DAKAR-PLATEAU, UN MAIRE FANTÔME
Alors que la commune vit des heures très sombres, en étant agressée et martyrisée, avec une spoliation foncière inédite, le maire qui devrait être en première ligne est aux abonnés absents, avec un mutisme savamment orchestré et assumé
Alors que la commune de Dakar –Plateau vit des heures très sombres, en étant agressée et martyrisée, avec une spoliation foncière inédite qui vise le stade Assane Diouf, le marché Sandaga, la plage Anse Bernard et celle des enfants, les écoles Amadou Assane Ndoye et Mame Yacine Diagne, le Cem Malick Sy, la prison de Rebeuss, le camp Lat Dior, les maisons, les places publiques etc ; malgré la bravoure des populations qui sont en train de s’organiser à travers différents cadres de lutte, le maire qui devrait être en première ligne est aux abonnés absents, avec un mutisme savamment orchestré et assumé.
L’attitude du maire démontre à suffisance qu’il a choisi son camp
Étant ministre de la République, il opte pour la solidarité gouvernementale, faisant profil bas devant le ministre Fofana qui est en train de torpiller les intérêts des populations de Dakar Plateau et qui passe outre la décision du président de la République qui avait décrété la restitution du stade Assane Diouf, lors du conseil municipal décentralisé à Pikine , le 20 juillet 2016 , avec une enveloppe de vingt milliards pour la reconstruction de l’édifice. Pourtant, le maire ne peut pas ignorer le projet du club omnisport de Dakar-Plateau que j’ai rédigé et que je lui ai remis depuis son accession à la tête de commune en 2009. Je rappelle en passant que je ne regrette pas d’avoir décliné son invitation à faire partie de sa liste en 2009, lors des élections locales, eu égard à sa façon de gouverner et la séparation avec ses nombreux collaborateurs. Il aurait pu s’appuyer sur le projet du club omnisport afin d’asseoir une réelle politique sportive, en lieu et place de la politisation à outrance des ASC , avec ses sbires. Le stade Assane Diouf devait servir de fer de lance, avec sa reconstruction en un complexe omnisport qui devrait propulser la commune au firmament des villes sportives. Que nenni !
Un maire aux multiples carences
Dakar –Plateau, jadis, était un creuset de l’excellence dans le domaine sportif, avec d’illustres sportifs qui ont fait les beaux jours des sélections nationales, mais depuis la démolition du stade en 2008 et l’élection du maire fantôme en 2009, il a enclenché son déclin au niveau sportif. Le maire est aujourd’hui coincé entre le marteau du gouvernement et l’enclume de son employeur, qui agit dans le secteur du Btp , rejetant aux calendes grecques, la défense et la sauvegarde des intérêts des habitants qui l’ont élu à la tête de la commune depuis 2009, ceci est synonyme de trahison et de lâcheté. Je tiens d’une source sûre, que son entreprise serait à la source du projet de l’accaparement de la plage Anse Bernard, avec les sudafricains comme bras armé.
Ainsi, quand il affirme qu’il n’était pas au courant du projet de spoliation de la plage, cela laisse perplexe... Il est le premier magistrat de la ville, et aucun projet de construction à l’intérieur de la dite commune ne saurait échapper à la tutelle ou à la co-organisation de l’arrondissement ex nilho. L’ironie de l’histoire, c’est la spoliation des plages et des espaces publics, qui mettent à nu la carence du maire quant à sa politique d’amélioration du cadre de vie. En effet , voilà presque dix années qu’il est à la tête de la commune, et n’a pas su aménager les plages , les rendre accessibles et y ériger des activités économiques génératrices de revenus au profit des habitants, ( développer l’artisanat local , implantations de guinguettes , restaurants , activités nautiques : la commune reçoit plus du million de personnes par jour , moyens de déplacements doux , vélo taxi , voitures électriques, navette électrique, bateaux taxis etc , tout cet arsenal pouvait être mis en adéquation avec l’aménagement de la corniche qui borde les plages de Dakar -Plateau, et ce serait l’opportunité de créer des centaines d’emplois verts.
Son bilan se résume à Fez, Mecque, Rome et Bibi Ndiaye
Son bilan qui sonne comme les quatre points cardinaux se résume à Fez, Mecque, Rome, Bibi Ndiaye Par ailleurs, je ne peux m’empêcher de décrier la manière dont le complexe scolaire à été érigé, il remet en cause la carte scolaire de la commune .Cette école ne peut pas accueillir tous les enfants de Dakar Plateau, et dés lors se pose un problème d’équité. Au nom de quoi certains de nos enfants devraient étudier dans un cadre vétuste et néfaste, pendant que d’autres seraient dans des classes neuves ? L’aspect sécuritaire est tout aussi prégnant, déplacer les enfants habitant dans des quartiers éloignés de Bibi Ndiaye, revêt des risques pour les gosses, avec la situation de la commune, qui en soi comporte des facteurs aggravant. J’aurai proposé la réfection et la modernisation de toutes les écoles, avec le budget affecté à l’érection de Bibi Ndiaye. Et l’histoire me donne raison, avec certaines écoles qui sont en ruine et qui mettent en danger la vie des citoyens.
Le maire et son secteur Btp
Quel est l’intérêt du maire, lui qui est du secteur du Btp , à vouloir coûte que coûte bâtir cette seule infrastructure, malgré tous les couacs inhérents avant la livraison de l’œuvre ? Je le défie de publier tous les états financiers liés à Bibi Ndiaye Le maire ignore royalement ce qu’une commune peut servir comme levier de développement socio-économique, industrielle, culturelle et sportive, à croire que les gosses qu’ils utilisent sont juste nés pour balayer les rues et pour la castagne, alors qu’il existe d’autres perspectives telles que déclinées dans la contribution.
Alors, qu’à travers le budget énorme de la commune, son attractivité qui fait que les grosses firmes pourvoyeuses de croissance sont établies dans la commune ou du moins y détiennent une succursale. à ce titre, nous n’avons jamais constaté le maire revendiquer le déploiement de la RSE au bénéfice des autochtones, ou du moins inciter les associations de la commune à faire valoir leurs droits. Sans doute , que s’il disposait d’une réelle politique associative capable d’ informer et orienter ces ASC , il en serait autrement , cela dénote encore une fois l’absence de compétences transversales qui devraient être mises en mouvement pour faire éclore tous les talents de la commune , quel gâchis... Elle est où la pépinière d’entreprises qui devrait servir de locomotive pour booster la création de petites et moyennes entreprises, en s’appuyant sur les recettes gargantuesque de la commune ? Et pourtant, il se félicite des excédents budgétaires réalisés au point d’octroyer à l’administration centrale des crédits et aveux de taille suffit amplement pour comprendre que le maire ne dispose pas de la vision idoine qui pourrait lui permettre de transformer notre commune.
Son silence complice est une volonté mûrement réfléchie de servir les desseins des fossoyeurs du patrimoine de la commune au détriment de ses administrés. Et pire, à la misère sociale qui sévissait déjà, et la dégradation du cadre de vie avec l’absence de normes, il scelle son alliance avec son employeur, le gouvernement et les spéculateurs, pour faire de Dakar Plateau un terrain de chasse fertile afin de spolier les biens des populations. Gageons qu’à la lecture de cette contribution, le capitaine du navire de Dakar-plateau , va refaire surface , et être en première ligne dans le combat que mènent les populations, et choisir entre la solidarité gouvernementale , et la défense des intérêts de ses administrés, mais également, ceux de son employeur qui sont divergents des attentes des dakarois.