L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN Gi - LES VERMINES
A la fin, on pourrait penser qu’ils constituent tous de la vermine. Pour cause, ils ne sont pas arrimés à des convictions ni à des idéaux politiques mais sont juste en quête de prébendes. Ils ne croient en rien et sont disposés à ravaler leurs propres vomissures. Leur dieu, c’est Mammon. Le fric et la jouissance par des privilèges indument acquis. Forts en gueule, que le pays brûle et soit réduit en tas de cendre, ils s’en fichent. De toutes façons, ils seront les premiers à se terrer, le temps que la bourrasque passe. Ensuite, ils réapparaîtront pour faire la cour aux nouveaux maîtres du pouvoir. Ce pays est juste irréel avec des hommes et femmes qui pratiquent la politique de la manière la plus infâme, la plus répugnante, la plus dégueulasse. Tout chez eux renvoie à la pourriture. Des girouettes de la pensée sans aucune référence idéologique. Ils peuvent être aujourd’hui avec toi et demain, s’accompagner de ton pire ennemi, racontant des vilenies sur votre compagnonnage passé. On peut tout reprocher à M. Alioune Tine sauf de ne pas être lucide et de rester constant dans son combat pour le respect de la démocratie et la sauvegarde de la paix. Ceux qui disaient en mars 2021 que force restera à la loi ont été les premiers à se cacher et devenir aphones. Et pourtant celui qu’ils insultent depuis hier, le traitant de pyromane, a été avec nous parmi ceux qui alertaient, appelant au dialogue. Le pays avait frôlé le chaos avec des institutions presque à terre. Aucune voix de toutes ces grandes gueules qui s’agitent dans les médias ne s’était fait entendre en mars 2021. Point n’est besoin d’être clerc ni divin pour savoir que tous les germes pour l’implosion de ce pays sont visibles. Ce pays est assis sur une poudrière qui peut emporter tout le monde. Certes, force pourrait rester à la loi, mais on comptera nos morts… sur les tombes desquels on viendra ensuite danser le « Mbalakh » comme le font actuellement nos gens sur celles des malheureux trépassés dans l’accident de Kaffrine ! Diouf et Wade savaient trouver des compromis lorsque la situation du pays l’exigeait. Ce n’est pas le cas du Chef dont la volonté de réduire son opposition, les activistes, la société civile et les journalistes à leur plus simple expression pourrait l’amener à sortir par la petite porte. La déchéance de Mimi Touré de son poste de député est tout simplement écœurante et inélégante. Vivement que le Chef retrouve ses esprits pendant qu’il est encore temps ! Si ce n’est trop tard…
KACCOOR BI - LE TEMOIN
DOMAINE PUBLIC MARITIME UNE SPOLIATION DEBUTEE AVEC LE REGIME DE ME WADE
Le domaine public maritime (DPM) connait depuis 2000 une spoliation sans précédent. Si le DPM connaissait une gestion normale sous les régimes de Senghor et Abdou Diouf, il a connu une attaque en règle sous les magistères de Me Abdoulaye Wade et de Macky Sall. Telle est la conclusion d’une étude portant le titre « Le domaine public maritime de Dakar : élites, pouvoir et impunité ». Etude rendue publique récemment sous la direction de Jacques Habib Sy, Ph.D journaliste, Directeur d’Aide Transparence, Mamadou Aliou Diallo, spécialiste en gestion du contentieux aérien et maritime, chargé de cours de droit public à la Faculté de Droit de l’Université Cheikh Anta Diop, et Papa Samba Kane journaliste. Les auteurs de l’étude sont arrivés à la conclusion que « de nombreux observateurs s’accordent sur le fait que 2000 est une année repère dans l’histoire des violations du Dpm. Il y a comme une sorte de ruée sur les réserves foncières littorales de l’Etat par les mêmes classes dirigeantes, à travers les mêmes procédés, aux mêmes fins, ou pire. De fortes présomptions d’opérations financières frauduleuses, notamment de blanchiment d’argent, pèsent sur certaines des constructions immobilières luxueuses qui poussent comme des champignons dans Dakar, en contradiction flagrante avec l’état de pauvreté avancé du pays. A partir de 2000, avec la chute de l’ancien régime et l’arrivée aux affaires du pouvoir libéral, les nouveaux conquérants du Dpm n’ont pas fait dans la dentelle. Très vite, des projets d’un gigantisme inapproprié sont sortis de terre et ont été imposés à des fins d’ « embellissement » et de préservation de la mobilité urbaine, ce casse-tête quotidien des automobilistes dakarois et de sa banlieue surpeuplée ». « Les anciennes et nouvelles élites politiques et économiques particulièrement gourmandes de terres, encouragées dans leur boulimie foncière par un Etat laxiste à souhait, se taillent rapidement, au cœur même des zones les plus convoitées du Dpm dakarois, des terrains de 1 000 m2 en moyenne et y érigent des villas dignes de Saint Tropez ou de Beverley Hills » poursuivent les auteurs.
