LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT ABDOU DIOUF
Notre démocaratie est menacée - Vous avez l'obligation morale de vous immiscer dans la situation actuelle du Sénégal
Cher Président,
Vous avez l'obligation morale de vous immiscer intelligemment, physiquement et intellectuellement dans la situation actuelle du Sénégal. Vous avez bénéficié de la confiance des citoyens durant environ deux décennies. Vous avez de manière implicite inspiré une grande partie de ma génération à s'impliquer dans la vie citoyenne de manière soutenue, vous avez le devoir de vous soucier de leur angoisse existentielle.
Aujourd'hui le Sénégal qui vous a donné sa jeunesse a besoin de vos conseils au plus haut niveau. Nous voulons votre entregent sur la situation morose, délétère et taciturne du jeu politique et citoyen. Notre démocratie est agressée de toute part , elle subit des forfaits liés à une situation de non-dialogue de ses acteurs.
Dans tous les secteurs, nous observons des goulots sérieux, il y'a une ébullition dans tout le tissu social, secteur par secteur : social, économique, éducatif, judiciaire et j'en passe.
Le Sénégal a connu deux alternances apaisées, vous avez été un acteur averti, vous avez l'obligation de prendre votre bâton de pèlerin pour pacifier l'environnement social du sénégal, oui parce que nous vous avons tout donné, en retour nous avons besoin du retour d'ascenseur. Camarade Président Diouf votre silence dans la situation actuelle du pays est suspect, hilarant, affligeant et coupable.
Vous devez moralement porté secours à votre peuple, vous devez "capaciter" les uns au retour aux valeurs de la république en passant par la séparation des pouvoirs. Les différents impairs notés dans les réseaux sociaux, l'environnement politique abusé, la violence verbale et physique érigée en règle, l'impunité des acteurs, les désaccords dans la classe politique, les incohérences répétées dans le système judiciaire constituent des menaces pour la stabilité du pays.
Il est grand temps que vous vous impliquez pour le rayonnement de votre peuple, vous ne devez ni abandonner encore moins abdiquer. Votre peuple vous écoute. Je vous réitère cette demande solennelle et citoyenne parce que le Sénégal est vôtre.
Soyez rassuré de mes sentiments citoyens.