LES AFRICAINS NOUS ENVIENT MACKY SALL
Il ne suffit pas seulement de passer par Diamniadio, de jour comme de nuit, pour savoir que ce pays a changé de visage ces dix dernières années. Le président a réussi là où ses prédécesseurs s’étaient tous essayés
25 mars 2012-25 mars 2022. J’ai lu sur les réseaux sociaux le week-end dernier, des messages postés avec des images illustratives disant : «Bravo aux Sénégalais de bâtir leur pays autour du Président Macky Sall», ou «Beaucoup de respect à Macky Sall», ou encore :«Le Président Macky Sall du Sénégal est aujourd’hui parmi les présidents africains qui méritent respect et considération», ou encore : «Hello brother. Your friend named the biggest bridge of the country after Madiba. You can help it reach out the english speaking part of the continent and the black diaspora.» Entendons-nous bien, ces messages ne sont pas émis par de faux comptes, comme il en pullule sur la toile. J’ai choisi des messages dont je connais personnellement les auteurs, qui sont des activistes ou des personnalités reconnus à travers le monde pour la défense des intérêts des peuples africains. Il pourrait paraître présomptueux de dire que de nombreux pays africains seraient contents que Macky Sall leur soit prêté un temps, mais force est de dire que les faits sont têtus.
Déjà, le 7 février 2022, au lendemain de la victoire de l’Equipe nationale de football du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations, j’écrivais que «je veux croire que le temps du Sénégal est arrivé». En effet, «tout ce qui se fait de meilleur en Afrique commence par le Sénégal». Il était indiqué que «le Sénégal veut le meilleur et sans complexe. C’est ainsi que le premier train électrique en Afrique au Sud du Sahara roule au Sénégal, depuis cette année 2022. Le Sénégal peut se targuer d’être l’un des rares pays africains à avoir assuré une production en électricité supérieure à ses besoins de consommation. C’est aussi au Sénégal qu’on trouve les autoroutes les plus modernes et les plus longues d’Afrique de l’Ouest. Le Sénégal promeut une politique de facilitation de la circulation des personnes et des biens en Afrique de l’Ouest, en étant le seul pays qui a construit, sur ses propres ressources, des ponts comme à Farafegny et à Rosso pour se connecter avec ses voisins, la Gambie et la Mauritanie. Le Sénégal s’est doté de l’aéroport international le plus fonctionnel et le plus moderne d’Afrique. C’est l’aéroport Blaise Diagne de Diass. La compagnie Air Sénégal peut fièrement se prévaloir d’avions de dernière génération, la flotte la plus moderne du continent. Tous ces avions ont été payés par l’Etat du Sénégal. Le Sénégal s’est doté, d’un coup, de quatre nouveaux hôpitaux les plus modernes du continent. Ce n’est donc pas surprenant que la gestion sénégalaise du Covid-19 soit citée en exemple par les institutions internationales, non pas seulement en Afrique mais à travers le monde».
Le kaléidoscope de dix ans de réalisations
La décennie de règne du Président Macky Sall a été le moment d’investissements majeurs dans les infrastructures de transport. La mobilité urbaine, la connectivité des grandes villes et l’arrière-pays, l’accroissement des flux de biens et la facilité du mouvement pour les populations ont justifié des investissements considérables dans les routes et des outils modernes dans les transports. La région de Dakar aura à l’horizon 2023, une face nouvelle quand le Bus rapide transit (Brt) sera mis en service, une année après le Train express régional (Ter), pour facilement relier Dakar et sa banlieue sur un autre couloir aussi populeux que l’axe Dakar-Pikine-RufisqueDiamniadio, actuellement pris en charge par le Ter. On observe que toutes les critiques sur le Ter, qui était annoncé comme un investissement onéreux et inadéquat, se sont tues devant la satisfaction des usagers. Ainsi, le lancement des travaux du deuxième tronçon qui va mener le Ter jusqu’à l’aéroport international de Diass est passé inaperçu aux yeux de détracteurs. C’est dire ! En outre, Macky Sall vient de consacrer la «résurrection» des Grands Trains du Sénégal pour desservir des villes de l’intérieur du pays.
Aussi, les projets d’autoroute se multiplient, les travaux de l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack se poursuivent alors que les derniers détails pour lancer les travaux de la Côtière qui reliera Dakar à Saint-Louis, tout en servant de prolongement à la Vdn sur le littoral, seront bientôt entamés. L’inauguration du grand pont de Foundioungne après celui de Marsassoum sur le fleuve Casamance, celui de Farafegny dans la Gambie voisine, atteste d’une ambition de relier du mieux tout le Sénégal et faire de la mobilité une réalité. Le pont de Rosso, qui reliera le Sénégal et la Mauritanie, constitue également une composante majeure dans cette logique de donner à l’économie et aux populations, le premier outil pour faciliter les échanges. Il sera un atout majeur dans l’aventure gazière et pétrolière de nos deux pays qui, avec l’exploitation du gisement Grand Tortue Ahmeyin, verront leurs échanges se renforcer davantage. Ils étaient nombreux les détracteurs de l’autoroute Ila Touba au moment de son lancement et même lors de sa livraison, mais après quelques années d’exploitation, l’utilité pratique a pris le dessus sur les commentaires triviaux. Ce lundi 28 mars 2022, le Président Macky Sall inaugure le plus grand hôtel d’Afrique de l’Ouest à Mbodiène. Les travaux du Port de Ndayane, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, ont démarré. De 1958 à 2012, il n’y a eu que 5000 lits pour les étudiants sénégalais. En 2018, le Sénégal en a réalisé 5000 nouveaux et avait lancé un programme de 30 000 lits.