DOMAINE PUBLIC MARITIME UNE SPOLIATION DEBUTEE AVEC LE REGIME DE ME WADE (BIS)
Restons toujours avec le Dr Jacques Habib Sy et son équipe qui expliquent que « la question centrale que soulève la gestion du littoral océanique est de savoir comment en est-on venu à céder, à travers des pratiques illégales largement avérées, ce que Dakar compte de plus précieux et vital à sa survie et son avenir : le Dpm qui la ceinture comme une perle argentée étincelante de beauté naturelle à travers le scintillement de ses vagues ondoyantes sous le ciel dégagé des Tropiques. La prise de décision de 1960 à nos jours, et certainement durant la colonisation française, a conduit à des erreurs de jugement et des errements juridiques et économiques d’une gravité extrême qui vont avoir un impact sur les générations présentes et futures. C’est à l’examen du cadre juridique qui a permis ces dysfonctionnements que nous allons nous atteler dans le chapitre sur la gestion juridique du Dpm ».
SECURITE ROUTIERE SERIGNE MOUNTAKHA REUSSIT A METTRE FIN A LA GREVE DES TRANSPORTEURS
Serigne Mountakha a réussi à mettre fin à la grève des transporteurs. Ce matin en principe, les usagers ne subiront pas des tracasseries pour rejoindre leurs lieux de travail ou se rendre à leurs destinations. En effet hier, recevant en audience à Porokhane, à quelques jours du magal de la localité prévu le 02 février prochain Alassane Ndoye et Cie, le guide religieux a demandé à ses hôtes de surseoir à leur grève. Ces derniers, après avoir exposé les motifs de leur lutte au khalife général des Mourides, ont accepté de lever la mesure de grève qui était, selon eux, une riposte aux 22 mesures prises suite à l’accident de Sikilo le samedi 08 janvier dernier qui avait fait 42 morts. Cette mesure sera rendue publique officiellement après une concertation avec la base. Les chauffeurs grévistes ont pris cette mesure devant le Khalife pour permettre aux pèlerins de venir célébrer le magal de Porokhane. « Nous avons accepté d’arrêter cette grève. Il reste maintenant à en définir les modalités. Nous allons rendre compte à la base et, de concert avec elle, nous aviserons l’opinion des contours d’un dégel avant de revenir après le magal de Porokhane pour une nouvelle audience » a confié le président Alassane Ndoye.
ASSEMBLEE NATIONALE LA COALITION WALLU A TUE MIMI TOURE
Si la coalition présidentielle a pu facilement évincer Mimi Touré de son fauteuil de député, c’est grâce au soutien de la coalition Wallu du PDS. Le vote du bureau est ressorti avec 10 voix pour et 6 contre, grâce au groupe Liberté et démocratie de la coalition Wallu qui a fait pencher la balance en faveur de la coalition au pouvoir. La coalition Wallu prend sa revanche historique sur Mimi Touré qui avait conduit sur l’échafaud Karim Wade alors qu’elle était ministre de la Justice. Karim Wade a été traqué, condamné à 6 ans de prison et à une amende record de 138 milliards de frs pour enrichissement illicite. Toute la machine judiciaire fut mise en branle par Mimi Touré. Ce que le Pds n’a jamais pardonné à l’ancien Premier ministre. La requête pour déchéance de Mimi Touré de son poste de députée «conformément à la Constitution qui demande la perte de mandat d’un député qui démissionne de son mandat » était alors une véritable aubaine pour les partisans de Me Wade conduits par le député Mamadou Lamine Thiam pour « tuer » Mimi Touré. Qui disait qu’en politique, tous les coups sont permis. En tout cas, c’est Mme Ndeye Fatou Sougou, une militante de la première heure de l’Alliance pour la République, qui devrait prendre la place d’Aminata Touré à l’Assemblée nationale. Cette adjointe au maire de la ville de Pikine est de la diaspora Sénégalaise vivant au pays de l’oncle Sam.
