INDIGNEZ-VOUS !
Les fonctionnaires n’hésitent plus à comploter contre les intérêts du Sénégal pour leur propre ascension sociale avec la bénédiction des hommes politiques et d’une certaine classe maraboutique
L’école Liberté 6 Barak de Dakar a réussi une prouesse presque inédite en 2014, d’avoir zéro admis à l’examen du Certificat de Fin d’Etudes Elémentaires. Assommés par ces résultats plus que catastrophiques, les parents d’élèves avaient tout bonnement réclamé le départ du personnel administratif et des enseignants. En cette année 2016, on nous annonce que le taux de réussite au baccalauréat est de moins de 40 %. Catastrophique ! Seulement, certains éprouvent le malin plaisir de faire avaler à l’opinion publique qu’il y a eu une nette amélioration, comparée à l’année dernière. Diantre ! Où va le Sénégal ? A vau-l’eau ! Sans aucun doute. Et dire que 40 % de son budget sont consacrés au secteur de l’éducation. Pour quels résultats ? Mais le plus inquiétant, c’est que tous les secteurs sont touchés. Servir la nation n’est pas un sacerdoce. Les fonctionnaires n’hésitent plus à comploter contre les intérêts du Sénégal pour leur propre ascension sociale avec la bénédiction des hommes politiques et d’une certaine classe maraboutique. Tous les coups semblent permis. Sans vergogne.
Gare à celui qui voudra jouer les Zorro. N’est-ce pas Ousmane Sonko ? Sans toutefois être d’accord avec l’attitude du désormais ex-inspecteur des impôts et domaines, nous estimons qu’il y a eu un excès dans la mesure de radiation.
Sinon que dire ou faire de ces directeurs généraux, ministres qui conditionnent leur signature dans les contrats ou conventions hautement d’utilité publique à des pourcentages (10 voire 15 %) qui vont directement dans leur compte en banque ?
Nous revenons également des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro avec son lot d’écarts et de désolation. Des lenteurs administratives cumulées à une incurie de certains responsables, ont fait du Sénégal la risée du monde entier.
Face à la «rébellion» de Hortance Diédhiou, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais, non moins membre du CIO, avait déclaré «qu’on n’attaque pas son pays à l’extérieur». Les athlètes peuvent bien méditer un tel conseil, mais notre président de la République, devrait en faire autant. Nous aurions bien aimé que des questions ou des décisions éminemment nationales soient dites ou décidées sous nos tropiques. Hélas ! Sur ce plan, Macky Sall préfère encore cloner Abdoulaye Wade, qui, même pour déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2012, l’avait fait en dehors du Sénégal. Son successeur donne de plus en plus la part belle aux médias occidentaux ou arabes. La presse sénégalaise se contentant de reprendre des dépêches pour son opinion publique. Drôle de rupture !
Poussons encore notre indignation un peu plus loin et parlons de ce débat plus que puéril sur la double nationalité. Qu’il soit savamment orchestré pour barrer la route à Karim Wade ou à Abdoul Mbaye, laissons la justice dire le droit. C’est quand même dans notre charte fondamentale en son article 28, qu’il est clairement établi que «tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins le jour du scrutin. Il doit savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle». Ce texte ne souffre d’aucune ambiguïté et n’est sujet à aucune interprétation.
La seule chose qui s’offre aux binationaux c’est la renonciation. Toutefois, leur binationalité n’altère en rien leur sénégalalité. Absolument rien !
Ce qui est en revanche étonnant, c’est l’absence d’enquête de moralité avant de confier des postes de responsabilité hautement stratégiques à certains Sénégalais. Surtout ceux qui ont maille à partir avec la justice. Il y a vraiment de quoi s’indigner de notre cher SENEGAL !!!