Il y a un pays en Afrique où l’électricité n’est plus rationnée, c’est le Sénégal
L’énergie est l’autre chantier sur lequel la décennie du Président Macky Sall a été un moment de changements majeurs de paradigme. Le Sénégal de 2011 avait une capacité de production d’électricité proche de 500 MW avec un réseau de distribution vétuste. On se rappelle tous la hantise des délestages et la floraison des groupes électrogènes, qui étaient un investissement obligé dans toute activité économique. Ce potentiel de production dépasse aujourd’hui le Gigawatt (1,2 GW de capacité de production) avec une stabilité constante de la distribution bien que des programmes sont en cours pour mettre à neuf le réseau de distribution du courant et garantir son accessibilité dans tout le territoire. Le Sénégal a osé le mix énergétique pour permettre la mise sur pied de centrales solaires, de parcs éoliens tout en améliorant son parc de production hydroélectrique. Le mix énergétique devient une réalité avec un potentiel de production alliant énergies fossiles et énergies nouvelles. L’ambition avec la production de gaz dans nos contrées est de permettre une conversion des centrales thermiques actuelles dans le parc de Senelec en centrales alimentées par du gaz sénégalais. En parlant d’hydrocarbures, c’est dans cette décennie que le potentiel pétrolier et gazier de notre pays a pu être mis en avant aux yeux du monde (un signe du destin ?). Aux découvertes majeures, une politique volontariste de promouvoir le potentiel a été mise en avant pour tenter de réaliser le rêve «fou» d’un Sénégal devenu îlot pétro-gazier. Bien des générations d’ingénieurs et de géologues, qui ont évolué dans le secteur des hydrocarbures sénégalais, lorgnent l’horizon pour voir l’ambition de toute leur vie se réaliser en pompant les premiers barils «Made in Sénégal». L’accessibilité de l’électricité en milieu rural, notamment par des programmes publics, reste un défi, mais on peut dire très sincèrement que des pas majeurs ont été accomplis avec le Programme d’urgence et de développement communautaire (Pudc). On ne le dira jamais assez, il ne suffit pas seulement de passer par Diamniadio, de jour comme de nuit, pour savoir que ce pays a changé de visage ces dix dernières années. Les populations de Kaffrine, Sédhiou, Touba et Kédougou, qui ont un plateau médical plus relevé que tous les services en santé qui pourraient leur être offerts à Dakar, pourront témoigner. Les populations de plus de 2000 villages, qui ont pu accéder à l’électricité et à l’eau courante, témoigneront.
«Il est plus facile de changer le visage d’un pays que le regard d’un détracteur»
Allez expliquer à un habitant de Bargny qui, grâce au Ter, peut se rendre à Dakar en moins d’une heure et à moindre coût que cette infrastructure n’est pas opportune ! Allez dire à un habitant de Ziguinchor qui prend son petit déjeuner chez lui et qui prend un rendez-vous pour déjeuner à Dakar en empruntant la route, que le Pont de Farafegny n’est pas une excellente trouvaille alors qu’il passait plus de huit heures avant de traverser par le ferry le fleuve Gambie et en soudoyant les agents préposés à l’exploitation du ferry ! Allez dire au disciple qui va faire la prière du vendredi à Touba en empruntant l’autoroute Ila Touba et de pouvoir revenir à Dakar avant la prière du crépuscule, que cette autoroute est un vulgaire ouvrage de prestige ! Allez dire aux populations de Diadji, Sougher et Mbayène et de 2000 autres villages qui, depuis plus de soixante années d’indépendance, n’avaient pu s’éclairer à l’électricité ou n’avaient pas accès à de l’eau courante, que le Président Macky Sall n’a pas changé leur vie ! Mesurons les investissements dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage !
Seydou Guèye, minister-conseiller du Président Macky Sall, ne peut qu’exprimer un désappointement quand il souligne, face à certaines critiques faites contre le bilan du Président Macky Sall, qu’il est plus facile de changer le visage d’un pays que le regard d’un détracteur. La fulgurance qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, pourrait s’appliquer à la situation. Il n’en demeure pas moins que tout ne saurait être parfait dans l’action du Président Sall. Nous l’avons dit et répété à travers ces colonnes. Seulement, si un bilan est la somme d’actifs et de passifs, celui du chef de l’État sénégalais est assurément très largement positif. Il a réussi là où ses prédécesseurs s’étaient tous essayés et n’avaient sans doute pas eu la main aussi heureuse. Il lui appartient donc de changer une perception qui peut paraître négative, faute de mettre en exergue ses belles réalisations. On ne le dira jamais assez, le temps et l’énergie consacrés à des querelles ou des polémiques stériles auraient été plus utiles pour mieux vendre ce qui se fait actuellement au Sénégal. Nos amis rwandais ne se gênent pas à répliquer les expériences réussies du Sénégal. Le schéma d’exécution du Dakar Aréna a donné le Kigali Aréna. Le Stade international Maître Abdoulaye Wade de Diamniadio inspire l’exécution du prochain stade international de Kigali. Le 14 septembre 2020, nous disions: «Macky Sall n’est pas prophète chez lui.» Il faudrait bien qu’il le devienne enfin !