FAUT-IL BRÛLER L’ONU ?
EXCLUSIF SENEPLUS - N’a-t-on pas oublié le triste sort des populations du Kivu, de la RCA, du Yémen ? Les violations de droits de l’homme ne sont sanctionnées que par des résolutions incantatoires sans lendemain
Au moment où démarre, à New York, le sempiternel rituel inamovible de l’assemblée générale des Nations unies, ce qu’on appelle la communauté internationale incarnée par l’organisation des nations unies et ses antennes satellites spécialisées n’en finissent pas de ronronner. Rien que du surplace avec ses éternels résolutions et discours sans effets sur la vie des populations meurtries de la planète qu’elle est censée pourtant réguler et apaiser.
Jamais n’a cessé d’augmenter le nombre de réfugiés et de populations, « victimes des désordres du monde », selon le mot fort à propos de l’ancienne ministre française Christiane Taubira, des populations en errance avancée et interminable ! En atteste l’exemple récent des exactions, tortures, viols et atrocités en tous genres perpétrés par l’armée éthiopienne en province du Tigré, sous la supervision du Premier ministre Abye Ahmed, qui est pourtant attributaire d’un Prix Nobel de la paix qui a fini de moisir dans sa conscience habitée par la vengeance contre une minorité de son pays à la dignité et à la vaillance éprouvées.
N’a-t-on pas donné l’impression d’avoir oublié ou d’être impuissant face au triste sort des populations de RDC dans la province du Kivu, de Centrafrique, du Yémen, de Palestiniens de la bande de Gaza ? Pour ne citer que quelques énormes calamités qui échappent aux fourches édentées de l’ONU.
Les violences morales et physiques ainsi que les violations de droits de l’homme dans divers pays du monde ne sont sanctionnées que par des résolutions incantatoires sans lendemain.
Que dire de son manque d’anticipation doublé de son silence coupable face à la résurgence de pouvoirs de terreur et de violation de droits élémentaires de l’homme dans des pays qui ont fini de replonger le monde dans la spirale de coups d’État qu’on avait fini d’oublier, comme c’est le cas au Mali ou en Guinée ?
Dès lors, que vaut vraiment l’ONU devant tant de haine contre des âmes désarmées et devant tant d’agressions contre la nature, devenue de plus en plus hostile pour la survie de l’espèce humaine ?
Repenser cette organisation, dans sa composition restrictive du Conseil de sécurité et dans ses orientations stratégiques et opérationnelles, est devenu un impératif catégorique.
À défaut de la brûler, l’ONU a intérêt à cesser d’être ce machin dont se gaussait déjà le Général De Gaulle.
Oumar-Diouf Fall est journaliste, ancien Directeur Général de Sud FM