MARÈME SALL, UN ATOUT MAJEUR POUR MACKY
Ils seront nombreux à choisir de voter pour Macky Sall, le 24 février 2019, avec pour principale motivation de pouvoir garder la première dame au Palais - Avec elle, le chef de l'Etat aura pris une bonne avance sur ses challengers
On peut dire que ce fut, le samedi 1er décembre 2018, un très beau congrès d’investiture du candidat Macky Sall à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Les symboles étaient nombreux comme la présence aux côtés du candidat Sall, de pas moins de quatre chefs d’Etat étrangers, qui avaient tenu à lui apporter publiquement un soutien et surtout un satisfecit pour leur collaboration, mais aussi l’estime que chacun d’eux porte à son endroit. L’autre symbole fort a été que le président sortant a tenu à organiser son congrès d’investiture dans l’enceinte du Dakar-Arena, qui constitue une réalisation révélatrice de l’ambition que le président Sall nourrit pour son pays. Mais c’est surtout, l’ensemble du site de la ville de Diamniadio qui restera dans les annales de l’histoire. Macky Sall avait fait le pari, à l’aune de son premier mandat présidentiel, d’ériger une ville nouvelle devant accueillir 350 mille habitants. Le projet de Diamniadio ville-nouvelle avait été chahuté, tourné en dérision. Moins de cinq ans après l’entame des travaux d’édification de la nouvelle ville, plus personne ne peut nier que Diamniadio ville-nouvelle devient une réalité avec son centre de conférences internationales, ses hôtels, ses sphères ministérielles, ses infrastructures sportives et sociales, ses habitations, son université et ses espaces de services et aménagements industriels.
Si Macky Sall avait voulu montrer ce qu’il a bien pu faire durant son premier mandat, il en a donné plein la vue. «Les opposants du président Sall devraient être énervés de passer par Diamniadio», disait un observateur. Peut-être et le cas échéant, ils ne devront plus sortir car, partout à travers le Sénégal, les réalisations portant la signature du Président Sall sont visibles, tangibles. On a pu lui reprocher l’agenda frénétique de ses sorties pour inaugurer telle ou telle infrastructure ? Justement, c’est parce qu’il y a des choses à inaugurer ! Qui a jamais vu inaugurer des réalisations fantômes ? Le Président Sall se plaît à le dire, «depuis 2012, le Plan Sénégal émergent (Pse) a permis de réaliser des performances exceptionnelles». Ce sont des performances dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, mais aussi, le Président Sall a gommé «les retards critiques dans les domaines des infrastructures». Le Sénégal est devenu un «vaste réseau interconnecté de ponts, de routes, d’autoroutes, de pistes de production». Des projets générateurs d’emplois ont été engagés. Le Président Sall a exhibé, comme un trophée acquis de haute lutte, une infrastructure qui, à elle seule, suffirait à rendre élogieux son bilan, à savoir le pont sur le fleuve Gambie. Il a qualifié l’infrastructure de «trait d’union entre le Sénégal et la Gambie». Tous les prédécesseurs du Président Sall s’y étaient essayés en vain. Macky Sall a eu l’aura, la vaine, l’entregent, le tact et le sens de l’opportunité nécessaires pour arriver à relier la région naturelle de Casamance au reste du Sénégal, grâce à un pont qui enjambe la barrière que constituait le fleuve Gambie. Le Président Sall voudrait rééditer ce coup de génie, cette fois-ci, du côté de la frontière avec la Mauritanie. Il a engagé son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à poser la première pierre d’un pont reliant les deux Rosso, de part et d’autre du fleuve Sénégal.
C’est dire que le bilan parle pour le Président Sall. Il a aussi dit son ambition de parachever les actions déjà entreprises mais surtout, il a indiqué vouloir fonder son action, pour les cinq prochaines années, si les Sénégalais lui renouvellent leur confiance au soir du 24 février 2019, autour de quelques axes de gouvernance, notamment autour d’initiatives au profit de la jeunesse, des initiatives dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, de l’économie numérique inclusive, de la transition agro-écologique et de l’industrialisation. Le Président Sall voudrait supprimer les bidonvilles, avec un programme «Zéro Bidonville» et travailler dans le domaine de la gestion de l’environnement avec un autre programme «Zéro déchet».
