COUPS D’ETAT
Cette année 2020 qui s’étire à son rythme jusqu’à sa mort dans trois mois sera à tous les coups catastrophique. Elle aura été tragique et dramatique pour beaucoup d’entre nous
Cette année 2020 qui s’étire à son rythme jusqu’à sa mort dans trois mois sera à tous les coups catastrophique. Elle aura été tragique et dramatique pour beaucoup d’entre nous.
Des potes, des amis, des dignitaires sont partis comme des éclairs. Pour beaucoup de ces morts, le coronavirus a été accusé, souvent injustement mais comme c’est la pandémie, toute mort lui est imputée. On est encore loin des décomptes macabres en Europe et en Amérique mais la perte d’un être cher est toujours douloureuse et malheureuse. Il nous reste à prier le bon dieu pour que cette litanie néfaste cesse. Et espérer qu’après cette pandémie, la liesse s’installe.
En espérant cette occurrence il nous faut présentement respecter le port du masque, la distanciation physique et le lavage régulier des mains. Ce que certains sénégalais, têtus comme des mules, rechignent à faire. Qu’est ce qui explique ces comportements d’un autre âge ? Ignorance ou je m’en foutisme ? Les forces de l’ordre disséminées dans la capitale parviendront-elles à juguler ces manquements de citoyens toujours grognards ? Espérons-le en priant pour l’éradication de ce virus si dangereux qui nous prive quasiment de tout. Comme ces sourires radieux de notre gent féminine qui illuminent nos journées et notre vie. Ce Covid-19 n’en finit pas de nous assommer avec de mauvaises nouvelles.
Soixante ans d’indépendance, on était en droit de penser que l’ère des coups d’Etat était définitivement révolue. Nos voisins Maliens ont démenti cette certitude en imposant la démission de leur président. Le président IbK à qui ses pairs de la Cedeao ont vainement tendu la perche. Et les plus entreprenants de ces présidents, Ouattara et Condé, ont voulu sanctionner le peuple malien en oubliant que la souveraineté de leurs pays s’arrête à leurs frontières. Tous les deux, après avoir duré dix ans au pouvoir, briguent un troisième mandat après avoir tripatouillé leur Loi fondamentale.
Comme Wade qui, après deux mandats de cinq et sept ans, a brigué un troisième mandat. Ce que la Cour constitutionnelle et d’éminents professeurs de droit lui avaient généreusement permis, le peuple le avait refusé ! Ce qui pousse ces vieux de plus de 80 ans à vouloir s’éterniser au pouvoir nous semble bizarroïde. On a déjà vu des présidents à la retraite profitant des plaisirs de la vie mais eux semblent d’une autre race que le peuple qui élit.
Avec des entourloupes sémantiques, ces présidents pas du tout innocents nous comptent fleurette en affirmant qu’au bout de dix ans, deux mandats se transforment en un seul ! Celui qui voudra imiter l’exemple de Me Wade mettra le peuple souverain contre lui qui le chassera vite fait du palais de la République.