FINALE AVANT LA LETTRE
Qu’ils le veillent ou non, les individualités et le vécu de leur équipe font du Sénégal et de l'Alégérie, de sérieux prétendants au titre - Aliou Cissé tentera de démontrer qu’il est un cran meilleur que Djamel Belmadi
Le match Sénégal-Algérie de cet après-midi, peut être qualifié de finale avant la lettre. Une confrontation très attendue dans cette 32ème édition de la coupe d’Afrique des nations qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Cette rencontre va donc constituer une des attractions que les férus du football attendent avec impatience. L’Algérie et le Sénégal sont deux grandes nations du football continental. Même si les «Lions» ne figurent toujours pas sur le palmarès de la CAF malgré 14 participations ponctuées par une seule finale en 2002.
Quant aux Fennecs, ils ont atteint le Graal lors de leur CAN en 1990. D’aucuns soutiennent d’ailleurs, à tort ou à raison, qu’ils peinent à démontrer tout le bien que toute l’Afrique de football pensent d’eux, loin de leurs bases. Ce, nonobstant, les grosses individualités qui composent l’équipe nationale de l’Algérie. Quant au Sénégal, son équipe est souvent donnée favorite, sans jamais ou presque réussir à confirmer que les observateurs ont bien raison de penser ainsi. Pour cette CAN encore, les deux formations arrivent avec des ambitions affichées de décrocher le titre continental, tout en refusant toutefois, d’assumer paradoxalement le statut de favori. Aliou Cissé tout comme Djamel Belmadi, certainement pour refouler la pression déjà palpable, ne préfèrent pas être perçus comme tel.
Toutefois, qu’ils le veillent ou non, les individualités et le vécu de leur équipe font d’eux de sérieux prétendants au titre, au soir du 19 juin 2019. Alors qu’ils assument et le démontrent. Surtout que les deux sélections ont réussi une très belle entrée en matière en s’imposant facilement devant le Kenya et la Tanzanie. Un penalty de Bounedjah (34ème min) et une réalisation de Mahrez (43e). Sans occulter celui qui a dynamité la rencontre : Youcef Atal. Coté sénégalais, la seule fausse note a été le manque de réalisme dont Mbaye Niang a fait montre en vendangeant une kyrielle d’occasions.
Finalement, c’est Diao Baldé Keïta titularisé à la place de Sadio Mané (suspendu) qui va débloquer la situation avant que le benjamin, Krépin Diatta, d’une frappe insolente n’annihile les rêves de Taïfa Stars, dont le seul mérite ce soir aura été d’avoir transformé l’agressivité en agression. Ce jeudi, Sadio Mané, fera donc face au ballon d’africain 2016, Riyad Mahrez. Aliou Cissé tentera de démontrer qu’il est un cran techniquement et tactiquement meilleur que Djamel Belmadi.
Enfin, les Lions vont essayer pour la première fois de l’histoire de battre les Fennecs dans une phase finale d’une coupe d’Afrique. Pourvu juste que l’enjeu n’éclipse pas le jeu.