CE SONT CES LIONS-LÀ QU’ON AIME
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce lundi, vous nous avez fait oublier le naufrage du deuxième match contre l’Algérie - Continuez de mettre un peu de beauté sur nos cœurs douloureux de milliards perdus dans la nasse des pétro-dollars
Voilà, ce sont ces Lions-là, qu’on aime voir ; qu’on aimerait voir à tous les matchs : affamés, décidés, enragés.
Ce lundi, vous nous avez fait oublier le naufrage du deuxième match contre l’Algérie. D’accord, en première mi-temps, l’arbitre nous a encore escamoté un pénalty, oublie de siffler une faute et Mané rate un pénalty à la 30e minute. Détresse sur son visage où se lit la déception. Non, plus grave : la honte du chef qui a raté sa MISSION.
On enchaîne les occasions et la malchance au bout des crampons. Un Kalidou Koulibaly qui après un joli contrôle en dehors de la surface, envoie un missile intercepté par le gardien kenyan. Cinq minutes plus tard, Ismaila Sarr d’une tête lourde à reculons, nous (me) fait sauter du canapé, mais l’inévitable gardien kenyan le sort du bout de deux doigts.
Quelle deuxième mi-temps ! Des missiles en rafales : 46e, 52e avec un geste venu d’ailleurs de Saivet ; 59e, Mbaye Niang (magnifique et malheureux) rate à un poils ; Gomis nous sauve à la 61e. Puis Ismaila Sarr, nous sort un geste d’équilibriste, le dos à demi tourné, les reins pliés comme une chaîne de vélo et cette jambe qui effectue une arabesque comme... une gymnaste ! Même s’il l’avait raté, le geste resterait magnifique. Mais il achève la symphonie par un but ; Le but !
Et ce fut la révolte des Lions, une meute affamée amenée par le roi Mané qui, la rage au coeur et aux pieds, trace la direction : la gagne ! Il chipe le ballon au dernier défenseur kenyan, se retrouve face-à-face avec celui qui lui avait pourri sa partie en arrêtant son pénalty. Il la met sous l’aisselle gauche de l’excellent gardien.74e Konaté fait son entrée à la place du mal chanceux Mbaye Niang...... Et puis le deuxième (sifflé) pénalty. Mané arrache rageusement la balle des mains de Konaté qui voulait le tirer. Niet, dit l’enfant de Bambali : Je répare l’affront du calamiteux premier pénalty. Il le met. Deux buts ; il efface le match contre l’Algérie qui fut non seulement un naufrage collectif mais aussi le tien. Mais surtout, il fait course contre son coéquipier de Liverpool, l’hôte de cette CAN : Salah qui a mis deux buts déjà. Mané aussi maintenant, mais dans un seul match alors que le Pharaon l’a fait sur deux matchs.
Dans la série policière « Bad Boys 3 », après une course poursuite que seul Hollywood peut mettre en scène et en musique, Will Smith dit à son compère (dont j’ai oublié le nom) : « C’est comme ça que je veux que tu conduises ; la prochaine fois, c’est comme ça que je veux que tu conduises »!
Moi aussi (et les sénégalais avec moi), Lions, c’est comme ça que je veux (que nous voulons) que vous jouiez : hargneux, décidés, affamés, délicieusement conquérants.
Allez, « ci kanam » ! Continuez de mettre un peu de beauté sur nos cœurs douloureux de milliards perdus... dans la nasse des pétro-dollars, et une cascade de hausses de prix qui s’annoncent.