LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
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Thiès : un membre de Pastef en prison
La série noire se poursuit pour les membres du parti Pastef de Thiès, suite aux évènements du 16 mars dernier. Parmi les personnes interpellées et déférées au parquet de Thiès, 3 ont connu hier leur sort à ce niveau, après plusieurs retours de parquet. Elles sont poursuivies pour appel à l’insurrection et destruction de biens appartenant à autrui. Finalement, c’est Omar Thiam qui a été placé sous mandat de dépôt et envoyé à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès. Quant à Abdou Mbodji Sène et Bamba Fall, ils ont été inculpés et placés sous contrôle judiciaire.
Xrum Xaax et Cheikh Oumar Diagne en prison
Moins de deux mois après leur libération, Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaax retournent en prison. Ils ont été placés sous mandat de dépôt hier par le doyen des juges d’instruction pour atteinte à la sûreté de l'État. Les mis en cause avaient fait des déclarations sur Facebook.
3 militantes de Pastef dont un professeur envoyées en prison
Finalement, c’est hier que les trois militantes de Pastef ont connu leur sort. Elles ont été arrêtées à la cité Keur Gorgui le mercredi 15 mars alors qu’elles voulaient rendre visite à Ousmane Sonko dont le domicile a été barricadé par les forces de défense et de sécurité. Après un quatrième retour de parquet depuis le vendredi 17 mars, Mame Binta Djiba, professeur de français, Pascaline Diatta, traiteur et Aïssatou Sané enseignante au préscolaire, ont été présentées hier au juge d’instruction du 3e cabinet. Elles sont placées sous mandat de dépôt.
Retour de parquet pour El Malick Ndiaye de Pastef
Placé en garde à vue depuis mercredi, le chargé de communication de Pastef attend d’être édifié sur son sort. El Malick Malick Ndiaye a été déféré hier au parquet de Dakar, mais il a bénéficié d’un retour de parquet, puisque les cabinets d’instruction sont débordés depuis les manifestations du 16 mars. Pour rappel, M. Ndiaye est interpellé pour un post sur sa page Facebook dans lequel il déclare : «Nous informons, en prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, qu’un individu habillé aux uniformes de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) a aspergé d’une substance inconnue le Président Ousmane Sonko. Le président se fait consulter dans un bureau du tribunal après un malaise au tribunal. Il sera évacué d’un moment à l’autre (…)».
Le Saemss et le Cusems de Mbacké décrètent un jour de grève
Les sections Saemss et Cusems du département de Mbacké ont établi un plan d’actions pour dénoncer l’arrestation de leur camarade du Pastef, Babacar Sarr, professeur au CEM Mbacké 3, ainsi que certains élèves interpellés par les forces de l’ordre. Les syndicalistes ont décrété un débrayage vendredi à partir de 9h, et une journée de grève totale le samedi 25 mars 2023. Par leur acte, le Saemss et le Cusems de Mbacké exigent la libération sans condition de Babacar Sarr et des élèves. D’ailleurs, les élèves du CEM Mbacké 3 ont délogé leurs camarades des autres collèges et lycées de la commune pour réclamer la libération de leur prof d’histoire et de Géographie, Babacar Sarr. Après un retour de parquet, Babacar Sarr a été placé sous mandat de dépôt hier. Il sera jugé le 30 mars 2023 au tribunal de Diourbel.
Les élèves du lycée Issa Rouhou Laye dans la rue
Les cours sont perturbés, surtout dans les établissements publics, depuis les manifestations du 16 mars. Pour cause, les arrestations d’élèves lors des échauffourées. Depuis lors, leurs camarades ont boycotté les cours pour exiger leur libération. Les élèves du lycée Issa Rouhou Laye des Parcelles Assainies délogent chaque jour leurs camarades des autres écoles publiques et privées. Hier, ils ont marché jusque devant les locaux du groupe «Walfadjri» pour exprimer leur colère. Leur porte-parole, Mame Sira Preira a indiqué qu’ils sont venus devant les locaux de «Walf» pour se faire entendre. A l’en croire, un de leurs camarades, Serigne Mourtalla Niass est arrêté le jeudi passé devant la porte de leur maison alors qu’il ne manifestait pas. Il a été déféré, dit-il, le lundi au tribunal de Dakar, mais jusqu’à présent son sort n’est pas scellé. Selon Mame Sira Preira, depuis lors, il n'y a pas de cours au lycée et les écoles environnantes. On signale la détention d’un autre élève en classe de Terminale S2 du même lycée. A suivre !
Sédhiou : Les manifestants relaxés par la justice
A l’instar des magistrats de Dakar, leurs collègues de Ziguinchor et de Sédhiou sont en train de traiter les dossiers des manifestants arrêtés par les forces de défense et de sécurité. Hier, dix prévenus étaient à la barre du tribunal de Sédhiou pour participation à une manifestation non autorisée. Au terme de l’audience, les dix prévenus ont été acquittés pour une nullité des procès-verbaux. Cette nullité a été soulevée par la défense, Me Djiby Diagne et Cie. Ils sont suivis par la cour.
