FAIRE TOMBER LE MUR ALGÉRIEN !
Après un copieux petit déjeuner de cuisse d’écureuil à la sauce dahoméenne, un bon déjeuner d’aigle accompagné d’une salade de Carthage, il reste à savourer un bon dîner de fennec à l’algéroise pour terminer avec faste la fête
Sur sa page Facebook, l’éternel rastaman, Cheikh Amala Doucouré, a dédié à nos Lions une chanson de Bob Marley dont le titre est «Heathen», le Paradis. Bob Marley appelle dans «Heathen» les combattants fatigués ou découragés à se relever et à poursuivre le combat car la bataille est encore là, rageuse, rugueuse, fatale même face à un adversaire qui ne vous fait aucun cadeau, qui ne lâche rien.
Ce Paradis que nos Lions veulent atteindre se trouve derrière le mur incarné par l’Algérie qui va nous opposer ses redoutables Fennecs. Il faudra donc détruire cette solide muraille. Même ceux qui craignent la force de frappe de l’adversaire et qui pourraient être enclins à renoncer à l’effort sont interpellés. Car ils seront fatalement appelés à faire face à d’autres combats, sans doute même plus âpres. Mais ils doivent vaincre l’adversaire pour atteindre l’objectif final.
Plus la bataille est rude, plus belle sera la victoire, dit Bob Marley dans cette chanson, «Heathen». J’ai beaucoup apprécié cet appel de Cheikh Lion Doucouré qui demande à nos joueurs de se dépasser, se surpasser même pour nous ramener cette coupe dont nous rêvons depuis toujours. En sortir éclopé, éborgné, édenté mais il faut obtenir la victoire. Qu’on l’appelle à la Pyrrhus ou la façon Lac de Guiers2, la victoire ne peut qu’être belle. C’est du reste le seul et unique objectif de cette finale. Nos Lions en sont capables et tout le peuple sénégalais est derrière eux pour gagner cette coupe.
Après un copieux petit déjeuner de cuisse d’écureuil à la sauce dahoméenne, un bon déjeuner d’aigle accompagné d’une salade de Carthage, il reste à savourer un bon dîner de fennec à l’algéroise pour terminer avec faste la fête. Les Sénégalais ont besoin de ce cadeau pour oublier pendant quelques jours, quelques semaines la puanteur du pétrole et du gaz qui empestent notre atmosphère. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut arrêter les protestations contre les prédateurs de notre économie et mettre par pertes et profits les milliards indûment empochés par une bande organisée dont le petit frère du président en est présumé être l’un des chefs.
Cette odeur pétrole continue encore à polluer l’air et, si nos Lions parviennent à ramener la coupe d’Afrique cela nous apportera pour quelques instants un agréable parfum d’apaisement. Pour quelques instants, quelques instants seulement…