LA BOMBE H DU MAGISTRAT DIA
EXCLUSIF SENEPLUS - Qui s’étonnerait qu’un Etat dirigé par un « renieur » patenté concernant ses engagements nationaux et électoraux, en fasse de même au niveau sous régional ?
Quel bol d’air, quelle bouffée d’oxygène, que cette mise à plat de nos textes juridiques en matières pénale, électorale, que cette tribune du Magistrat Yaya (H comme la bombe) Amadou Dia ! Surtout après les effluves nauséabondes du week-end exhalées par les apparatchiks de l’APR et du pouvoir. Avec l’argent public, ils ont passé leur temps dans les hôtels et autres sites balnéaires de la petite côte, à insulter l’opposition et ceux et celles qui étaient vendredi dans les rues de Dakar pour crier leur ras-le-bol. Des droits et libertés démocratiques aux droits sociaux comme l’accès à l’eau « de tous, pour tous ». N’est-ce pas président aux « convictions républicaines »?
Pour une fois que l'agité de l’APR, Moustapha Cissé Lo, énonce des vérités en rejoignant d’éminentes personnalités juridiques, « l’Etat du Sénégal a l’obligation de respecter la décision de la CEDEAO », c’est un tollé de mépris et de déni qui s’abat sur ce « hâbleur » hors normes. Me Youm, se prévalant sans doute de ses années de Droit décrète péremptoire : « je respecte beaucoup (sic!) le président Cissé Lo, mais il n’est pas une autorité judiciaire pour se prononcer sur cette question ». Et vlan ! Taisez-vous Cissé Lo, vous êtes incompétent à vous prononcer sur cette question de l’arrêt de la CEDEAO concernant Khalifa Sall ; laisses ceux qui ont été à la Fac de Droit parler de ces choses-là ! Me Youm, inconnu du public et du barreau avant l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir, veut faire taire ceux qui n’ont pas de « compétence avérée » en Droit, pour donner leur avis sur ...un avis !
Seulement, Me Youm, même entre hommes de droit, entre soi donc, supposé lire les mêmes articles et les comprendre de la même façon technique, c’est une véritable cacophonie ! Il y a pourtant des juristes, des magistrats qui peuvent (ont été peut être) vos profs, qui officient à la Cour de la CEDEAO ou à Dakar, comme le magistrat Dia, le Pr. Ndiack Fall (pénaliste) qui vous ont rappelé que, les « arrêts de la CEDEAO doivent être respectés par les Etats membres et signataires sous peine de se mettre en marge de cette institution communautaire et d’en subir les sanctions et conséquences, la moindre n’étant pas le discrédit de la parole. Mais qui s’étonnerait qu’un pays dirigé par un « renieur » patenté dans son propre pays par rapport à ses engagements nationaux et électoraux, en fasse de même au niveau sous régional ?
« ...le processus électoral est cependant encadré par le Droit. Ce droit ne saurait être comme la guerre, la continuation de la politique politicienne par d’autres moyens. Sa finalité, c’est d’assurer l’égalité, l’ordre, la stabilité, la paix et la justice. Il ne saurait être dévoyé de cette finalité pour devenir une arme de destruction massive d’opposants politiques afin de s’ouvrir un boulevard pour les prochaines échéances électorales. L’ère des coups d’Etat électoraux doit être à jamais révolu... ». Dites Messieurs le cheptel humain des prairies Sall, qu’est-ce que vous ne vous imprégnez pas dans ce que vous venez de lire ?
Le Magistrat Dia dirige sur vos mensonges, vos yeux fermés, vos bouches qui crachent du venin sur ceux qui osent s’aventurer dans vos pâturages usurpées, sa bombe aussi destructrice que la fameuse « bombe H »: « ...Tous ceux qui veulent bien ouvrir les yeux ont constaté que la caractéristique principale de cette 4ème République laïque du Sénégal, est qu’à tous les niveaux, de l’Etat, l’injustice et le parti pris sont érigés en en règle, la justice et l’égalité, confinées au rang de simples exceptions ». Oui, de quelle cécité êtes-vous frappés pour ne pas voir ce constat qualifié du magistrat Dia, après les constats et les convictions des citoyens lambda.
Le magistrat (H) Dia savait à quelles lapidations il serait soumis en mettant en exergue le fameux article 11 qui parle du devoir de réserve du magistrat : « À propos de justice et de respect des règles, il est important de souligner que les lignes qui suivent, ne violent aucune disposition du statut de la magistrature ; Ce statut permet, en son article 11, de nous exprimer sur toutes questions d’ordre technique qui intéresse la communauté. L’appréciation, au regard de la loi, de la recevabilité de la demande d’inscription d’un Sénégalais sur les listes électorales, en l’occurrence Karim Wade, et la recevabilité de sa candidature à l’élection du président de la République est une question EMINEMMENT TECHNIQUE ».
Pourtant, un magistrat courageusement anonyme, menace ce matin déjà M. Dia, dans les colonnes du quotidien L’As, des foudres de Dame justice au nom justement de ce fameux article 11. Le Magistrat Dia, n’échappera pas au lynchage politique du camp présidentiel, plus féroce encore que son collègue le Juge Dème, qui avait pris les devants en démissionnant avant de rejoindre le camp des faibles, des justiciables. Des justes quoi ! Ce magistrat encagoulé va même jusqu’à psychanalyser le magistrat Dia : « Juge intègre, il a tout de même la réputation d’être très nerveux. Peut-être que C’EST PARCEQU’IL BÉGAIE, mais il est chaud, il ne se laisse pas marcher dessus ». Ah bon, on a le sang chaud parce qu’on bégaie, et pour cela on ne se laisse pas « marcher sur les pieds » ! Psychanalyse du bistrot du siège de l’UMS ! Au ras des pâquerettes, monsieur le Juge ! Moi, je ne bégaie que quand on me marche sur les pieds !
Pas plus d'une République de politiciens et autres ex-transhumants, personne ne veut d’une République des juges. Mais des juges comme Dia et Dème il en faut pour réguler la République, et rappeler à l’ordre des prédateurs politiques et autres spécialistes qui ont vendu leurs compétences aux maîtres du moment. Demain, quand le Magistrat Dia sera persécuté à cause de sa bombe H salutaire, les citoyens devront se rappeler, qu’il se battait pour nous, pour la République des valeurs, en sortant de la posture arriviste de nombre d’entre les magistrats ou d’entre nous, avec nos silences complices et nos partis pris alimentaires.