MACKY S’ENGAGE ET MENACE
Les acteurs ont interpellé le président sur la régularisation du secteur de la presse, de l’internet.
Le traditionnel dépôt des cahiers de doléances des travailleurs au chef de l’Etat du Sénégal a eu lieu hier, mardi 3 mai. Les acteurs ont interpellé le Président Macky Sall sur la régularisation du secteur de la presse, de l’internet. Sur le règlement de certains passifs mais aussi la précarité de l’emploi dans le pays. Le Chef de l’Etat a apporté des réponses et annoncé que la prochaine cérémonie de remise de cahiers de doléances se fera avec la présence de représentant des employeurs.
«UNE PRESSE PRÉCARISÉE EST UN DANGER POUR LE PAYS»
Des doléances, il y en avait dans tous les secteurs du travail même si les syndicalistes se sont félicités des efforts consentis par le gouvernement sur l’apaisement du climat social avec l’absorption de certains passifs dont le décret sur l’application du code de la presse, le recrutement dans la fonction publique les efforts consentis dans le pouvoir d’achat du Sénégalais entre autres. Dans le domaine de la presse, Ahmadou Bamba Kassé, secrétaire général du syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) a relevé l’intoxication dans l’information. Il s’est désolé du fait que le code de la presse ne soit pas appliqué par aucune des parties prenantes conduisant à une précarité des salaires, à des pensions de retraite dérisoire. Il a en outre estimé qu’avec 29 quotidiens et plus de 400 sites, le secteur mérite une régulation. « Le plus grand danger qui guette notre pays, demeure les montages vidéo et les fausses informations. Un secteur incontrôlé par la propagande de fausses informations. Il faut réguler les médias en établissant un cadre juridique et un moyen de contrôle rigoureux » a-t-il fait comprendre.
«UNE PESTE MONDIALE»
Et le président de la République Macky Sall de répondre : «les réseaux sociaux sont devenus une peste mondiale. On va y mettre un terme d’une façon ou d’une autre d’abord pour des questions de sécurité et du respect de la dignité humaine. On ne peut pas laisser les gens à insulter à tort ou à raison». Et de poursuivre : «29 quotidiens ; c’est de l’anarchie. Personne n’a le temps de lire ces quotidiens sauf à ne rien avoir à faire. 450 sites : c’est trop !». Une autre doléance de la presse concernait la loi sur la publicité. Pour se faire, M. Kassé appelle à se doter d’un écosystème des médias. «Ce n’est ni une chimère, ni un rêve mais une volonté de politique publique», a-t-il avancé. Et le président Macky Sall de rassurer : «ce texte va passer en Conseil des ministres très prochainement». Le secrétaire général du Synpics a annoncé aussi : « les assises de la presse, sans complaisance à même de servir les intérêts de la profession ». Des conclusions très attendues par le chef de l’Etat qui a fait l’annonce.
LA LIBERTÉ SYNDICALE DANS CERTAINES ENTREPRISES DÉCRIÉE
La quasi-totalité des centrales syndicales sont revenues sur les manquements notamment, la liberté syndicale dans le secteur public. Si le secrétaire général du Synpics a parlé de l’affaire du quotidien Le Soleil, de l’Agence de presse sénégalaise et la Rts avec des gels de salaires des travailleurs, des affectations aux allures de sanctions. Il a été rejoint par ces pairs comme Cheikh Diop de la Cnts/Fc, entre autres. Sur ce point le président de la République a déclaré : «j’instruis le ministre de la communication de suivre ce problème» et d’annoncer : «Je vais recevoir les Directeurs généraux des organes de presse public afin de discuter avec eux et voir comment apaiser les tensions qui existent dans le secteur des media public».