace marche à merveille. C’est la ruée des vendeurs des localités environnantes de Kolda vers la capitale régionale pour s’approvisionner en glace afin d’aller les revendre dans les différentes communes. D’après nos confrères de Dakaractu, très tôt le matin durant ce mois de Ramadan, motos, véhicules, tricycles, vélos chargés de glacières prennent la direction de la ville. Ces rabatteurs revendent la barre de glace entre 300 et 500 FCFA, selon la zone alors qu’ils l’ont acquise à 100 FCFA. Ce business est florissant à cause de l’absence d’électricité dans plusieurs communes de la région. Il faut signaler aussi les pays limitrophes notamment la Guinée Bissau et la Gambie se ravitaillent à Kolda. En cette période, la glace occupe une place de choix dans la vie des musulmans.
Un Chinois braqué en plein jour à Gibraltar
C’était la stupeur hier à Gibraltar où un ressortissant chinois a été victime d’un braquage en plein jour par deux hommes sur un scooter. D’après Dakaractu, l’agression s’est passée derrière Auchan. Les braqueurs avaient visiblement des informations sur ce que transportait le ressortissant chinois. C’est ainsi qu’ils ont tiré sur le véhicule du Chinois pour écarter toute velléité de résistance. Le coup de feu a fait voler en éclats les vitres du véhicule. Cependant, aucun blessé n’a été enregistré, mais les braqueurs ont pu s’enfuir avec le butin.
Nominations d’ambassadeurs
Le président de la République a secoué hier la diplomatie. Macky Sall a procédé hier, en conseil des ministres, à des nominations de plusieurs ambassadeurs. L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Tunisie, Ramatoulaye Ba Faye est nommée, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal de Libye, avec résidence à Tunis. Khare Diouf, ambassadeur du Sénégal au Cameroun, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en République Centrafricaine, avec résidence à Yaoundé. L’ambassadeur du Sénégal en République du Kenya, Ndongo Dieng est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur du Sénégal en Ouganda. Saliou Niang Dieng, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Iran, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur du Sénégal en République Islamique du Pakistan, avec résidence à Téhéran. Le Général d’Armée (2S), Cheikh Guèye ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Turquie, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur du Sénégal à Azerbaidjan, avec résidence à Ankara. Nouveau directeur de l’Action médicosociale Restons avec le chef de l’Etat qui a nommé Mamadou Moustapha Fall, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Action social, au poste de Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Abdoulaye Fofana Dia, admis à la retraite. La pharmacienne, Dr Oumy Kalsoum Ndiaye Ndao, jusque-là coordonnateur de la Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire et social, est nommée Directeur général de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP). Spécialiste en Développement et Coopération internationale, Banding Fossar Sabal Souané, est nommé président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO).
Réglementation de l’accès au marché de la publicité
Le juriste Macoumba Koumé a souligné, mercredi à Dakar, la nécessité d’aboutir à une meilleure réglementation de l’accès au marché de la publicité afin de sortir de la situation d’anarchie constatée dans le secteur. «En ce qui concerne l’accès dans ce secteur, une réglementation est nécessaire. Nous constatons tous qu’il règne une anarchie totale dans ce secteur», a-t-il notamment déclaré à l’ «Aps». Il intervenait à un atelier de validation de la loi portant code de la publicité auquel ont participé plusieurs représentants des différents ministères, des organes de régulation de la presse et des juristes. Koumé, par ailleurs personne ressource pour la loi portant Code de la Publicité, a ajouté que l’un de ses objectifs principaux était d’assainir et d’organiser le secteur. Sur la question encadrant l’accès, le juriste a estimé qu’il fallait conserver les points relatifs à la réglementation et l’accès. Sur ces aspects, il a souligné que l’accréditation sera matérialisée par une carte avec une durée de validité. «Cette loi sur la publicité (...) est un document de portée générale. Normalement tous les aspects de la publicité doivent être évoqués dans ce texte avant qu’il ne soit repris et précis dans la loi», a soutenu Koumé. L’ancien directeur général du journal «Le Soleil», Cheikh Thiam estime qu’on ne connaît pas exactement les chiffres réels, même si certains avancent des sommes comprises entre 10 et 20 milliards de francs CFA par année.
Le Directeur de l’hôpital de Louga, un lampiste parfait
L’activiste Guy Marius Sagna pense que le système de santé au Sénégal est en putréfaction avancée depuis des années. Par conséquent, il est d’avis que le Directeur de l’hôpital de Louga est le bouc émissaire ou un lampiste parfait. Pour le dirigeant de Frapp, le limogeage du directeur de l’hôpital de Louga ne vise qu’à calmer la fureur, l’indignation et la mobilisation populaires contre cette transformation des structures de santé publique en mouroir. A l’en croire, le problème est plus grave, plus profond, plus structurel et dépasse la personne d’un directeur d’hôpital ou d’un hôpital. Selon lui, le fait de s’attaquer à un lampiste ne réglera rien. Et cela ne fait que montrer l’absence de volonté politique réelle de régler le grave cancer qui s’est emparé de tout notre système de santé et qui s’est métastasé dans toutes les structures de notre système de santé. Guy Marius Sagna estime que cette situation est le résultat de responsabilités partagées mais différenciées. La plus grande responsabilité dans ce naufrage de la santé au Sénégal étant celle du Président Macky Sall et de son ministre de la Santé, accuse-t-il.