L’ASECNA VERS LES CUMULONIMBUS…
Lundi prochain 14 septembre 2020, Dakar abritera la 66e session du Comité des ministres de l'Agence pour la Sécurité de la Navigation
Lundi prochain 14 septembre 2020, Dakar abritera la 66e session du Comité des ministres de l'Agence pour la Sécurité de la Navigation (Asecna). L’élection du directeur général sera assurément le temps fort de ces assises où se jouera une bonne partie de l’avenir de l’Asecna. Une élection aux forts enjeux politiques et diplomatiques qui risque de plonger l’aéronef panafricain dans les cumulonimbus.
Une zone très dangereuse dès lors que certains Etats membres déplorent la position dominante du Niger passé déjà deux fois aux commandes de l’Asecna en moins de huit ans au détriment des autres Etats. Et particulièrement ceux de l’Afrique centrale. Une partie du continent dont la plupart des Chefs d’Etat fustigent le comportement de la Cedeao qui, lors de sa 57e session ordinaire tenue ce 07 septembre 2020, a invité ses membres à soutenir le candidat de l’Afrique de l’Ouest qu’est le Dg sortant, le Nigérien Mohamed Moussa.
Curieux appel quand on sait qu’il y a des Etats de la Cedeao qui ne sont pas membres de l’Asecna. Cette pratique est contraire à l’esprit fédérateur, de cohésion et de rotation du poste de Dg des pères fondateurs de l’Asecna. Qui ont toujours prôné la nomination par consensus. La course effrénée pour prendre la direction de l’Agence s’explique par les avantages énormes donnés au Dg.
En cas de confirmation du scénario d’éclatement de l’Asecna qui se dessine actuellement, le syndicat des présidents de la Cedeao y aura joué un rôle historiquement négatif. Beaucoup de pays de l’Afrique centrale jurent en effet que si jamais leur sous-région voit la direction générale de l’Asecna leur échapper encore une fois, ils vont prendre leur destin en main. Ils partiront et formeront naturellement en bloc avec Madagascar et les Comores une… Asecna-Centrale.