ENTRE CONFLIT ET POUVOIR, PROBLEME COMPORTEMENTAL OU STRATAGEME POLITIQUE ?
Les mers à mères, une boulimie pour le trône. N’est-il pas urgent de redéfinir la cartographie de nos responsabilité face à une société où les valeurs, les liens sociaux s’étiolent avec l’ascension fulgurante de l’échiquier ?
Les mers à mères, une boulimie pour le trône. N’est-il pas urgent de redéfinir la cartographie de nos responsabilité face à une société où les valeurs, les liens sociaux s’étiolent avec l’ascension fulgurante de l’échiquier ?
Les affabulations persistantes, les gémonies en ébullition, les discours fallacieux font de notre arène politique un lieu de mystère ambigu. Plusieurs marées se croisent avec des idéaux opiniâtres basculant les unes contre les autres dans des cirques de conflits incessants et/ou pernicieux. Les identités s’effritent, les hiatus se pullulent laissant des souillures et un peuple désemparé. Nous assistons donc à une situation de transformation du comportement de « l’homosenegalensis ».
Les sacralités saillantes incluses au cours de notre socialisation sont à la dérive à tel enseigne qu’on serait tenté de dire que la soif de pouvoir et la pénurie de repères semblent être les éléments constitutifs de la déperdition sociale existante. Les boussoles de valeurs qui devraient être des facteurs d’orientations psycho-sociales sont devenues des outils de stigmatisation à approche sénile remplie d’élucubration conflictuelle tournées vers le dysfonctionnement du tissu sociétal.
Cette transformation du comportement de « l’homosenegalensis » dans cette dynamique de changement de paradigme ne trouve-t-elle pas sa réponse dans le stratagème politique? Est-elle un problème sociétal tourné vers une relation stimuli/réponse et non posture/solution? Observant cette situation inamovible on constate que les leviers de développement socioéconomique, d’équité et de justice sociale passant par l’accalmie, la cohésion et la consolidation de la patrie, deviennent en retour un moyen d’ascension, de roublardise, de gabegie et de lutte sociétale de nos jours.
En faisant une analyse exhaustive sur cette forme d’orientation nouvelle qui laisse paraitre des inepties et une défense aride de niaiseries, il semble opportun de souligner que le pays bivouaque dans un ombrage politique invectivé de métastase. Une telle proxémie sociale en phase d’apostasie, se cogne à des groupuscules funéraires ressemblant aux rites d’initions des tribus multiséculaires à l’aune des mouvements protestataires.
Le pays est ainsi squatté dans une lutte éternelle entre deux choses le conflit et le pouvoir. Face à ce constat, l’urgence nous interpelle à prendre en considération la vie dédiée au bien public, à la société. Aidons notre société à émerger des cendres de cette pandémie. Tout ce qui compte maintenant c’est de mener au mieux la bataille post catastrophique qui s’annonce.
Abdou Aziz Faye
Doctorant en sociologie.
Master en socio-anthropologie du travail et des organisations
L'UGB de Saint Louis.