DESTITUTION DE MIMI TOURE MAMADOU LAMINE DIALLO A VOTE CONTRE
La destitution de Aminata Touré n’est pas du goût de son désormais ex-collègue Mamadou Lamine Diallo. Dans un tweet, le député conteste et évoque une agression perpétrée contre Aminata Touré. Il révèle en outre avoir voté contre. Il est pourtant membre du groupe Wallu qui s’est associé au groupe Benno pour liquider Mimi. «Comme anticipé, le coup fourré de BBY au Bureau de l’Assemblée nationale s’est produit. J’ai voté contre la déchéance de Mimi Touré de son poste de député qui est une agression contre les femmes et la démocratie». Et dire qu’il y a quelques semaine seulement, le groupe Benno était vent debout contre l’opposition pour soi-disant défendre les femmes !
TRAFIC DE STUPEFIANTS LA MARINE SAISIT PLUS DE 805 KG DE COCAÏNE AUX LARGES DE DAKAR
La composante navale de l’Armée, dans ses œuvres de sécurisation des côtes sénégalaises, a fait une saisie record de cocaïne. Selon la Direction des relations publiques des armées (DIRPA), qui donne l’information ce mardi, le patrouilleur de haute mer «Kédougou» a intercepté un navire contenant 805 kg de cocaïne. Le navire a été arrêté à 335 km au large de Dakar, dans la zone économique exclusive du Sénégal.
MAURITANIE L’EX-PRESIDENT AZIZ ARRETE A LA VEILLE DE SON PROCES
La justice mauritanienne a fait arrêter mardi aprèsmidi l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz à la veille du procès où il devra répondre d’accusations d’avoir abusé du pouvoir afin d’amasser une fortune immense, a indiqué un de ses avocats. Après lui avoir demandé de se présenter à la police, ce que ses avocats ont refusé, les policiers «sont venus le chercher chez lui» à Nouakchott avec un mandat, a dit à l’AFP Me Ciré Clédor Ly. « Aziz » devait donc passer la nuit en détention avant l’ouverture de son procès mercredi matin, a ajouté l’avocat. Son arrestation a eu lieu sans incident, a-t-il dit. D’autres co-accusés ont également été convoqués à la police, ce qui laisse supposer que tous les mis en cause devaient être placés en détention en vue du procès, a indiqué un responsable sécuritaire s’exprimant sous le couvert de l’anonymat selon la pratique dans des affaires judiciaires. M. Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019, ainsi qu’une dizaine d’anciens Premiers ministres et ministres et des hommes d’affaires doivent répondre devant le tribunal de multiples chefs d’accusation, dont «enrichissement illicite», «abus de fonctions», «trafic d’influence» ou «blanchiment». Ils sont soupçonnés de malversations dans la passation de marchés publics ou la cession du domaine immobilier et foncier de l’Etat. Mohamed Ould Abdel Aziz, 66 ans, se serait constitué un patrimoine et un capital estimés à 67 millions d’euros au moment de son inculpation en mars 2021. Il devient l’un des rares ex-chefs d’Etat à répondre d’enrichissement illicite devant la justice. Sans nier être riche, l’ancien président a refusé de s’expliquer sur l’origine de sa fortune et crie à la machination politique. Il se présentera au tribunal pour «défendre (son) honneur» contre des «accusations extravagantes, fallacieuses, concoctées par une équipe hybride sélectionnée au service de l’injustice», a-t-il écrit mardi dans une déclaration transmise par un de ses avocats