Diourbel : 8 des 11 membres de Pastef libres
Onze sympathisants d’Ousmane Sonko étaient appelés à la barre du Tribunal de grande instance de Diourbel pour participation à une manifestation non autorisée. Le tribunal a finalement relaxé 8 prévenus dont les deux maîtres coraniques. Trois membres de la Jeunesse patriotique seront édifiés sur leur sort le 30 mars prochain. Le député Cheikh Thioro Mbacké était au tribunal pour soutenir ses camarades de parti.
Une gérante d’un point de vente Wave arrêtée à Aibd
La quarantaine, mère de famille et domiciliée à Kaolack, D. Diop s’est embourbée dans une rocambolesque histoire d’abus de confiance. Il y a un peu moins de trois ans, alors qu’elle était la gérante d’un point de vente Wave, D. Diop a fait un trou de 13 680 872 Fcfa. Elle réussit à obtenir un visa pour la Turquie où elle part s’installer. Ses supérieurs effectuent alors un audit qui révèle le trou dans les caisses. Les responsables de Wave portent l’affaire en justice, mais D. Diop était déjà introuvable. Pire, même sa famille ignorait où elle se trouvait. C’est après d’intenses investigations que les éléments de la brigade de recherches de Kaolack ont découvert qu’elle était allée s’installer en Turquie. Entretemps, D. Diop a contacté un des responsables de Wave pour lui faire savoir qu’elle regrettait ses actes et qu’elle envisageait de restituer l’argent. Mais puisqu’un de ses enfants est décédé, elle n’a eu d’autre choix que de venir assister aux funérailles, après avoir manqué l’inhumation de son fils. Toutefois, elle était loin de se douter que les flics étaient au courant de son retour. Malgré tout, D. Diop réussit à passer à travers les mailles des filets des policiers. Alors qu’elle se trouvait à l’aéroport international de Diass où elle s’apprêtait à s’envoler à nouveau pour la Turquie, elle est interpellée par les policiers de la capitale du Saloum. Elle est placée en garde à vue au commissariat central de Kaolack à la suite de son interrogatoire et sera déféré aujourd’hui.
Kédougou : un site d’orpaillage démantelé à Madina Sirimina
La brigade de gendarmerie territoriale de Saraya a démantelé mercredi un site d’orpaillage clandestin à Madina, un village de la commune de Missirah Sirimana, a indiqué jeudi à l’APS son commandant, Abdoulaye Diaw. C’est grâce au renfort de trois pelotons de l’escadron de surveillance et d’intervention qu’elle a réussi à mettre fin aux activités menées sur le site d’exploitation en pleine extension. Les occupants des lieux ne disposaient d’aucune autorisation leur permettant de pratiquer l’orpaillage. Les gendarmes sont entrés en action après avoir reçu une information faisant état de la présence d’une forte colonie d’étrangers dans ce village où l’exploitation clandestine de ressources aurifères a pignon sur rue. Les forces de défense et de sécurité ont saisi sur place une dizaine de motos, des marteaux piqueurs, des panneaux solaires et des groupes électrogènes. Toutefois, aucune arrestation n’est à signaler, les occupants des lieux ayant préféré prendre la fuite. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Menaces de grève dans le secteur énergétique
Une grève plane dans le secteur énergétique. L’intersyndicale des travailleurs du pétrole, du gaz et des activités connexes qui regroupe le Syndicat national des travailleurs, des transports hydrocarbures et poids lourds du Sénégal et le Syndicat national des travailleurs, du pétrole, du gaz et des activités connexes que dirige Mathurin Sagna. Elle a tenu hier un point de presse pour annoncer son intention de déposer dès ce vendredi un préavis de grève sur la table du Gouvernement. Ce, pour mettre fin aux caméras de surveillance de la société Total sur les véhicules des chauffeurs en voyage, exiger l’extension de la convention collective du pétrole et du gaz par la signature d’un arrêté du ministre de tutelle et la hausse des salaires dans le secteur face à la cherté de la vie. Les syndicalistes estiment, d’ailleurs, que ces caméras de surveillance entravent l'intimité des chauffeurs.
Colère des boutiquiers contre l’Etat
Les responsables de l’Union Nationale des Boutiquiers du Sénégal (Unbs) déplorent l’irresponsabilité de l’État face à la pénurie du sucre qui prévaut actuellement. Ils accusent les autorités de protéger la Compagnie Sucrière Sénégalaise (Css) et les grossistes qui imposent leurs prix en violation des tarifs homologués. A en croire ces boutiquiers, l’État a fixé des prix sans tenir compte des frais de la chaîne logistique de distribution du sucre qui est très prisé par les ménages durant le ramadan. C’est pourquoi, l’Unbs demande au président de la République d’intervenir pour résoudre le problème face à l’incapacité du ministère du Commerce dont les services ne font que traquer les détaillants.
Fête des récupératrices de Mbeubeuss
Les récupératrices de Mbeubeuss ont célébré, avant-hier, le mois dédié à la femme à leur manière avec le concours du projet de Promotion de la Gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged). Une cérémonie qui a permis aux responsables du projet de procéder à la remise de 5.000 kits scolaires et des équipements de transformation de produits alimentaires aux maisons de la femme de Malika et Keur Massar et du matériel de nettoiement aux acteurs communautaires. La rencontre a été une occasion pour le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique d’exprimer la volonté de l’État de parachever le programme de modernisation de la décharge de Mbeubeuss.