Marème Faye Sall, un bonus électoral
La première dame, Marème Faye Sall, a fait au congrès d’investiture une entrée triomphale. Bras-dessus bras-dessous, le couple présidentiel a marché sur une longue distance pour saluer les foules de militants amassés sur les bords de la route qui conduisait au Dakar-Arena. C’était l’apothéose à leur entrée dans l’enceinte. Une belle mise en scène avait été organisée pour permettre à Macky Sall et à son épouse de marcher sur une sorte de ponton, aménagé pour faire le tour de la salle et saluer les militants. On a pu observer que les gestes étaient quelque peu empruntés, mais le couple présidentiel a fait un tabac. Mme Sall, manifestement surprise par la chaleur de l’accueil, a montré des signes d’émotion, surtout que les militants et militantes l’apostrophaient directement pour lui témoigner de leur sympathie. A la fin de la cérémonie, tout le monde s’était rué vers elle pour l’encourager. Marème Faye Sall s’est fait incontestablement adouber par le monde de militants et sympathisants. Enfin, elle se fait accepter. Ils étaient nombreux à se montrer particulièrement injustes avec la première dame, en lui prêtant plus que de raison, mais Marème Faye Sall a su rester ancrée sur ses principes, son mode de vie et surtout a continué à faire preuve d’ouverture, et d’œcuménisme. Les attaques dirigées contre la première dame apparaissent tellement injustes et parfois abjectes, qu’on ne pouvait s’empêcher d’élever la voix. Nous relevions, dans une chronique, en date du 10 octobre 2016, intitulée : «Elle devrait s’appeler Mar(tine) Fay(ard) Sall» que «dès l’accession du président Macky Sall au pouvoir, son épouse avait été particulièrement prise en grippe. La première dame ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. On lui reprochait tout. Comme par exemple son port vestimentaire, sa coiffure, son maquillage, la façon de se tenir aux côtés de son mari, sa spontanéité naturelle, son sourire débonnaire, son penchant à fréquenter tout le monde, le sac à main qu’elle porte qui, un jour peut paraître bas de gamme et un autre jour peut être vu comme trop cher».
Faye Sall a continué son bonhomme de chemin en multipliant les gestes et actions de bienfaisance. Elle se montrait aimable, sociable et s’investissait exclusivement à aider les couches sociales les plus défavorisées. Elle a distribué des vivres, des petits matériels domestiques, construit des latrines, soigné des personnes âgées et soulagé des nécessiteux. Elle a su se mettre à la hauteur des populations qu’elle se proposait d’aider, on dira même de «servir». Inébranlable et stoïque, elle continua à aller vers les gens et leur apporter secours et surtout une attention qui surprenait toujours. Marème Faye Sall a fini par gagner les cœurs de ses compatriotes. Les attaques devenaient moins virulentes sur les réseaux sociaux et finalement, Marème Faye Sall suscitera une sympathie qui ne laissera plus à ses pourfendeurs des espaces pour la flétrir.
Dans le même temps, la première dame s’évertuera à rester sur le front pour travailler à raffermir les relations entre son époux et les autres acteurs politiques. Les interventions discrètes de la première dame ont permis incontestablement de restaurer des relations distendues ou de rapprocher des positions qui pouvaient être considérées comme éloignées à jamais. Le président Sall lui dédie son livre «Le Sénégal au cœur», écrivant : «A Marème, mon épouse, en reconnaissance de sa fidélité, de sa constance et de son combat, pour dire sa part inestimable dans mon parcours.» Plus loin, narrant les péripéties de sa rupture avec le président Abdoulaye Wade, le président Macky Sall souligne notamment : «Dans cette épreuve au cours de laquelle on a cherché à me traîner dans la boue, j’ai eu une alliée de taille en la personne de ma femme Marème.»
Marème Faye Sall a sans doute été à sa place et dans son rôle pour avoir porté son époux à conquérir le pouvoir. Mais assurément, elle continue de participer à consolider celui-ci et surtout à lui donner un visage assez social. «J’ai la chance d’avoir une épouse admirable, dévouée, et dotée d’un sens extrêmement aigu des réalités et des situations», souligne Macky Sall. Ils seront nombreux à choisir de voter pour Macky Sall, le 24 février 2019, avec pour principale motivation de pouvoir garder la Première dame au Palais présidentiel du Sénégal. Marème Faye Sall aura incontestablement beaucoup contribué à la victoire de Macky Sall. On peut même dire qu’elle se révèle être son premier agent électoral. El Hadji Mansour Mbaye, qui a eu la chance d’avoir connu toutes les premières dames du Sénégal indépendant, a fait rire le public du congrès d’investiture en enjoignant le candidat Macky Sall de choisir son épouse comme «Directrice de campagne». C’est juste une boutade mais avec Marème Faye Sall, Macky Sall aura pris une bonne avance sur ses challengers à la prochaine élection présidentielle.