VIDEONATALITÉ EN AFRIQUE
Kemi Seba dénonce la soumission des dirigeants africains au projet Macron
Ce samedi 22 juillet 2017, les parlementaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) réunis à Ouagadougou au Burkina Faso dans le cadre d’une rencontre régionale sur la démographie, ont pris la décision d’encourager les gouvernements et la société civile des Etats membres de l’espace économique sous-régional, d’aller vers l’objectif de 03 enfants par femme.
Une décision qui ne laisse pas indifférent le Président de l’ONG urgence panafricaniste, Kemi Seba, qui dénonce la soumission de la classe politique africaine au projet du président français, Emmanuel Macron.
« La décision que viennent de prendre les parlementaires africains, suivant in fine les prérogatives de Jupiter Macron, est probablement le plus grand acte de trahison de nos élites politiques ces dernières années », a fait savoir l’activiste politique sur sa page Facebook, ce dimanche.
Selon lui, les représentants « frauduleux » du peuple africain ont décidé de mettre en place un programme de malthusianisme structuré, suivant le réquisitoire alambiqué du président français, contraire à toutes les visions endogènes traditionnelles africaines.
« Arguant comme des SDF (Sans domicile fixe – ndlr) de la pensée, que faire baisser le taux de natalité évitera que la jeunesse africaine se noie dans la mer, est une dégénérescence irréversible du principe de l’intelligence. Ces prix Nobel de la débilité (les politiques africains – ndlr) préfèrent s’attaquer à notre taux de natalité comme le maître leur a dit, plutôt que de regarder la mal gouvernance endogène chronique qu’ils ne cessent de pratiquer », a-t-il écrit.
Pour Kemi Seba, chaque femme africaine doit être individuellement libre de décider du nombre d’enfants qu’elle veut mettre au monde car selon lui, personne n’a à lui imposer un calendrier. « Nous prenons ce sinistre manège politique comme étant un pas de plus encore, nous menant vers le soulèvement du prolétariat africain contre ses élites, véritables proxys de l’Hydre néocolonialiste » conclu l’activiste politique Kemi Seba.